Jean-François Baccarelli, candidat de l'Alliance écologiste indépendante à l’élection municipale du 23 mars à Bastia.
- Quelles sont les raisons de votre candidature ?
- Je me présente, d’abord, parce que je suis un Bastiais, depuis 48 ans. J’aime ma ville et ses habitants. L’été, je ne pars pas au village ! Ensuite, il faut faire entendre une politique écologique à Bastia. Beaucoup de gens parlent d’écologie en temps de campagne électorale, mais la seule liste écologique est « Bastia Ecologie », même si j’ai eu quelques difficultés à la finaliser.
- Pourquoi ?
- Comme c’était prévu, il y a eu des pressions sur certaines personnes pour qu’elles se retirent de la liste. Elles m’ont appelé pour me le dire et j’ai laissé courir !
- Ont-elles subi des pressions d’autres partis, par exemple de gauche ?
- Je pense ! Sans doute ! C’est la politique ! C’est le jeu ! Pour nous, notre 1ère victoire est, déjà, d’être présents au 1er tour des municipales à Bastia !
- Que vous inspire le soutien d’Europe-Ecologie-Les Verts à François Tatti ?
- A ma connaissance, ce soutien ne vient que d’une fraction contestée d’écologistes. Quand je regarde la liste de François Tatti, je ne vois aucun écologiste dans les 10 premiers noms !
- Que défendez-vous dans votre programme ?
- Au niveau écologie, nous sommes contre le port de la Carbonite qui détruirait complètement la plage de l’Arinella. Nous sommes également contre l’urbanisation anarchique dans le Macchione, à la Cîté Agliani et à St-Antoine et contre la délivrance de tout permis de construire sur une zone amiantifère. Au niveau culture, je le dis, depuis des années, Bastia devrait avoir un Zénith pour accueillir nos artistes et les artistes internationaux. Au niveau sport, nous voulons créer un grand complexe sportif à Montesoro sur le site de l’ancien collège et un pôle de natation à la Carbonite avec un bassin olympique, susceptible d’accueillir de grandes compétitions. Nous disons aussi qu’il faut lutter contre la drogue qui empoisonne notre jeunesse et contre l’insécurité dans certains quartiers où les gens n’osent plus sortir après une certaine heure.
- Quelle est votre priorité ?
- Notre priorité, comme celle des Bastiais, est le social et le logement. Nous nous battons pour faire, de la lutte contre la précarité, une priorité, mais, depuis des mois, on ne parle que des divorces de chacun, des alliances politiques… et cette priorité est totalement absente de la campagne électorale. La 1ère préoccupation des Bastiais n’est pas de savoir qui va être maire de Bastia, mais comment remplir leur frigo et payer leurs factures. La vie ne s’arrêtera pas le 30 mars. Pour ma part, je continuerai le combat pour le droit à un logement digne pour tous !
- Vous dénoncez la politique d’attribution des logements sociaux. Est-ce une critique contre la Mairie ?
- Oui ! Bien entendu ! C’est une critique contre la Mairie et contre l’Office HLM. Il y a plus de 5 mois, j’étais en réunion à la Préfecture et le Préfet me dit qu’il y a 150 appartements HLM vides. C’est intolérable ! On ne comprend pas pourquoi ces appartements restent vides alors que des personnes en grande détresse ont des difficultés à se loger ! La Mairie ne se soucie de Lupino et de Montesoro qu’en période électorale. Il est temps que ces deux quartiers ne servent pas seulement de réservoir électoral, mais qu’on s’occupe en priorité de leurs habitants.
- Que ferez-vous pour le 2nd tour ? Etant de gauche, appellerez-vous à voter à gauche ?
- Effectivement, je suis de gauche, mais, à droite aussi, il y a de bonnes idées. Nous donnerons une consigne de vote après discussions. Nous ne donnerons pas de chèque en blanc, ni à la gauche, ni à la droite. L’essentiel, c’est que notre programme soit, au moins en partie, respecté.
- N’y-a-t-il pas une contradiction à soutenir les promoteurs du port de la Carbonite en étant contre le projet ?
- Non ! Il n’y a pas de contradiction. Les écologistes participent au gouvernement, même s’ils ne sont pas d’accord sur tout. De tous les candidats, seuls Eric Simoni et moi sommes résolument contre le port de la Carbonite. Mais ce port, qui débuterait dans 15 ans, n’est pas encore fait ! Il y a quelques années, le maire et François Tatti étaient les fers de lance du projet de quai de transfert à l’Arinella. Quand Emile Zuccarelli a perdu les élections législatives, le projet a été retiré alors qu’il ne devait pas l’être ! Nous avons remporté des victoires. Nous nous sommes battus, pendant 4 ans, pour la réalisation d’un parc à Montesoro, là où on voulait bétonner et faire un parking. Même si je ne serai pas au 2nd tour, je suis là pour faire entendre la voix des Bastiais. Je demanderai au maire, quelqu’il soit, de faire un référendum local pour que les Bastiais choisissent où sera situé le futur port. S’ils choisissent de le faire au centre-ville, on le fera au centre-ville, s’ils choisissent le contraire, on fera le contraire. Mais, c’est aux Bastiais de choisir !
- Le dernier sondage vous crédite de 3% des suffrages. Quel score espérez-vous obtenir ?
- Nous sommes un petit mouvement. Nous ne passons pas souvent à la radio ou dans le journal. Les médias nous donnent la parole, pendant la campagne, parce qu’ils y sont obligés, alors que depuis deux ans, on assiste au matraquage des autres candidats. Aujourd’hui, nous sommes là avec une dynamique. Notre objectif est de faire 5 % et de faire entendre raison. Nous espérons faire avancer les choses, bien entendu pas sur tout… sans quoi je serais le maire de Bastia !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Je me présente, d’abord, parce que je suis un Bastiais, depuis 48 ans. J’aime ma ville et ses habitants. L’été, je ne pars pas au village ! Ensuite, il faut faire entendre une politique écologique à Bastia. Beaucoup de gens parlent d’écologie en temps de campagne électorale, mais la seule liste écologique est « Bastia Ecologie », même si j’ai eu quelques difficultés à la finaliser.
- Pourquoi ?
- Comme c’était prévu, il y a eu des pressions sur certaines personnes pour qu’elles se retirent de la liste. Elles m’ont appelé pour me le dire et j’ai laissé courir !
- Ont-elles subi des pressions d’autres partis, par exemple de gauche ?
- Je pense ! Sans doute ! C’est la politique ! C’est le jeu ! Pour nous, notre 1ère victoire est, déjà, d’être présents au 1er tour des municipales à Bastia !
- Que vous inspire le soutien d’Europe-Ecologie-Les Verts à François Tatti ?
- A ma connaissance, ce soutien ne vient que d’une fraction contestée d’écologistes. Quand je regarde la liste de François Tatti, je ne vois aucun écologiste dans les 10 premiers noms !
- Que défendez-vous dans votre programme ?
- Au niveau écologie, nous sommes contre le port de la Carbonite qui détruirait complètement la plage de l’Arinella. Nous sommes également contre l’urbanisation anarchique dans le Macchione, à la Cîté Agliani et à St-Antoine et contre la délivrance de tout permis de construire sur une zone amiantifère. Au niveau culture, je le dis, depuis des années, Bastia devrait avoir un Zénith pour accueillir nos artistes et les artistes internationaux. Au niveau sport, nous voulons créer un grand complexe sportif à Montesoro sur le site de l’ancien collège et un pôle de natation à la Carbonite avec un bassin olympique, susceptible d’accueillir de grandes compétitions. Nous disons aussi qu’il faut lutter contre la drogue qui empoisonne notre jeunesse et contre l’insécurité dans certains quartiers où les gens n’osent plus sortir après une certaine heure.
- Quelle est votre priorité ?
- Notre priorité, comme celle des Bastiais, est le social et le logement. Nous nous battons pour faire, de la lutte contre la précarité, une priorité, mais, depuis des mois, on ne parle que des divorces de chacun, des alliances politiques… et cette priorité est totalement absente de la campagne électorale. La 1ère préoccupation des Bastiais n’est pas de savoir qui va être maire de Bastia, mais comment remplir leur frigo et payer leurs factures. La vie ne s’arrêtera pas le 30 mars. Pour ma part, je continuerai le combat pour le droit à un logement digne pour tous !
- Vous dénoncez la politique d’attribution des logements sociaux. Est-ce une critique contre la Mairie ?
- Oui ! Bien entendu ! C’est une critique contre la Mairie et contre l’Office HLM. Il y a plus de 5 mois, j’étais en réunion à la Préfecture et le Préfet me dit qu’il y a 150 appartements HLM vides. C’est intolérable ! On ne comprend pas pourquoi ces appartements restent vides alors que des personnes en grande détresse ont des difficultés à se loger ! La Mairie ne se soucie de Lupino et de Montesoro qu’en période électorale. Il est temps que ces deux quartiers ne servent pas seulement de réservoir électoral, mais qu’on s’occupe en priorité de leurs habitants.
- Que ferez-vous pour le 2nd tour ? Etant de gauche, appellerez-vous à voter à gauche ?
- Effectivement, je suis de gauche, mais, à droite aussi, il y a de bonnes idées. Nous donnerons une consigne de vote après discussions. Nous ne donnerons pas de chèque en blanc, ni à la gauche, ni à la droite. L’essentiel, c’est que notre programme soit, au moins en partie, respecté.
- N’y-a-t-il pas une contradiction à soutenir les promoteurs du port de la Carbonite en étant contre le projet ?
- Non ! Il n’y a pas de contradiction. Les écologistes participent au gouvernement, même s’ils ne sont pas d’accord sur tout. De tous les candidats, seuls Eric Simoni et moi sommes résolument contre le port de la Carbonite. Mais ce port, qui débuterait dans 15 ans, n’est pas encore fait ! Il y a quelques années, le maire et François Tatti étaient les fers de lance du projet de quai de transfert à l’Arinella. Quand Emile Zuccarelli a perdu les élections législatives, le projet a été retiré alors qu’il ne devait pas l’être ! Nous avons remporté des victoires. Nous nous sommes battus, pendant 4 ans, pour la réalisation d’un parc à Montesoro, là où on voulait bétonner et faire un parking. Même si je ne serai pas au 2nd tour, je suis là pour faire entendre la voix des Bastiais. Je demanderai au maire, quelqu’il soit, de faire un référendum local pour que les Bastiais choisissent où sera situé le futur port. S’ils choisissent de le faire au centre-ville, on le fera au centre-ville, s’ils choisissent le contraire, on fera le contraire. Mais, c’est aux Bastiais de choisir !
- Le dernier sondage vous crédite de 3% des suffrages. Quel score espérez-vous obtenir ?
- Nous sommes un petit mouvement. Nous ne passons pas souvent à la radio ou dans le journal. Les médias nous donnent la parole, pendant la campagne, parce qu’ils y sont obligés, alors que depuis deux ans, on assiste au matraquage des autres candidats. Aujourd’hui, nous sommes là avec une dynamique. Notre objectif est de faire 5 % et de faire entendre raison. Nous espérons faire avancer les choses, bien entendu pas sur tout… sans quoi je serais le maire de Bastia !
Propos recueillis par Nicole MARI
Liste BASTIA ECOLOGIE
Liste BASTIA ECOLOGIE
- BACCARELLI Jean François
- AIELLO CAMPANA Marie-Hélène
- CANIONI Jean-Jacques
- AVAZERI Cyril
- DA SILVA Cristina
- LEPORT Corinne
- CARDONNET Charles-Antoine
- FERRERO Sandra
- COLOMBANI Alain
- GAIRAN Laetitia
- MATTEUCCI Jacques
- RENARD Marie-Ange
- SANCHEZ Steeve
- SANLORENZI Marie-Paule
- ESPOSITO Philippe
- FERNANDEZ Virginie
- BONO Williams
- BERTON Marie-France
- CICCOLI Marc
- GIACOBAZZI Christiane
- ROUSSIN Sébastien
- GIUDICELLI Philomène
- EBRAN Renaud
- GUAITELLA Rose Catherine
- CHAUVET Grégory
- MOUNIER Augustine
- MOTTE Patrice
- ROUVIER Marcelle
- GIACALONE Marcel
- MARC Valérie
- RAO Marc
- MATTEI Antoinette
- FIESCHI Nicolas
- BOISNEAULT Sandrine
- ZEDDA Jean-Louis
- FOGACCI Sandrine
- FOURQUIE Cyril
- GARCIA JORDA Angèle
- LOVIGHI Manuel
- CALLEJON Florence
- MASSENET Pierre-François
- ALESSIO Angélique
- BARJOU Bruno