Jean Leccia : L'hommage émouvant de Saint André

Enchaîner tubes et concerts, créer son propre label, produire des clips, chanter, écrire, jouer, composer, tout cela Jean-Charles Santini sait faire. Le chanteur bastiais, 35 ans tout juste, sort son nouvel et 3ème album intitulé « La proposition ». 11 titres très efficaces au croisement entre pop anglaise et chanson française, avec des mélodies magnifiques et des textes poignants.
Le clip du premier single a été réalisé à Los Angeles par Robert Shober alias Roboshobo réalisateur surdoué déjà auteur de « Shot at the night » pour The Killers, « Stray heart » de Green Day… L’album n’est pas encore sorti mais, « Comme un éléphant », marche déjà très fort sur You Tube.

C'est à Bastia que Jean-Charles Santini grandit. Il est marqué par sa profonde relation à sa grand-mère qui résidait dans le village de Sant'Andria-di-Cotone – d’où son nom Saint André - qui lui donnera goût à la littérature. Après avoir joué avec des groupes insulaires et composé en secret, il quitte Bastia pour faire ses études en Belgique.
Pour la première fois, il ose présenter ses propres créations. Lauréat d’un concours de musique à Bruxelles, Saint André attire l'attention du label belge Bang. Les évènements s’enchaînent. Premier album, premier succès. En Belgique, le disque trouve son public en 80 dates.
En France, sa reprise de « Comme ils disent » de Charles Aznavour attire l’attention. Il fait les premières parties de Florent Pagny et un passage à Taratata.
Pour son deuxième album « Mon jour de chance » sorti en 2010 il signe chez le prestigieux Universal. A 35 ans Saint André est un chanteur déjà expérimenté avec une sacrée carte de visite.

Saint André n’a jamais voulu porter sa corsitude en bandoulière pour en faire un atout commercial. Mais attaché à la terre de son enfance et de son adolescence, il a toujours un œil tourné vers l’actualité insulaire. Fortement touché par la violence qui endeuille l’ile, il décide de prendre sa plume pour dire l’incompréhension et la tristesse.
Les mots et la mélodie, contenus depuis longtemps, s’échappent tous seuls. En une demi-heure « Le printemps- U veranu » éclot. Une très jolie chanson sur une rythmique pleine d’espoir, très bien servie par des mots justes : "La terre où j'ai grandi n'a rien d'un enfer, ni rien d'un paradis".
Saint André fera écouter la maquette à son ami, Jean Leccia, assassijné il y a quelques semaines, dont il évoque la mémoire la voix nouée et empreinte de respect.
A l’annonce de son décès, l'émotion donne à cette chanson une signification toute particulière pour l’auteur. Tenant à saluer cet "homme exceptionnel, cet astre", il la lui dédie en hommage.
Deux versions sont enregistrées. Une bilingue, en français et corse, et l'autre totalement en corse, dont les paroles ont été adaptées par l'artiste Patrizia Gattaceca.

Avant la sortie officielle de l'album le 30 mai 2014, vous pouvez écouter et télécharger gratuitement ‘Le printemps – U veranu’ en français et en corse, en cliquant ICI !

Saint André, qui se partage entre Paris, la Belgique et la Corse, viendra assurer la promotion de son album dans l’île à partir de lundi. Quelques jours de travail, mais aussi de détente pour retrouver tous les siens, en attendant peut-être, après une tournée en Belgique, un concert en Corse.