L'Arburacellu, l'arbre-oiseau de Ghisunaccia a reçu le label "Arbre remarquable" de l'année.
C’est au lieu-dit Gattone sur le haut de la commune de Ghisunaccia, à quelques centaines de mètres à peine du listincu, le pistachier lentisque vieux de 800 ans, désigné en 2011, arbre de l’année, que trône, tout seul en plein champ, l’arburacellu, le fameux arbre oiseau qui vient de recevoir officiellement le label « Arbre remarquable de France » pour l’année 2018. Un label décerné à des arbres exceptionnels par leur âge, leurs dimensions, leurs formes, leur passé ou encore leur légende. Ce chêne presque deux fois centenaire se distingue par trois impressionnantes protubérances liégeuses qui, en se déployant autour du tronc, dessinent de façon saisissante un rapace à la tête levée, aux ailes déployées, prêt pour l’envol. « Je n’ai jamais vu un arbre aussi étonnant, aussi surprenant de par sa forme, ce côté oiseau, ange qui s’envole… J’ai vu beaucoup d’arbres à travers le pays, mais je n’ai jamais vu d’arbre aussi extraordinaire que celui-là », se réjouit Georges Feterman, Président de l’association A.R.B.R.E.S., qui est venu en personne remettre au pied de l’arbre le label au maire de Ghisunaccia, Francis Giudici.
Une célébrité européenne
La pluie fine, qui obscurcit le paysage, ne gâche ni le plaisir, ni l’enthousiasme que suscitent, tout à la fois, le label et la vision de cet arbre fantastique. « Le label «Arbre remarquable de France » est un encouragement à préserver et à faire connaître ce patrimoine naturel et culturel. En même temps, on l’honore, et on fait en sorte qu’il reste tranquille. L’association a pour vocation de découvrir et faire connaître les arbres les plus remarquables de France, et la Corse en possède beaucoup », ajoute Georges Feterman. Alors comment l’arburacellu a-t-il été découvert ? « C’est un homme, Yves Goletto, qui en promenade avec sa petite fille, a découvert cet arbre. Sa petite fille lui a dit : « Tu as vu papy, cet arbre a une drôle de forme ! » Alors que personne n’avait jamais remarqué cet arbre, il est devenu, en un an, une célébrité européenne puisqu’il a terminé quatrième au concours des arbres européens. C’est un triomphe pour lui ! Mais lui s’en fiche ! Il aspire à continuer sa vie tranquillement ».
Une célébrité européenne
La pluie fine, qui obscurcit le paysage, ne gâche ni le plaisir, ni l’enthousiasme que suscitent, tout à la fois, le label et la vision de cet arbre fantastique. « Le label «Arbre remarquable de France » est un encouragement à préserver et à faire connaître ce patrimoine naturel et culturel. En même temps, on l’honore, et on fait en sorte qu’il reste tranquille. L’association a pour vocation de découvrir et faire connaître les arbres les plus remarquables de France, et la Corse en possède beaucoup », ajoute Georges Feterman. Alors comment l’arburacellu a-t-il été découvert ? « C’est un homme, Yves Goletto, qui en promenade avec sa petite fille, a découvert cet arbre. Sa petite fille lui a dit : « Tu as vu papy, cet arbre a une drôle de forme ! » Alors que personne n’avait jamais remarqué cet arbre, il est devenu, en un an, une célébrité européenne puisqu’il a terminé quatrième au concours des arbres européens. C’est un triomphe pour lui ! Mais lui s’en fiche ! Il aspire à continuer sa vie tranquillement ».
Un coup de foudre
Comment a-t-il acquis cette forme oiseau incroyable ? « On pense que la foudre aurait fait éclater le liège et que l’arbre aurait élargi comme cela. C’est un arbre vraiment étonnant ! » Son âge est tout aussi difficile à déterminer. « C’est un chêne-liège plutôt typique des sols acides, il aime bien l’acidité des sols. Il a poussé en plaine au pied des montagnes granitiques dont il doit recevoir ce qui lui convient. Il ne pousserait pas dans la région de Bonifacio où le sol est calcaire, ça ne lui conviendrait pas. C’est un arbre qui peut avoir 150 à 200 ans. On ne peut pas avoir de certitude, c’est juste une comparaison avec d’autres arbres que nous connaissons », estime Georges Feterman.
Une richesse patrimoniale
Une fierté et une joie partagées par le maire de Ghisunaccia, Francis Giudici. « C’est une double satisfaction puisqu’en six ans, c’est le deuxième arbre de la commune à être primé. Je dois remercier Mr Goletto et sa petite fille qui l’ont découvert par hasard en allant aux champignons. Cette découverte a suscité tout un élan pour le nettoyer et le faire reconnaître. Le propriétaire du terrain, Mr Ferricelli, a joué le jeu. C’est aussi un plus pour la commune où nous mettons en valeur les espaces boisés classés. Nous nous y sommes attachés dès 2013 dans le PLU (Plan local d’urbanisme). Nous allons, donc, préserver ce patrimoine naturel et végétal, défendre le site où est cet arbre en le classant « espace boisé » dans le prochain PLU ». L’association A.R.B.R.E.S. fait valoir les droits des arbres à travers une charte que la commune entend appliquer. « Nous allons le mettre en valeur avec une signalétique, mais nous ne voulons pas qu’il soit dégradé par trop de visites ». Le maire regrette d’avoir raté le podium européen pour quelques voix. « C’était un concours Internet. Nous avons été dépassés par la Hongrie ou la Russie qui ont pu se mobiliser plus que nous ». Qu’est-ce qui, selon lui, explique la richesse végétale de Ghisunaccia ? « La commune a de beaux espaces agricoles qui ont toujours été préservés. Cet arbre est en plein milieu d’un champ, il n’a jamais été arraché. Les hommes ont toujours conservé les arbres. C’est pourquoi il est important qu’on les repère et qu’on les protège. C’est une véritable richesse patrimoniale ».
N.M.
Comment a-t-il acquis cette forme oiseau incroyable ? « On pense que la foudre aurait fait éclater le liège et que l’arbre aurait élargi comme cela. C’est un arbre vraiment étonnant ! » Son âge est tout aussi difficile à déterminer. « C’est un chêne-liège plutôt typique des sols acides, il aime bien l’acidité des sols. Il a poussé en plaine au pied des montagnes granitiques dont il doit recevoir ce qui lui convient. Il ne pousserait pas dans la région de Bonifacio où le sol est calcaire, ça ne lui conviendrait pas. C’est un arbre qui peut avoir 150 à 200 ans. On ne peut pas avoir de certitude, c’est juste une comparaison avec d’autres arbres que nous connaissons », estime Georges Feterman.
Une richesse patrimoniale
Une fierté et une joie partagées par le maire de Ghisunaccia, Francis Giudici. « C’est une double satisfaction puisqu’en six ans, c’est le deuxième arbre de la commune à être primé. Je dois remercier Mr Goletto et sa petite fille qui l’ont découvert par hasard en allant aux champignons. Cette découverte a suscité tout un élan pour le nettoyer et le faire reconnaître. Le propriétaire du terrain, Mr Ferricelli, a joué le jeu. C’est aussi un plus pour la commune où nous mettons en valeur les espaces boisés classés. Nous nous y sommes attachés dès 2013 dans le PLU (Plan local d’urbanisme). Nous allons, donc, préserver ce patrimoine naturel et végétal, défendre le site où est cet arbre en le classant « espace boisé » dans le prochain PLU ». L’association A.R.B.R.E.S. fait valoir les droits des arbres à travers une charte que la commune entend appliquer. « Nous allons le mettre en valeur avec une signalétique, mais nous ne voulons pas qu’il soit dégradé par trop de visites ». Le maire regrette d’avoir raté le podium européen pour quelques voix. « C’était un concours Internet. Nous avons été dépassés par la Hongrie ou la Russie qui ont pu se mobiliser plus que nous ». Qu’est-ce qui, selon lui, explique la richesse végétale de Ghisunaccia ? « La commune a de beaux espaces agricoles qui ont toujours été préservés. Cet arbre est en plein milieu d’un champ, il n’a jamais été arraché. Les hommes ont toujours conservé les arbres. C’est pourquoi il est important qu’on les repère et qu’on les protège. C’est une véritable richesse patrimoniale ».
N.M.
Sous les ailes de l'arburacellu : Francis Guidici, maire de Ghisunaccia, Santa Duval conseillère territoriale, et Georges Feterman, Président de l’association A.R.B.R.E.S..