Elle avait été créée en 2016, sous l'impulsion de Jean-Guy Talamoni. Depuis l’Assemblea di a Giuventù constitue l’un des organes consultatifs de la Collectivité de Corse. Au cœur de la démocratie, elle offre à la jeunesse insulaire l’opportunité de s’intéresser, de se renseigner et de s’impliquer dans la vie publique. Sa troisième mandature ayant touché à sa fin en juillet dernier, l’installation de sa quatrième mandature se faisait attendre depuis des mois. Elle a finalement eu lieu ce mercredi 22 janvier, au sein de l'hémicycle de l’Assemblée de Corse et sous la présidence de Marie-Antoinette Maupertuis.
La séance a débuté à 10h, avec un discours de la présidente qui n’a pas caché son émotion. « Émotion tout d’abord, car il est toujours marquant d’observer concrètement la transmission entre les générations, de vivre ce qui relève quasiment des rites de passage, d’observer vos visages parfois encore juvéniles s’animer face à des préoccupations déjà adultes. Émotion aussi, car il est bon de se dire qu’ici en Corse, face aux difficultés que nous connaissons, notre jeunesse reste mobilisée, se sent concernée par les affaires de notre île et du monde et est prête à l’engagement. Cela permet de se réconcilier avec une réalité parfois très dure qui pourrait laisser place au fatalisme », a-t-elle souligné.
Passer le flambeau. Passer la parole. Pour construire la politique de demain, 62 conseillers âgés de 16 à 29 ans ont répondu à l'appel, rejoint les travées de l'Assemblea di Giuventù pour cette nouvelle mandature, et pris place dans l'un des six groupes qui ont été constitués durant la matinée. À commencer par les quatre groupes nationalistes : Scelta Patriotta, présidé par Jean-Laurent Morazzani est composé de 19 membres ; Chjama à l’unità, présidé par Florian Riolacci est composé de 10 membres ; Voce Naziunale, présidé par Julien Murisu est composé de 10 membres ; et Ghjuventù di u STC composé de 5 membres est présidé par Marie Antona. Le groupe de gauche, Fronte populare, présidé par Joseph-Antoine Luccioni dispose pour sa part de 8 membres, tandis que le groupe de droite Voce di l’Avvene, présidé par Marie Tomasi, est composé de 7 membres. Trois conseillers ont pour leur part choisi de siéger en tant que non inscrits. Par ailleurs, pour seconder Marie-Antoinettte Maupertuis, Fiona Bertoncini et Ghjuliu Antone Susini ont été élus vice-présidents.
Des problématiques insulaires prioritaires
Si la séance d'installation n'a pas permis d'entrer directement dans le vif du sujet, différents thèmes prioritaires sur lesquels l'Assemblea di a Giuventù devra se pencher ont d'ores et déjà été mis en avant par la présidente de l'Assemblea di a Giuventù. « Avec gravité, je vous dis aussi que votre mandat s’inscrit dans un temps complexe. Une conjoncture corse parfois anxieuse, souvent douloureuse. Vous allez suivre des enjeux stratégiques et connaitre des échéances électorales. Vous aurez à vous prononcer sur des travaux d’importance pour la Corse : de la révision constitutionnelle, ardemment souhaitée, à la révision d’un PADDUC, projet de société », a annoncé Marie-Antoinette Maupertuis en évoquant encore la lutte contre les dérives mafieuses, contre les violences conjugales ou encore la politique linguistique relative à la langue corse.
Actifs pour tenter de résoudre le pire, les jeunes conseillers entendent bien contribuer au meilleur. Ils ont également pour ambition de mettre en valeur tout ce que l'île a à offrir, autant sur le plan de développement que culturel. C’est d’ailleurs sur cette note que la présidente de l’Assemblée a choisi de terminer son discours : « En cette année où vous célébrerons les 300 ans de la naissance de Pasquale Paoli, les 50 ans d’Aleria, les 10 ans de l’accès aux responsabilités des nationalistes, je vous propose que vous puissiez vous saisir avec enthousiasme et confiance de tout cet héritage pour mieux aborder les temps à venir. » Préserver l’histoire de la Corse tout en changeant son cours. Tel est le défi complexe primordial que doit relever cette jeunesse corse. « Lingua, sbaragli maffiosi, speculazione, puvertà ma sopratuttu voglia di fà campà ‘ssa terra, ‘ssu populu è i so zitelli. E sfide sò maiò ma inseme avete e capacità di riesce à cambià u corsu di a nostra storia! Allora, forza o giuventù ! », a-t-elle conclu. Applaudissements. Émotion.
La séance a débuté à 10h, avec un discours de la présidente qui n’a pas caché son émotion. « Émotion tout d’abord, car il est toujours marquant d’observer concrètement la transmission entre les générations, de vivre ce qui relève quasiment des rites de passage, d’observer vos visages parfois encore juvéniles s’animer face à des préoccupations déjà adultes. Émotion aussi, car il est bon de se dire qu’ici en Corse, face aux difficultés que nous connaissons, notre jeunesse reste mobilisée, se sent concernée par les affaires de notre île et du monde et est prête à l’engagement. Cela permet de se réconcilier avec une réalité parfois très dure qui pourrait laisser place au fatalisme », a-t-elle souligné.
Passer le flambeau. Passer la parole. Pour construire la politique de demain, 62 conseillers âgés de 16 à 29 ans ont répondu à l'appel, rejoint les travées de l'Assemblea di Giuventù pour cette nouvelle mandature, et pris place dans l'un des six groupes qui ont été constitués durant la matinée. À commencer par les quatre groupes nationalistes : Scelta Patriotta, présidé par Jean-Laurent Morazzani est composé de 19 membres ; Chjama à l’unità, présidé par Florian Riolacci est composé de 10 membres ; Voce Naziunale, présidé par Julien Murisu est composé de 10 membres ; et Ghjuventù di u STC composé de 5 membres est présidé par Marie Antona. Le groupe de gauche, Fronte populare, présidé par Joseph-Antoine Luccioni dispose pour sa part de 8 membres, tandis que le groupe de droite Voce di l’Avvene, présidé par Marie Tomasi, est composé de 7 membres. Trois conseillers ont pour leur part choisi de siéger en tant que non inscrits. Par ailleurs, pour seconder Marie-Antoinettte Maupertuis, Fiona Bertoncini et Ghjuliu Antone Susini ont été élus vice-présidents.
Des problématiques insulaires prioritaires
Si la séance d'installation n'a pas permis d'entrer directement dans le vif du sujet, différents thèmes prioritaires sur lesquels l'Assemblea di a Giuventù devra se pencher ont d'ores et déjà été mis en avant par la présidente de l'Assemblea di a Giuventù. « Avec gravité, je vous dis aussi que votre mandat s’inscrit dans un temps complexe. Une conjoncture corse parfois anxieuse, souvent douloureuse. Vous allez suivre des enjeux stratégiques et connaitre des échéances électorales. Vous aurez à vous prononcer sur des travaux d’importance pour la Corse : de la révision constitutionnelle, ardemment souhaitée, à la révision d’un PADDUC, projet de société », a annoncé Marie-Antoinette Maupertuis en évoquant encore la lutte contre les dérives mafieuses, contre les violences conjugales ou encore la politique linguistique relative à la langue corse.
Actifs pour tenter de résoudre le pire, les jeunes conseillers entendent bien contribuer au meilleur. Ils ont également pour ambition de mettre en valeur tout ce que l'île a à offrir, autant sur le plan de développement que culturel. C’est d’ailleurs sur cette note que la présidente de l’Assemblée a choisi de terminer son discours : « En cette année où vous célébrerons les 300 ans de la naissance de Pasquale Paoli, les 50 ans d’Aleria, les 10 ans de l’accès aux responsabilités des nationalistes, je vous propose que vous puissiez vous saisir avec enthousiasme et confiance de tout cet héritage pour mieux aborder les temps à venir. » Préserver l’histoire de la Corse tout en changeant son cours. Tel est le défi complexe primordial que doit relever cette jeunesse corse. « Lingua, sbaragli maffiosi, speculazione, puvertà ma sopratuttu voglia di fà campà ‘ssa terra, ‘ssu populu è i so zitelli. E sfide sò maiò ma inseme avete e capacità di riesce à cambià u corsu di a nostra storia! Allora, forza o giuventù ! », a-t-elle conclu. Applaudissements. Émotion.