"La Corse a connu quatre décennies de conflit, qui ont engendré le sacrifice et la privation de liberté pour de nombreux patriotes corses et de nombreux drames pour chacune des parties opposée.
Un constat peut être fait de façon commune : la Corse est désormais entrée dans une nouvelle phase. Durant cinq années à l’Assemblée de Corse, les points de vue se sont rapprochés et de nombreux votes sont intervenus – à de fortes majorités – sur les sujets les plus importants : langue, patrimoine foncier, développement, environnement, évolution institutionnelle…
Prenant en compte cette démarche de dialogue et de cohésion des élus de la Corse, le FLNC a annoncé il y a bientôt un an sa décision de sortir de la clandestinité, et ce afin de faciliter cette démarche de construction commune. Dans le même temps, des arrestations de militants politiques ont lieu régulièrement, arrestations en relation avec des faits antérieurs à la décision du FLNC de mettre un terme à ses opérations. Pour les Corses désireux de tourner la page du conflit, ces manœuvres politico-judiciaires constituent une entrave sur le chemin de la paix.
Dans tous les pays ayant connu une histoire troublée comme la nôtre, la sortie de crise a nécessairement été accompagnée par une mesure d’amnistie. La France elle-même y a eu recours à plusieurs reprises au XXe siècle.
La transcription de ce principe à la situation actuelle de la Corse doit se concevoir en intégrant les responsabilités historiques partagées par de nombreux protagonistes, au bon rang desquels, nous trouvons les différentes politiques gouvernementales françaises.
C’est d’un effort mutuellement consenti par les antagonistes qu’adviendra la validation d’une solution politique, qui doit nécessairement passer par des actes forts porteurs d’une réelle efficience politique irréversible, comme la mesure d’amnistie,
De par le monde, de telles initiatives, portées par des hommes de bonne volonté dont certains pourtant, ont eu a enduré les souffrances et les injustices de ceux qui s’opposaient férocement à leur combat, ont été couronné de succès et ont conduit les peuples à la justice sociale, au respect de la dignité humaine, à l’émancipation, à la liberté.
À ce jour, plus de la moitié des communes de Corse ont voté une demande d'amnistie, tout comme l'assemblée de Corse. Malgré cela, l'Etat persiste dans son silence, et dans la négation des droits de nos prisonniers. En effet, la moitié des prisonniers politiques sont toujours en exil carcéral à des centaines de kilomètres de la Corse, et leur droit au rapprochement et aux libertés conditionnelles sont toujours bafoués.
Preuves en sont les refus de rapprochement et de libertés conditionnelles qu'ont essuyé ces jours ci une fois de plus certains de nos prisonniers, sans aucun motif valable. Preuve en est également le cas de Paul-André Contadini qui a été rapproché après deux semaines de grève de la faim, de manifestations et une intervention de la Ligue des Droits de l’Homme".
Un constat peut être fait de façon commune : la Corse est désormais entrée dans une nouvelle phase. Durant cinq années à l’Assemblée de Corse, les points de vue se sont rapprochés et de nombreux votes sont intervenus – à de fortes majorités – sur les sujets les plus importants : langue, patrimoine foncier, développement, environnement, évolution institutionnelle…
Prenant en compte cette démarche de dialogue et de cohésion des élus de la Corse, le FLNC a annoncé il y a bientôt un an sa décision de sortir de la clandestinité, et ce afin de faciliter cette démarche de construction commune. Dans le même temps, des arrestations de militants politiques ont lieu régulièrement, arrestations en relation avec des faits antérieurs à la décision du FLNC de mettre un terme à ses opérations. Pour les Corses désireux de tourner la page du conflit, ces manœuvres politico-judiciaires constituent une entrave sur le chemin de la paix.
Dans tous les pays ayant connu une histoire troublée comme la nôtre, la sortie de crise a nécessairement été accompagnée par une mesure d’amnistie. La France elle-même y a eu recours à plusieurs reprises au XXe siècle.
La transcription de ce principe à la situation actuelle de la Corse doit se concevoir en intégrant les responsabilités historiques partagées par de nombreux protagonistes, au bon rang desquels, nous trouvons les différentes politiques gouvernementales françaises.
C’est d’un effort mutuellement consenti par les antagonistes qu’adviendra la validation d’une solution politique, qui doit nécessairement passer par des actes forts porteurs d’une réelle efficience politique irréversible, comme la mesure d’amnistie,
De par le monde, de telles initiatives, portées par des hommes de bonne volonté dont certains pourtant, ont eu a enduré les souffrances et les injustices de ceux qui s’opposaient férocement à leur combat, ont été couronné de succès et ont conduit les peuples à la justice sociale, au respect de la dignité humaine, à l’émancipation, à la liberté.
À ce jour, plus de la moitié des communes de Corse ont voté une demande d'amnistie, tout comme l'assemblée de Corse. Malgré cela, l'Etat persiste dans son silence, et dans la négation des droits de nos prisonniers. En effet, la moitié des prisonniers politiques sont toujours en exil carcéral à des centaines de kilomètres de la Corse, et leur droit au rapprochement et aux libertés conditionnelles sont toujours bafoués.
Preuves en sont les refus de rapprochement et de libertés conditionnelles qu'ont essuyé ces jours ci une fois de plus certains de nos prisonniers, sans aucun motif valable. Preuve en est également le cas de Paul-André Contadini qui a été rapproché après deux semaines de grève de la faim, de manifestations et une intervention de la Ligue des Droits de l’Homme".