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L'œuvre Nationale du Bleuet de France dans les rues d’Ajaccio forte de sa devise « Aidons ceux qui restent »


Marie MAURIZI le Samedi 5 Mai 2018 à 20:46

L'œuvre Nationale du Bleuet de France symbole du souvenir et de solidarité, est gérée depuis 1991 par l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG). La collecte publique s’est déroulée ce samedi matin place Foch à Ajaccio. L’opération centenaire cette année puisque créée en 1918, était animée avec l’aide du conseil municipal des jeunes de la Ville.



Le but de cette collecte est de faire participer des jeunes et leurs aînés à des échanges intergénérationnels autour de cette belle cause centenaire et aussi de collecter des fonds en faveur de l’Œuvre nationale du Bleuet de France.
Jacques Vergellati, directeur de l’ONACVG de Corse du sud souligne que « cette action parfait le sens des missions régaliennes que l’office opère tout au long de l’année. Tous les combattants de toutes les générations du feu sont concernés par cette collecte : il y a eu ceux de la guerre 14/18 dont il ne reste plus aucun survivant, mais aussi de 39/45, d’Indochine, d’Algérie. Aujourd’hui les jeunes combattants des opérations extérieures pourront en bénéficier, mais aussi les victimes d’attentats (aides sociales, techniques, matérielles…), les ayants droits, les pupilles de la nation (soutien aux études..). Ils sont en tout  3.5 millions de personnes que l’œuvre Nationale du Bleuet de France  aide à la hauteur de ses moyens, venant renforcer les aides que le Ministère des armées déploie déjà. »
58% de ces dons vont à l’aide de toutes ces personnes, 25% à l’action mémorielle et 17% à l’organisation.
 
Parallèlement, une exposition sur l’histoire du Bleuet dans la Cour Anglaise de l’Hôtel de Ville de France était inaugurée en fin de matinée par Christian Bacci, conseiller municipal, Christophe Altieri du Conseil Municipal des jeunes et Jacques Vergellati, directeur du service départemental ONACVG d'Ajaccio.
 
D’un atelier artisanal à deux collectes nationales
C’est d’un atelier artisanal de confection de fleurs qu’est née cette action caritative unique en son genre qui a traversé le XXème siècle avec un objectif constant : soutenir les anciens combattants et les victimes de la guerre tout en œuvrant pour le devoir de mémoire ». Une histoire qui débute en 1918 à l’Institution Nationale des Invalides.
Deux femmes, deux infirmières, Charlotte Malleterre (fille du Général Gabriel Malleterre, commandant l’Hôtel des Invalides) et Suzanne Leenhardt souhaitent alors venir en aide aux poilus mutilés de la Grande guerre et créent en 1925 un atelier pour réaliser des fleurs de Bleuet en tissu. En confectionnant eux-mêmes ces fleurs, les blessés retrouvent goût à la vie et le produit de la vente permettra d’améliorer leur condition matérielle, leur apportant ainsi un soutien aussi bien moral que financier.
La fleur du Bleuet aurait été choisie en souvenir des jeunes soldats arrivés en uniforme bleu horizon et baptisés « bleuets » par leurs aînés mais également parce que le bleuet est la première fleur qui poussaient sur les champs de batailles délaissés.
Le 11 novembre 1934 la première vente sur la voie publique à Paris est organisée : 128 000 fleurs seront vendues ! Dès 1935, l’Etat décide d’une vente officielle du Bleuet chaque 11 novembre partout en France. Après la seconde Guerre mondiale, en 1957, il sera institué un deuxième jour de collecte chaque 8 mai.

Enfin en 1991, l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) décide de prendre en charge la gestion de l'œuvre Nationale du Bleuet de France.