Nous avons fait ce choix avec gravité par l’intersyndicale STC FO car nous mesurons l’impact de ce mouvement sur le quotidien de nos clients et sur les services que nous leur apportons.
Notre direction, depuis son bureau de Paris, a fait le choix unilatéral de réduire notre pouvoir d’achat, en diminuant drastiquement le montant de la prime d’insularité et en restreignant les conditions d’accès à ses bénéfices.
Cette décision est bien sûr insupportable sur le fond :
- La prime d’insularité est un mécanisme de compensation destiné à pallier la faiblesse des revenus insulaires, dans un contexte de coût de la vie majoré
- Le revenu médian en Corse est toujours significativement plus bas que la moyenne française et cela est particulièrement vrai pour les salariés du LCL de l’île par rapport au reste du réseau
- Le coût de la vie en Corse est toujours aussi élevé
- La remise en cause de cet acquis social, obtenu de haute lutte, porte un préjudice
majeur, sans contestation possible, au pouvoir d’achat des salariés
Cette décision est tout aussi insupportable sur la forme, car la décision a été prise sans respecter aucun des canaux du dialogue social. Pire, malgré nos différentes tentatives de discussions aucun dialogue n’a été possible jusqu’à aujourd’hui.
Au préjudice objectif, s’ajoute ainsi une forme de mépris vis-à-vis des salariés corses.
Notre revendication est simple et mesurée : nous souhaitons uniquement la préservation de nos acquis et le maintien de notre prime en l’état actuel.
Le respect de notre condition de salarié et de notre situation géographique ne s’argumente pas : nous sommes déterminés à obtenir gain de cause et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre et préserver les intérêts des salariés corses du LCL.
Le soutien du PCF et de ses élus
"La direction du Crédit lyonnais au mépris des règles élémentaires du dialogue social a décidé unilatéralement d’une réduction drastique de la prime d’insularité versée aux personnels des agences insulaires.
Pour s’opposer à cette mesure antisociale qui pourrait en cacher d’autres, ces personnels ont entamé un mouvement de grève afin que la prime d’insularité et leurs acquis soient maintenus. C’est d’autant plus légitime que LCL en 2017 a réalisé un bénéfice net de plus de 500 millions d’euros.
Aujourd’hui la logique de financiarisation l’emporte sur l’humain et LCL devenu filiale du Crédit Agricole est poussée par la Banque centrale européenne à se doter d’un fonds de garantie de 1.5 milliard afin de pouvoir absorber les pertes en cas de crise comme en 2008.
Notre pays, est celui qui distribue le plus de dividendes aux actionnaires à partir de la richesse produite par ses millions de salariés. Ce n’est pas dans leurs poches qu’il faut prendre l’argent mais bien dans celles des plus riches et en taxant les profits spéculatifs démesurés réalisés sur les marchés financiers débridés.
Le PCF et ses élus soutiennent les personnels du Crédit Lyonnais et réclament avec eux le maintien de la prime d’insularité et l’ouverture d’un véritable dialogue social."