L'assemblée générale de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse avait lieu ce mardi à Bastia.
Le directeur général de la CCI, Philippe Albertini, a fait le constat d'une saison touristique pas à la hauteur des attentes 2023 : " On sait que la Corse souffre d'une réduction lente, progressive, quasi irrémédiable, de la durée moyenne des séjours. Ils sont passées de 14 jours il y a une dizaine d'années à 10,2 jours aujourd'hui." Il y voit notamment la conséquence du coût du transport pour se rendre dans notre île : "On a commencé la saison au maximum des tarifs, en avril et mai. Ça ne s'était jamais vu. Ayons des politiques tarifaires dans le transport en avant-saison beaucoup plus agressives et concurrentielles...", a-t-il plaidé. Et de saluer l'annonce de la création d'une nouvelle ligne Moby, qui reliera Gênes à la Sardaigne en passant par Ajaccio.
En dépit de ce constat, le mois de septembre redresse quelque peu la barre de la fréquentation touristique de la saison, avec par rapport à 2022, une hausse de 3% du nombre de passagers ayant débarqué dans les ports et aéroports corses (hors croisières). Dans l'optique de favoriser la création ou l'extension de lignes, la CCI lance de nouveaux appels à manifestation d'intérêts. L'idée étant de se montrer sous son visage le plus incitatif, elle mettra notamment dans la balance "la prise en charge des coûts marketing et des coûts de carburant qui vont être intégrés dans le dispositif d'aide", précise Philippe Albertini.
Fonds d'ingénierie
Si la CCI se montre attentive à l'amélioration des offres de transport à destination de la Corse durant la saison touristique, elle ne l'est pas moins en ce qui concerne la situation des entreprises de l'industrie agroalimentaire. Elle va ainsi se doter d'un fonds d'ingénierie qui "permettra la mise en place d'un appui stratégique, méthodologique et opérationnel sur le terrain, structuré autour d'une équipe spécialisée en ingénierie de projets mise à disposition de ces entreprises", est-il consigné dans une fiche descriptive. Concrètement, un comité de sélection composé de représentants de l'Etat, de l'Agence de développement économique de la Corse (ADEC) et de la CCI financera le coût de l'accompagnement en ingénierie pour chaque projet retenu. Si le projet en question n'aboutit pas, les crédits avancés demeureront à la charge de ce fonds d'ingénierie. Si le projet aboutit, l'entreprise restituera tout ou partie des crédits, suivant le montant de la subvention qui lui aura été allouée.
Une phase expérimentale de ce dispositif, au budget de 120 000 euros, sera lancée avant la fin de l'année. Elle durera douze mois. Une initiative saluée par le préfet de Haute-Corse, Michel Prosic : "Nous savons que notre île a du mal à faire venir de l'ingénierie locale. Pourtant, c'est cette ingénierie qui nous permettra de prendre des risques et d'innover pour mieux soutenir l'activité économique."
Ces actions concrètes, Jean Dominici, le président de la CCI de Corse, espère qu'elles seront comprises "par l'ensemble des partenaires et acteurs publics qui doivent réorienter, comme nous le faisons, leurs politiques et leurs décisions, pour que la saison 2024 ne ressemble pas à la saison 2023 et que la crise qui se dessine cette année soit endiguée et retournée."
En dépit de ce constat, le mois de septembre redresse quelque peu la barre de la fréquentation touristique de la saison, avec par rapport à 2022, une hausse de 3% du nombre de passagers ayant débarqué dans les ports et aéroports corses (hors croisières). Dans l'optique de favoriser la création ou l'extension de lignes, la CCI lance de nouveaux appels à manifestation d'intérêts. L'idée étant de se montrer sous son visage le plus incitatif, elle mettra notamment dans la balance "la prise en charge des coûts marketing et des coûts de carburant qui vont être intégrés dans le dispositif d'aide", précise Philippe Albertini.
Fonds d'ingénierie
Si la CCI se montre attentive à l'amélioration des offres de transport à destination de la Corse durant la saison touristique, elle ne l'est pas moins en ce qui concerne la situation des entreprises de l'industrie agroalimentaire. Elle va ainsi se doter d'un fonds d'ingénierie qui "permettra la mise en place d'un appui stratégique, méthodologique et opérationnel sur le terrain, structuré autour d'une équipe spécialisée en ingénierie de projets mise à disposition de ces entreprises", est-il consigné dans une fiche descriptive. Concrètement, un comité de sélection composé de représentants de l'Etat, de l'Agence de développement économique de la Corse (ADEC) et de la CCI financera le coût de l'accompagnement en ingénierie pour chaque projet retenu. Si le projet en question n'aboutit pas, les crédits avancés demeureront à la charge de ce fonds d'ingénierie. Si le projet aboutit, l'entreprise restituera tout ou partie des crédits, suivant le montant de la subvention qui lui aura été allouée.
Une phase expérimentale de ce dispositif, au budget de 120 000 euros, sera lancée avant la fin de l'année. Elle durera douze mois. Une initiative saluée par le préfet de Haute-Corse, Michel Prosic : "Nous savons que notre île a du mal à faire venir de l'ingénierie locale. Pourtant, c'est cette ingénierie qui nous permettra de prendre des risques et d'innover pour mieux soutenir l'activité économique."
Ces actions concrètes, Jean Dominici, le président de la CCI de Corse, espère qu'elles seront comprises "par l'ensemble des partenaires et acteurs publics qui doivent réorienter, comme nous le faisons, leurs politiques et leurs décisions, pour que la saison 2024 ne ressemble pas à la saison 2023 et que la crise qui se dessine cette année soit endiguée et retournée."