Professeur de littérature, Isabelle, Rachel Casta a rejoint définitivement la Corse, il y a un peu plus de trois années, est désormais chercheur émérite au laboratoire de l'UR EA 4028.
La passion de l'écriture et de la recherche sont ancrées en elle. Aussi, elle multiplie les conférence et les réunions pour nous faire partager son travail.
Ce Hier lundi, ce sont les membres du Comité de lecture de Calvi, une institution vieille de plus de 40 ans qui ont souhaité reprendre des habitudes perdues au fil du temps en invitant à la Médiathèque de Calvi ce personnage haut en couleur et au verbe facile qu'est Isabelle, Rachel Casta.
Mais, avant que ne débute cette rencontre, pour les lecteurs de CNI, avec beaucoup d'amabilité et de simplicité, notre professeur de littérature a bien voulu répondre au jeu des questions.
Comment vous situez-vous dans le monde de la littérature?
"Je suis spécialiste en criminalistique et j'ai également tout un versant de ma recherche qui porte sur le dark fantasy et la sérialité. Bien entendu c'est un peu à l'écart de ce dont je vais parler aujourd'hui. J'ai écrit de nombreux livres et de nombreux articles sur le fait policier, la littérature policière, que je préfère d'ailleurs appeler la littérature criminelle, tout simplement parce que dans les livres policiers il y a peu de policiers, donc cette littérature criminelle elle nous amène à considérer le monde sous une face sombre et réaliste, puisque elle met la loupe sur des faits délictueux et sur des infractions majeures de notre temps"
Vous souhaitez aujourd'hui nous parler de la place des écrivains corses et non corses dans la littérature policière insulaire
" Il n'est pas nécessaire d'être corse pour écrire sur la criminalité insulaire ou sur des délits.
C'est quoi un délit spécifiquement corse?, je n'en sais rien. Les écrivains s'en défendent tout en émargeant une feuille de route où mafia, spéculation, vendetta et omerta se conjuguent avec plus au moins de bonheur. Ce sera du reste l'objet de ce moment passé avec les membres de ce comité de lecture. Par rapport à d'autres intervention, aujourd'hui, je vais être plus spécifique, tout en disant que si on est dans le spécifique on n'est plus tout à fait dans l'universel. Hors, l'art est universaliste par essence, donc parler de littérature policière corse, c'est déjà à mon avis s'engager sur des sentiers très escarpés, puisque tous les écrivains vient à l'universel. Et je crois que Éléna Piacentini en est un modèle extrêmement important en ce moment, puisque elle donne à ses romans policiers des titres empruntés à Baudelaire ou à Verlaine.
Ce besoin d'universalisme émargeant aux plus grandes figures de la littérature française se réfracte dans des intrigues où le personnage est souvent corse mais qui ne se passent pas en Corse. Donc, vous voyez, littérature policière corse de quoi est-elle le nom?
C'est ça que nous allons développer aujourd'hui à Calvi avec nos amis du comité de lecture".
Deux comités anti mafia se sont créés en Corse. Qu'en pensez-vous?
"Il y a affectivement deux comités, et j'en fais moi-même partie, l'un sous l'impulsion de ce grand écrivain qu'est notre prix Goncourt Jérôme Ferrari et cette autre personnalité insulaire qu'est Léo Battesti. IL s'est passé une sorte de conjonction de la prise de conscience. IL faut crier: assez de ces détériorations permanentes, assez de la chute de ce qui faisait les valeurs humanistes. Crier assez, basta me paraît très important ne serait-ce que pour notre honneur.
Que sommes nous si nous nous laissons intimider, magouiller, transporter par de petits êtres,
Vous allez sortir un nouvel ouvrage?
" Effectivement, " Enquêtes et réels: En quête du réel"" va paraître en mars aux éditions Minard-Garnier Ce livre a été écrit il y a maintenant longtemps mais les délais font que l'appareil critique a un peu vieilli, qui fait que aujourd'hui, il y a un décalage avec tout ce qui est sorti aujourd'hui.. Mais bon, on s'en accommode et puis, la suite est déjà dans les tuyaux avec "Quand le polar ausculte les abîmes".
Il ne me reste plus qu'à rejoindre les membres du comité de lecture pour échanger avec eux"
La passion de l'écriture et de la recherche sont ancrées en elle. Aussi, elle multiplie les conférence et les réunions pour nous faire partager son travail.
Ce Hier lundi, ce sont les membres du Comité de lecture de Calvi, une institution vieille de plus de 40 ans qui ont souhaité reprendre des habitudes perdues au fil du temps en invitant à la Médiathèque de Calvi ce personnage haut en couleur et au verbe facile qu'est Isabelle, Rachel Casta.
Mais, avant que ne débute cette rencontre, pour les lecteurs de CNI, avec beaucoup d'amabilité et de simplicité, notre professeur de littérature a bien voulu répondre au jeu des questions.
Comment vous situez-vous dans le monde de la littérature?
"Je suis spécialiste en criminalistique et j'ai également tout un versant de ma recherche qui porte sur le dark fantasy et la sérialité. Bien entendu c'est un peu à l'écart de ce dont je vais parler aujourd'hui. J'ai écrit de nombreux livres et de nombreux articles sur le fait policier, la littérature policière, que je préfère d'ailleurs appeler la littérature criminelle, tout simplement parce que dans les livres policiers il y a peu de policiers, donc cette littérature criminelle elle nous amène à considérer le monde sous une face sombre et réaliste, puisque elle met la loupe sur des faits délictueux et sur des infractions majeures de notre temps"
Vous souhaitez aujourd'hui nous parler de la place des écrivains corses et non corses dans la littérature policière insulaire
" Il n'est pas nécessaire d'être corse pour écrire sur la criminalité insulaire ou sur des délits.
C'est quoi un délit spécifiquement corse?, je n'en sais rien. Les écrivains s'en défendent tout en émargeant une feuille de route où mafia, spéculation, vendetta et omerta se conjuguent avec plus au moins de bonheur. Ce sera du reste l'objet de ce moment passé avec les membres de ce comité de lecture. Par rapport à d'autres intervention, aujourd'hui, je vais être plus spécifique, tout en disant que si on est dans le spécifique on n'est plus tout à fait dans l'universel. Hors, l'art est universaliste par essence, donc parler de littérature policière corse, c'est déjà à mon avis s'engager sur des sentiers très escarpés, puisque tous les écrivains vient à l'universel. Et je crois que Éléna Piacentini en est un modèle extrêmement important en ce moment, puisque elle donne à ses romans policiers des titres empruntés à Baudelaire ou à Verlaine.
Ce besoin d'universalisme émargeant aux plus grandes figures de la littérature française se réfracte dans des intrigues où le personnage est souvent corse mais qui ne se passent pas en Corse. Donc, vous voyez, littérature policière corse de quoi est-elle le nom?
C'est ça que nous allons développer aujourd'hui à Calvi avec nos amis du comité de lecture".
Deux comités anti mafia se sont créés en Corse. Qu'en pensez-vous?
"Il y a affectivement deux comités, et j'en fais moi-même partie, l'un sous l'impulsion de ce grand écrivain qu'est notre prix Goncourt Jérôme Ferrari et cette autre personnalité insulaire qu'est Léo Battesti. IL s'est passé une sorte de conjonction de la prise de conscience. IL faut crier: assez de ces détériorations permanentes, assez de la chute de ce qui faisait les valeurs humanistes. Crier assez, basta me paraît très important ne serait-ce que pour notre honneur.
Que sommes nous si nous nous laissons intimider, magouiller, transporter par de petits êtres,
Vous allez sortir un nouvel ouvrage?
" Effectivement, " Enquêtes et réels: En quête du réel"" va paraître en mars aux éditions Minard-Garnier Ce livre a été écrit il y a maintenant longtemps mais les délais font que l'appareil critique a un peu vieilli, qui fait que aujourd'hui, il y a un décalage avec tout ce qui est sorti aujourd'hui.. Mais bon, on s'en accommode et puis, la suite est déjà dans les tuyaux avec "Quand le polar ausculte les abîmes".
Il ne me reste plus qu'à rejoindre les membres du comité de lecture pour échanger avec eux"