Il a neigé samedi ! Deux mois qu’il attendait ça, Bernard Franceschetti. Alors, le maire d’Ascu n’a pas traîné, il a ouvert la piste débutants, la seule praticable : « Il est tombé 15 centimètres de neige, on a damé la piste et le lendemain, tout était prêt. Et on a eu du monde. »
Mais le soleil dominical a laissé place à des averses, en ce lundi. Conséquence : la station d’Ascu s’est retrouvée à nouveau désertée. Pourtant, Bernard Franceschetti compte la maintenir ouverte pendant les vacances : « On pense que la neige tiendra malgré la pluie, car elle est tassée et tient assez bien. »
"Ne pas ouvrir, ça ne nous était pas arrivé depuis une vingtaine d'années"
A Ghisoni et Ese, en revanche, les précipitations neigeuses de samedi se sont révélées insuffisantes pour ouvrir les deux stations. Et ce lundi, la pluie semble avoir douché les espoirs du maire de Ghisoni : « Il neige, il pleut… On attend la fin de l’épisode samedi pour voir si on ouvre la semaine prochaine, mais ça me semble compliqué, confie Don Marc Albertini. Au-delà de l’aspect technique, il faut trouver du personnel, et tout ça en une semaine… ». L’absence de précipitations neigeuses dans la semaine sonnera probablement le glas de la saison 2024 : « La saison se termine habituellement après les vacances de février. On skie rarement en mars à Ghisoni », rappelle l’élu, frustré : « Ne pas ouvrir du tout, ça n’était pas arrivé depuis une vingtaine d’années… »
A Ese, Derek Leonetti regarde, impuissant « la pluie qui lessive le terrain ». Le responsable du développement territorial de la communauté de communes du Celavu-Prunelli a bien compris que la température actuelle ne laissait guère de chances à la neige de revenir : « Il fait 4 degrés. C’est quatre degrés de trop… » Il se tient malgré tout à l’affût d’une bonne surprise : « Les agents sont sous contrat jusqu’au 15 mars, ils sont sur le site, ils travaillent. » La communauté de communes avait repris, en août, la compétence à la municipalité de Bastelica. Elle espérait meilleurs débuts : « C’est sûr qu’on aurait aimé ouvrir, mais au moins ça nous a laissé le temps de comprendre comment travailler », relativise Derek Leonetti, qui porte un projet d’animation de la station sur les quatre saisons. L’absence de neige, « ça rend notre modèle économique des quatre saisons encore plus pertinent », veut-il croire, même s’il espère bien voir de la neige l’hiver prochain.
Risques d'avalanche en haute montagne
Car pour cet hiver particulièrement sec et doux en Corse, les jeux sont quasiment faits, analyse Patrice Fourcade, prévisionniste météo au centre d’Ajaccio : « Tout ce qui est tombé ce week-end va fondre assez rapidement, car on est passé sur une masse d’air un peu moins froide. On attend 30 à 40 centimètres de neige supplémentaires, mais au-dessus de 1800 mètres. Or les stations de ski sont autour de 1600 mètres. » La neige va blanchir les sommets, et seulement les sommets : « On en attend une quantité assez importante, on est en risque avalanche de niveau 3 », indique le prévisionniste. Mais plus bas, « on tend vers un radoucissement à la fin de la semaine ou à la fin de la semaine suivante ».
Mais le soleil dominical a laissé place à des averses, en ce lundi. Conséquence : la station d’Ascu s’est retrouvée à nouveau désertée. Pourtant, Bernard Franceschetti compte la maintenir ouverte pendant les vacances : « On pense que la neige tiendra malgré la pluie, car elle est tassée et tient assez bien. »
"Ne pas ouvrir, ça ne nous était pas arrivé depuis une vingtaine d'années"
A Ghisoni et Ese, en revanche, les précipitations neigeuses de samedi se sont révélées insuffisantes pour ouvrir les deux stations. Et ce lundi, la pluie semble avoir douché les espoirs du maire de Ghisoni : « Il neige, il pleut… On attend la fin de l’épisode samedi pour voir si on ouvre la semaine prochaine, mais ça me semble compliqué, confie Don Marc Albertini. Au-delà de l’aspect technique, il faut trouver du personnel, et tout ça en une semaine… ». L’absence de précipitations neigeuses dans la semaine sonnera probablement le glas de la saison 2024 : « La saison se termine habituellement après les vacances de février. On skie rarement en mars à Ghisoni », rappelle l’élu, frustré : « Ne pas ouvrir du tout, ça n’était pas arrivé depuis une vingtaine d’années… »
A Ese, Derek Leonetti regarde, impuissant « la pluie qui lessive le terrain ». Le responsable du développement territorial de la communauté de communes du Celavu-Prunelli a bien compris que la température actuelle ne laissait guère de chances à la neige de revenir : « Il fait 4 degrés. C’est quatre degrés de trop… » Il se tient malgré tout à l’affût d’une bonne surprise : « Les agents sont sous contrat jusqu’au 15 mars, ils sont sur le site, ils travaillent. » La communauté de communes avait repris, en août, la compétence à la municipalité de Bastelica. Elle espérait meilleurs débuts : « C’est sûr qu’on aurait aimé ouvrir, mais au moins ça nous a laissé le temps de comprendre comment travailler », relativise Derek Leonetti, qui porte un projet d’animation de la station sur les quatre saisons. L’absence de neige, « ça rend notre modèle économique des quatre saisons encore plus pertinent », veut-il croire, même s’il espère bien voir de la neige l’hiver prochain.
Risques d'avalanche en haute montagne
Car pour cet hiver particulièrement sec et doux en Corse, les jeux sont quasiment faits, analyse Patrice Fourcade, prévisionniste météo au centre d’Ajaccio : « Tout ce qui est tombé ce week-end va fondre assez rapidement, car on est passé sur une masse d’air un peu moins froide. On attend 30 à 40 centimètres de neige supplémentaires, mais au-dessus de 1800 mètres. Or les stations de ski sont autour de 1600 mètres. » La neige va blanchir les sommets, et seulement les sommets : « On en attend une quantité assez importante, on est en risque avalanche de niveau 3 », indique le prévisionniste. Mais plus bas, « on tend vers un radoucissement à la fin de la semaine ou à la fin de la semaine suivante ».