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La tradition des Bastelle respectée à Soccia


Jean-Paul-Lottier le Dimanche 26 Octobre 2014 à 21:48

A Soccia, village de 85 âmes au coeur de l'ancienne Pieve de Sorru in Sù, la tradition des "Bastelle di i morti" a été respectée samedi. Réunie Piazza à l'Aghja, autour du four communal réhabilité, Socciais et Socciaises ont dégusté dans une ambiance très conviviale les Bastelle aux oignons, à la courge, aux blettes et à la pomme-de-terre



La tradition des Bastelle respectée à Soccia

Implanté à environ 750 mètres d'altitude,  A Soccia est un village où il fait bon vivre, où l'on sait s'amuser, où l'on sait recevoir et où l'on est très attaché au passé, à ses anciens et aux traditions.
Il y a une dizaine d'années, à l'initiative du comité des fêtes cher à Antoine Chiti, c'est dans cet esprit que la fête des Bastelle a été réinstaurée.
Samedi donc, Socciais et Socciaises mais aussi gens de l'extérieur, étaient invités à se réunir autour du four communal Piazza à l'Aghja pour déguster et partager les "Bastelle di i morti". Parmi eux, le maire Jean-Baptiste Sabiani et plusieurs membres du conseil municipal.

Ce grand moment de convivialité demande plusieurs jours de préparation. Toutes les bonnes volontés du village sont conviées dans la semaine  à venir participer dans la grande salle du comité des fêtes aux préparatifs : épluchage et cuisson des légumes, réalisation de la pâte et montage des Bastelle.
Pour les néophytes, il faut savoir que les Bastelle sont des chaussons. La pâte est réalisée à base de farine de blé, d'oeufs, de beurre, de liqueur d'anis et de sucre.
Pliés dans une forme régulière ils sont fourrés aux oignons, aux blettes, à la courge, à la pomme-de-terre, voir au Brocciu.
Etalée, la pâte doit rester fine.

Les hommes vont chercher le bois et un ou deux jours avant la cuisson allument le four communal, piazza à l'Aghja. C'est aussi pour eux l'occasion de faire la fête tout en surveillant la chaleur du four.
" Il doit exister plus d'un quinzaine de four à pain dans le village, mais seulement trois ou quatre sont en état de fonctionner" confie une socciaise.
En véritable chef d'orchestre, Antoine Chiti multipliait les passages et veillait à ce que tout le monde ait à boire et à manger.
La fête se poursuivait tard dans la soirée.