« Je ne suis pas là pour débattre avec mes adversaires. Je suis là pour débattre avec vous. Parce qu’on oublie trop souvent que sans les citoyens qui vont aux urnes, sans les gens qui participent à la vie de la cité, les hommes politiques ne sont rien ». Il est un peu plus de 18h30, jeudi soir. Laurent Marcangeli vient de débuter une rencontre-débat en présence de ses co-listiers à l’école Saint-Jean. La première de ce début de campagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il donne le ton sans attendre. La parole est aux Ajacciens. Et à eux seuls. C’est eux que le candidat aux élections municipales est venu écouter ce soir. Des Ajacciens d’ailleurs venus nombreux pour rencontrer celui qui a été maire de la ville lors des six derniers mois. Des jeunes. Des moins jeunes. En tout, plus d’une centaine de personnes que la grande salle de l’école élémentaire peine d’ailleurs à accueillir. Beaucoup resteront debout lors des deux heures de la rencontre. Mais qu’à cela ne tiennent, ils sont venus écouter ce que Laurent Marcangeli a à répondre à leurs interrogations.
« Ce soir, ce n’est pas un meeting, c’est une rencontre », renchérit ce dernier, « je suis venu aujourd’hui vous dire plusieurs choses. La plus importante c’est que nous avons décidé avec mon équipe de vous redonner la parole. Cette campagne je la veux pour vous, pour Ajaccio, pour ses habitants. Car vous avez été tellement déçus de voir parfois la pauvreté des débats, de voir des élus qui se chamaillent, qui se disputent et qui oublient de parler de vous, de votre ville, de vos problèmes, de vos attentes. Cette campagne électorale, ce que je veux, c’est qu’elle soit avant tout en direction des habitants de cette ville. Je veux vous redonner la parole ».
Une parole qu’il entend désormais laisser au public au terme de son long discours d’introduction. Le débat peut commencer.
Les premières questions se font timides. Les mains ont du mal à se lever. On hésite à se lancer, à oser prendre la parole. Mais au bout d’une bonne heure les langues se délient et chacun y va de sa doléance. Entre les questions, les commentaires vont bon train dans l’assistance. Et si chacun à une question plus particulière sur laquelle il aimerait que le candidat s’exprime, tous s’accordent pour l’acclamer sous une salve d’applaudissements à la fin de chacune des interventions.
Il faut dire que Laurent Marcangeli est ici en terre familière. Du fait de son histoire personnelle tout d’abord, son père ayant grandit dans le quartier Saint-Jean, et lui même habitant dans la périphérie. Mais aussi au regard des bons résultats qu’il avait obtenu lors des élections de mars dans ce bureau de vote.
En tout, au cours des deux heures des débats qui occuperont l’assistance jeudi soir, plus d’une dizaine de sujets seront abordés.
A commencer bien sûr par la date des élections à venir, qu’il dira ne pas connaître « précisément », notifiant toutefois que celles ci devraient se tenir « probablement fin janvier ».
Des interrogations plus particulières au quartier Saint-Jean seront également évoquées. Ou du moins l’ancien maire sera-t-il félicité pour son action ces derniers mois dans cette partie de la ville.
Des questions de moindre envergure seront également soulevées à l’exemple de la tenue ou non du carnaval cette année.
Mais ce sont bien entendu les « gros dossiers » qui occuperont majoritairement la soirée.
Des sujets au cœur même de la vie quotidienne des Ajacciens à l’exemple de la circulation dans la ville, des travaux, du problème des transports ou encore du projet en stand by du futur hôpital.
Laurent Marcangeli reviendra par ailleurs longuement sur les financements de la ville et sur les résultats de l’audit. « L’audit a été rendu en début de semaine et porte sur deux points », expliquera-t-il, « le premier est un audit sur le fonctionnement même de la municipalité, sur les ressources humaines, sur l’ossature de la mairie. Et le deuxième c’est un audit qui est financier », reprendra-t-il précisant que celui-ci sera rendu public prochainement.
Et bien qu’il se défende de cracher sur ses adversaires, quelques pics fuseront tout de même à ce sujet à l’égard de l’ancienne municipalité : « Je vous avais dit quand j’étais candidat aux élections municipales à quel point ça allait mal. Malheureusement c’est vrai. Il y a une désorganisation des services de la ville car pendant treize ans, ça a été un règne autocratique où on n’a pas respecté les personnels municipaux. On a trouvé un personnel sur les nerfs avec un dialogue social inconséquent, avec des représentants du personnel en difficulté, avec des carrières qui avaient été stoppées, avec des gens qui avaient été maltraités parce qu’ils n’avaient malheureusement pas la souplesse intellectuelle de dire amen à celui qui occupait la place que j’ai occupé pendant six mois. Et tout cela allait de pair avec une organisation archaïque et donc inefficace en vue de répondre à des problèmes de la vie de tous les jours. Cette désorganisation est démontrée par l’audit et préconise une réforme profonde de la structure qui passe par le dialogue avec les employés municipaux », arguera-t-il non sans un ressentiment palpable à l’égard de son prédécesseur.
Rebondissant sur les finances, il mettra là aussi le doigt sur des points qui auraient été soulevés par l’audit: « Il est terriblement vrai que la ville d’Ajaccio, eut égard à la politique engagée pendant treize années, a cumulé un certain nombre de handicaps qui peuvent se révéler mortels pour les services publics et les investissements si nous ne redressons pas la barre. La ville d’Ajaccio n’est plus de pouvoir investir sans emprunter ».
Autre point épineux soulevé durant le débat : les travaux du parking Campinchi.
Un point sur lequel Laurent Marcangeli tiendra à marquer sa position sans appel: « On a fait un parking à un endroit où l’on savait très bien que ce n’était pas un bon endroit pour faire de tels travaux. Nous sommes dans une ville où un certain nombre de choses doivent être protégées. Et mon vœu le plus cher est de faire en sorte que le patrimoine identitaire de la ville d’Ajaccio, où qu’il se trouve, soit mis en valeur, soit protégé parce que c’est ça la marque de fabrique d’une ville. Ainsi je le dis, car ce sera un argument qui sera donné pendant la campagne électorale, je ne veux pas que les quais Napoléon soient détruits, fusse partiellement. Je veux qu’ils restent in situ », affirmera le candidat.
Enfin, pour conclure le débat, l’ancien maire et ses co-listiers reviendront sur le problème du logement dans la ville. Evoquant leur volonté de créer 3000 logements dans les cinq années à venir, ils affirmeront également vouloir « offensivement » se mettre en conformité avec la loi Dalo et créer de nouveaux logements sociaux tout en préservant la mixité sociale.
Comme un amant éconduit voulant reconquérir sa dulcinée, Laurent Marcangeli est donc reparti jeudi soir à la conquête de son électorat. « Ajaccio c’est mon bien le plus précieux, c’est la passion de ma vie et la raison de mon engagement dans la vie publique », lancera-t-il comme un prologue à l’aube de sa future campagne.
Un discours volontairement tourné vers les Ajacciens qu’il espère bien reconquérir, bien qu’il affirme ne pas en douter, dans les prochaines semaines.
« Ce soir, ce n’est pas un meeting, c’est une rencontre », renchérit ce dernier, « je suis venu aujourd’hui vous dire plusieurs choses. La plus importante c’est que nous avons décidé avec mon équipe de vous redonner la parole. Cette campagne je la veux pour vous, pour Ajaccio, pour ses habitants. Car vous avez été tellement déçus de voir parfois la pauvreté des débats, de voir des élus qui se chamaillent, qui se disputent et qui oublient de parler de vous, de votre ville, de vos problèmes, de vos attentes. Cette campagne électorale, ce que je veux, c’est qu’elle soit avant tout en direction des habitants de cette ville. Je veux vous redonner la parole ».
Une parole qu’il entend désormais laisser au public au terme de son long discours d’introduction. Le débat peut commencer.
Les premières questions se font timides. Les mains ont du mal à se lever. On hésite à se lancer, à oser prendre la parole. Mais au bout d’une bonne heure les langues se délient et chacun y va de sa doléance. Entre les questions, les commentaires vont bon train dans l’assistance. Et si chacun à une question plus particulière sur laquelle il aimerait que le candidat s’exprime, tous s’accordent pour l’acclamer sous une salve d’applaudissements à la fin de chacune des interventions.
Il faut dire que Laurent Marcangeli est ici en terre familière. Du fait de son histoire personnelle tout d’abord, son père ayant grandit dans le quartier Saint-Jean, et lui même habitant dans la périphérie. Mais aussi au regard des bons résultats qu’il avait obtenu lors des élections de mars dans ce bureau de vote.
En tout, au cours des deux heures des débats qui occuperont l’assistance jeudi soir, plus d’une dizaine de sujets seront abordés.
A commencer bien sûr par la date des élections à venir, qu’il dira ne pas connaître « précisément », notifiant toutefois que celles ci devraient se tenir « probablement fin janvier ».
Des interrogations plus particulières au quartier Saint-Jean seront également évoquées. Ou du moins l’ancien maire sera-t-il félicité pour son action ces derniers mois dans cette partie de la ville.
Des questions de moindre envergure seront également soulevées à l’exemple de la tenue ou non du carnaval cette année.
Mais ce sont bien entendu les « gros dossiers » qui occuperont majoritairement la soirée.
Des sujets au cœur même de la vie quotidienne des Ajacciens à l’exemple de la circulation dans la ville, des travaux, du problème des transports ou encore du projet en stand by du futur hôpital.
Laurent Marcangeli reviendra par ailleurs longuement sur les financements de la ville et sur les résultats de l’audit. « L’audit a été rendu en début de semaine et porte sur deux points », expliquera-t-il, « le premier est un audit sur le fonctionnement même de la municipalité, sur les ressources humaines, sur l’ossature de la mairie. Et le deuxième c’est un audit qui est financier », reprendra-t-il précisant que celui-ci sera rendu public prochainement.
Et bien qu’il se défende de cracher sur ses adversaires, quelques pics fuseront tout de même à ce sujet à l’égard de l’ancienne municipalité : « Je vous avais dit quand j’étais candidat aux élections municipales à quel point ça allait mal. Malheureusement c’est vrai. Il y a une désorganisation des services de la ville car pendant treize ans, ça a été un règne autocratique où on n’a pas respecté les personnels municipaux. On a trouvé un personnel sur les nerfs avec un dialogue social inconséquent, avec des représentants du personnel en difficulté, avec des carrières qui avaient été stoppées, avec des gens qui avaient été maltraités parce qu’ils n’avaient malheureusement pas la souplesse intellectuelle de dire amen à celui qui occupait la place que j’ai occupé pendant six mois. Et tout cela allait de pair avec une organisation archaïque et donc inefficace en vue de répondre à des problèmes de la vie de tous les jours. Cette désorganisation est démontrée par l’audit et préconise une réforme profonde de la structure qui passe par le dialogue avec les employés municipaux », arguera-t-il non sans un ressentiment palpable à l’égard de son prédécesseur.
Rebondissant sur les finances, il mettra là aussi le doigt sur des points qui auraient été soulevés par l’audit: « Il est terriblement vrai que la ville d’Ajaccio, eut égard à la politique engagée pendant treize années, a cumulé un certain nombre de handicaps qui peuvent se révéler mortels pour les services publics et les investissements si nous ne redressons pas la barre. La ville d’Ajaccio n’est plus de pouvoir investir sans emprunter ».
Autre point épineux soulevé durant le débat : les travaux du parking Campinchi.
Un point sur lequel Laurent Marcangeli tiendra à marquer sa position sans appel: « On a fait un parking à un endroit où l’on savait très bien que ce n’était pas un bon endroit pour faire de tels travaux. Nous sommes dans une ville où un certain nombre de choses doivent être protégées. Et mon vœu le plus cher est de faire en sorte que le patrimoine identitaire de la ville d’Ajaccio, où qu’il se trouve, soit mis en valeur, soit protégé parce que c’est ça la marque de fabrique d’une ville. Ainsi je le dis, car ce sera un argument qui sera donné pendant la campagne électorale, je ne veux pas que les quais Napoléon soient détruits, fusse partiellement. Je veux qu’ils restent in situ », affirmera le candidat.
Enfin, pour conclure le débat, l’ancien maire et ses co-listiers reviendront sur le problème du logement dans la ville. Evoquant leur volonté de créer 3000 logements dans les cinq années à venir, ils affirmeront également vouloir « offensivement » se mettre en conformité avec la loi Dalo et créer de nouveaux logements sociaux tout en préservant la mixité sociale.
Comme un amant éconduit voulant reconquérir sa dulcinée, Laurent Marcangeli est donc reparti jeudi soir à la conquête de son électorat. « Ajaccio c’est mon bien le plus précieux, c’est la passion de ma vie et la raison de mon engagement dans la vie publique », lancera-t-il comme un prologue à l’aube de sa future campagne.
Un discours volontairement tourné vers les Ajacciens qu’il espère bien reconquérir, bien qu’il affirme ne pas en douter, dans les prochaines semaines.
Manon PERELLI