Deux militants nationalistes, Anto Simoni et Nicolas Pinzuti, ont été mis en examen à Paris et incarcérés provisoirement vendredi 2 février dans l’enquête sur la dégradation par explosif d’une villa en novembre 2022 en Haute-Corse, a-t-on appris de sources proches du dossier. Les deux jeunes hommes avaient été arrêtés mardi à Bastia par la police judiciaire et la Sous-direction antiterroriste (Sdat). Ces interpellations ont eu lieu dans le cadre d’une information judiciaire portant sur la dégradation d’une villa inoccupée dans la nuit du 19 au 20 novembre 2022 à Santa-Maria di Lota. Après plusieurs jours de garde à vue, les deux militants ont été présentés vendredi à un juge d’instruction antiterroriste parisien qui les a mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste, fabrication d’engin explosif en relation avec une entreprise terroriste et destruction dangereuse en relation avec une entreprise terroriste. Faisant l’objet de réquisitions de placement en détention provisoire, ils ont demandé un débat différé au juge des libertés et de la détention qui les a incarcérés dans l’attente des audiences, prévues mercredi après-midi. Leurs avocats, Éric Barbolosi et Marc-Antoine Luca, n’ont pas souhaité commenter. Nazione, nouveau parti indépendantiste né le 28 janvier à Corte, a dénoncé vendredi à l'occasion d'une conférence de presse la "concomitance" de ces interpellations de deux de leurs avec l’annonce de la venue du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en Corse n’a donc "rien d’une coïncidence" et montre "la volonté manifeste de neutraliser le seul courant politique qui dénonce publiquement la supercherie des discussions en cours autour de l’avenir de la Corse". Nazione appelle d'ailleurs à un rassemblement à l’occasion de la visite de Gérald Darmanin la semaine prochaine, probablement le 7 ou 8 février.
Des membres du parti Nazione