Lundi soir, le conseil d'administration du CCAS a pris connaissance du diagnostic réalisé par le bureau d'étude Compas.
Spécialisé dans l’observation sociale des territoires, le bureau d’études Compas a mis en exergue quelques chiffres clés, qui rappellent qu’à Porto-Vecchio, la pauvreté est une réalité pour nombre de ménages. En effet, la moitié des Porto-Vecchiais disposent de moins de 1 797 euros pour vivre par mois. Et 1 370 d’entre eux vivent en situation de quasi-pauvreté, soit avec un revenu compris entre 1 120 et 1 320 euros mensuels.
En avril, le bureau d’études et le CCAS ont consulté les partenaires locaux, ainsi qu’une poignée d’habitants en vue d’établir un plan d’action. Il en résulte que nombre de difficultés découlent d’un manque d’accès aux droits. En effet, l’étude pointe, pêle-mêle, une offre en logements insuffisante, des transport en commun pas assez fréquents, un manque d’offre de soins spécialisés ou des formations proposées sur le territoire qui ne correspondent pas aux métiers disponibles sur la commune.
350 nouveaux logements sociaux dans les dix ans
Pour y remédier, Compas estime qu’il convient déjà d’améliorer, auprès des habitants, la communication des dispositifs d’aide déjà existants. Concernant la mobilité, le maire de Porto-Vecchio – et président du CCAS – Jean-Christophe Angelini indique avoir sollicité le secrétaire d’État Hervé Berville (lors de sa venue en Corse le mois dernier), en vue de la création d’un « grand parcours cyclable commun sur le territoire de l’intercommunalité. On attend un retour, mais on part de loin, il faut être honnête... »
Concernant les logements, le programme Accasà Si ! Initié par la municipalité doit aboutir à la construction de 1 000 logements supplémentaires dans les dix ans, dont 350 logements sociaux. « On a acquis, en quatre ans, à peu près six hectares de foncier, ce qui représente un investissement de 7 millions d’euros », précise Jean-Christophe Angelini, Car la situation ne va pas s’améliorer, intervient François Cousseau, du bureau d’études Compas : « La taille des ménages s’établit aujourd’hui à 2,2 personnes à Porto-Vecchio, et elle a tendance à diminuer. Ca veut dire qu’il faudra toujours plus de logements pour accueillir la population. C’est mathématique... » D’autres leviers d’action ont été retenus, comme la création de logements d’urgence gérés par le CCAS ou le conventionnement auprès de campings pour disposer d’emplacements réservés à un public en difficulté.
Une population de plus en plus vieillissante
Le deuxième axe de travail à mener par le CCAS concerne le vieillissement de la population. A Porto-Vecchio, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans est en augmentation de 19 % entre 2014 et 2020. Quant aux plus de 75 ans, ils représentent 9 % de la population totale, sachant que 39 % d’entre eux vivent seuls à leur domicile. Or, selon l’étude, les familles ne savent pas toujours « vers qui se tourner » dans l’accompagnement des personnes âgées pour leur maintien à domicile. De plus, « certains seniors ont besoin d’être aidées sur de petits travaux d’entretien de leurs logements », lesquels ne sont pas toujours adaptés à l’arrivée de la dépendance. Analyste du bureau d’études, Justive Hivert précise qu’à Porto-Vecchio, « il existe un public de seniors relativement aisé mais à l’inverse, on y rencontre une frange qui est également particulièrement précarisée ».
Le CCAS cherche à générer de nouvelles recettes
En vue de favoriser le lien social des seniors et leur mobilité, il convient déjà de repérer les personnes isolées. Le CCAS souhaite ainsi mettre en place un réseau de bénévoles qui auraient un rôle de lanceurs d’alerte. Et pour améliorer la mobilité des personnes âgées, un réseau de taxi solidaire ou de co-voiturage est à l’étude. La construction d’une résidence en autonomie est également en projet, à moyen terme. Les loyers perçus constitueraient par ailleurs des recettes directes pour le CCAS, qui fonctionne essentiellement à ce jour grâce à une subvention municipale d’équilibre. Laquelle s’élève cette année à 645 000 euros, en augmentation de 95 000 euros par rapport à 2023. « Tout ce qu’il faudra abonder au budget du CCAS, on le fera, c’est un choix politique », rassure Jean-Christophe Angelini. Le CCAS porto-vecchiais a été créé il y a tout juste trois ans par l'équipe municipale dernièrement élue. Mais la structure ne pourra pas fonctionner ainsi indéfiniment : « Il convient d’identifier des gisements de ressources », confirme le maire.
En 2023, le CCAS est venu en aide à 127 foyers via l’octroi (sous conditions de ressources) de chèques d’accompagnement personnalisé (d’un montant total de 18 250 euros). Des paniers de denrées alimentaires et de produits d’hygiène ont également été distribués. Et un total de 53 653 euros d’aides sociales facultatives (aides à la facture d’eau, aux frais d’inhumation…) ont été versées aux plus démunis.
En avril, le bureau d’études et le CCAS ont consulté les partenaires locaux, ainsi qu’une poignée d’habitants en vue d’établir un plan d’action. Il en résulte que nombre de difficultés découlent d’un manque d’accès aux droits. En effet, l’étude pointe, pêle-mêle, une offre en logements insuffisante, des transport en commun pas assez fréquents, un manque d’offre de soins spécialisés ou des formations proposées sur le territoire qui ne correspondent pas aux métiers disponibles sur la commune.
350 nouveaux logements sociaux dans les dix ans
Pour y remédier, Compas estime qu’il convient déjà d’améliorer, auprès des habitants, la communication des dispositifs d’aide déjà existants. Concernant la mobilité, le maire de Porto-Vecchio – et président du CCAS – Jean-Christophe Angelini indique avoir sollicité le secrétaire d’État Hervé Berville (lors de sa venue en Corse le mois dernier), en vue de la création d’un « grand parcours cyclable commun sur le territoire de l’intercommunalité. On attend un retour, mais on part de loin, il faut être honnête... »
Concernant les logements, le programme Accasà Si ! Initié par la municipalité doit aboutir à la construction de 1 000 logements supplémentaires dans les dix ans, dont 350 logements sociaux. « On a acquis, en quatre ans, à peu près six hectares de foncier, ce qui représente un investissement de 7 millions d’euros », précise Jean-Christophe Angelini, Car la situation ne va pas s’améliorer, intervient François Cousseau, du bureau d’études Compas : « La taille des ménages s’établit aujourd’hui à 2,2 personnes à Porto-Vecchio, et elle a tendance à diminuer. Ca veut dire qu’il faudra toujours plus de logements pour accueillir la population. C’est mathématique... » D’autres leviers d’action ont été retenus, comme la création de logements d’urgence gérés par le CCAS ou le conventionnement auprès de campings pour disposer d’emplacements réservés à un public en difficulté.
Une population de plus en plus vieillissante
Le deuxième axe de travail à mener par le CCAS concerne le vieillissement de la population. A Porto-Vecchio, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans est en augmentation de 19 % entre 2014 et 2020. Quant aux plus de 75 ans, ils représentent 9 % de la population totale, sachant que 39 % d’entre eux vivent seuls à leur domicile. Or, selon l’étude, les familles ne savent pas toujours « vers qui se tourner » dans l’accompagnement des personnes âgées pour leur maintien à domicile. De plus, « certains seniors ont besoin d’être aidées sur de petits travaux d’entretien de leurs logements », lesquels ne sont pas toujours adaptés à l’arrivée de la dépendance. Analyste du bureau d’études, Justive Hivert précise qu’à Porto-Vecchio, « il existe un public de seniors relativement aisé mais à l’inverse, on y rencontre une frange qui est également particulièrement précarisée ».
Le CCAS cherche à générer de nouvelles recettes
En vue de favoriser le lien social des seniors et leur mobilité, il convient déjà de repérer les personnes isolées. Le CCAS souhaite ainsi mettre en place un réseau de bénévoles qui auraient un rôle de lanceurs d’alerte. Et pour améliorer la mobilité des personnes âgées, un réseau de taxi solidaire ou de co-voiturage est à l’étude. La construction d’une résidence en autonomie est également en projet, à moyen terme. Les loyers perçus constitueraient par ailleurs des recettes directes pour le CCAS, qui fonctionne essentiellement à ce jour grâce à une subvention municipale d’équilibre. Laquelle s’élève cette année à 645 000 euros, en augmentation de 95 000 euros par rapport à 2023. « Tout ce qu’il faudra abonder au budget du CCAS, on le fera, c’est un choix politique », rassure Jean-Christophe Angelini. Le CCAS porto-vecchiais a été créé il y a tout juste trois ans par l'équipe municipale dernièrement élue. Mais la structure ne pourra pas fonctionner ainsi indéfiniment : « Il convient d’identifier des gisements de ressources », confirme le maire.
En 2023, le CCAS est venu en aide à 127 foyers via l’octroi (sous conditions de ressources) de chèques d’accompagnement personnalisé (d’un montant total de 18 250 euros). Des paniers de denrées alimentaires et de produits d’hygiène ont également été distribués. Et un total de 53 653 euros d’aides sociales facultatives (aides à la facture d’eau, aux frais d’inhumation…) ont été versées aux plus démunis.