Dominique Federici a été réélu président de l'Université de Corse ce lundi matin (Photo : Université de Corse)
- À la mi-journée, vous avez sans surprise été réélu à la tête de l’Université de Corse pour un second mandat de quatre ans. Quel est votre sentiment ?
- C'est d'abord un sentiment de fierté et de bonheur, bien entendu. Et surtout, je suis conscient de la responsabilité qui m'est à nouveau confiée pour présider l'Université de Corse.
- En 2020, lors de votre première élection, vous étiez en course contre plusieurs candidats. Cette fois-ci, vous n’avez fait face à aucune opposition. La preuve qu'au cours des quatre années écoulées, vous avez réussi à faire à mettre tout le monde d'accord ?
- Il est vrai qu'il y a quatre ans les élections avaient vu trois projets s’affronter. Notre démarche s'intitulait alors l’Università in cumunu, et pendant ces quatre ans nous avons essayé de rassembler autour de cette démarche, ce qui a été fait, puisque la démarche que je portais lors de ces élections s'est s'étoffée avec de nouvelles personnalités de l'université qui sont venues nous rejoindre. Notre démarche s’appelle désormais Un’Università di lume è di sapè et a permis d'agréger l'ancienne équipe qui m'a accompagné pendant quatre ans, et d'autres personnes qui nous ont rejoints sur la base du projet et de la trajectoire que l'on avait proposés à l'époque.
- Ce matin, à vos côtés, un nouveau vice-président du conseil d'administration a été élu en la personne de Bastien Poggi qui succède à Alain di Meglio. Comment allez-vous travailler avec lui ?
- Bastien Poggi incarne bien entendu la jeunesse, même s'il a une expérience en termes de responsabilités puisqu'il était directeur adjoint de l’INSPE de Corse. Et bien entendu, il sera entouré d'autres vice-présidents qui ont une expérience. Nous avons essayé de mêler à la fois expérience et jeunesse. Et nous comptons bien travailler en équipe, de la même manière que ce que l'on a pu le faire durant quatre ans.
- Quels sont vos chantiers prioritaires pour ce second mandat ?
- Ce sont, bien entendu, toutes les missions inhérentes à une université, que ce soit en termes de formation, de recherche, d'orientation, et d'insertion professionnelle. Ils se traduisent par des documents contractuels que nous avons initiés et signés lors de la première mandature, notamment notre convention d'application tripartite avec l'État et la Collectivité de Corse, qui précise 31 actions prioritaires à mettre en œuvre sur les quatre ans qui viennent. Nous avons par exemple en chantier prioritaire la mise en œuvre d'une nouvelle carte de formation qui a été travaillée pendant plus d'un an et qui sera en place en septembre prochain.
- Au cours de ce nouveau mandat, il y aura notamment des rendez-vous importants avec par exemple l'ouverture de la deuxième et troisième année de médecine et d'une nouvelle filière au sein de l'école de Paolitech…
- Exactement. Ces ouvertures en tant que telles sont des dates importantes, mais ce qu'il faut bien voir c'est que les équipes ont travaillé pendant plus d'un an sur ces dossiers. Nous avons eu des validations en ce qui concerne Paolitech pour pouvoir ouvrir la nouvelle filière d’ingénieur agronome dès septembre 2024. Et au bout de trois ans, nous aurons donc normalement la première promotion d’ingénieurs agronomes qui sortira de l'université. C'est un projet qui est commun à l'université et à différents partenaires sur le territoire, notamment l'INRAE, la chambre d'agriculture et l’Office de Développement agricole et rural de la Corse. L’ouverture de la seconde et de la troisième année de médecine fait également partie des projets que nous avons intégrés dans notre convention tripartite afin d’avoir un cycle complet.
En termes de temporalité, nous travaillons actuellement avec nos partenaires Aix-Marseille Université, Nice et Paris pour ouvrir la deuxième année au plus tôt en 2024 et au plus tard en 2025, et la troisième année, bien entendu, l’année d’après. Nous sommes en discussion avec le ministère sur cette question-là, mais cela va se faire très rapidement. Et après, il y a aussi d'autres formations que j'ai également citées lors de mon discours, notamment un Master pour les métiers de la culture à la faculté de Lettres, et deux nouvelles formations à l'IUT : un bachelor sur la transition énergétique et un bachelor sur les carrières sociales.
- Autre volet important pour l’Université de Corse, celui de la recherche…
- C’est la plus-value et la force de l'université. La qualité de la formation est en partie due justement à la qualité des recherches qui sont déployées. Nous avons des projets structurants autour de l'environnement, autour de la ville, du patrimoine, de la culture. Actuellement, nous avons une reconnaissance scientifique à travers l'obtention de ce programme d'investissements d'avenir avec le projet Uniti, dans lequel il y a des thématiques de recherche qui ont été reconnues scientifiquement avec des fonds alloués et sur lequel l'université va engager des actions de recherche et de formation, par exemple, sur la question du tourisme avec la création d'un tourisme lab ou encore le développement d'une plateforme de transfert, que ce soit en biodiversité marine ou même au niveau de la transition énergétique, avec le développement de la filière hydrogène.
- La lutte contre la précarité qui augmente est également un enjeu de taille dans le monde étudiant. Comment l’Université de Corse peut-elle travailler pour mieux faire face à ce fléau ?
- C'est bien entendu une question qui nous préoccupe. Nous la traitons de manière plus globale au sein d'un volet lié à la vie étudiante de manière générale et nous avons déployé différents volets. Bien entendu, nous ne faisons pas cela tout seuls, le CROUS nous accompagne sur cette question, tout comme la Collectivité de Corse à travers son schéma régional d'aide à la vie étudiante, et bien entendu le domaine associatif, comme l’Aiutu Studientinu qui vient en aide aux étudiants précaires au niveau alimentaire, mais également sur d'autres produits de première nécessité. Et à travers la Fondation également, nous avons déployé un volet lié à la lutte contre la précarité étudiante avec, il faut le souligner, le monde associatif et des entreprises corses qui nous fournissent pas mal d'aides, y compris au niveau financier. Mais effectivement, c'est une question qu'il faut bien entendu regarder de très près chaque année.
- Ce second mandat sera également obligatoirement votre dernier. Il faudra donc préparer l’avenir au cours de celui-ci…
- C’est pour cela qu’il y a nécessité d'avoir une équipe qui soit plurielle, qui mêle expérience et jeunesse justement pour préparer la suite. Notre volonté c'est d'abord d'avoir une équipe qui s'inscrive dans la durée pour avoir une trajectoire pour l'université et travailler dans cette direction sur un projet qui est maintenant bien engagé depuis plusieurs années.
- C'est d'abord un sentiment de fierté et de bonheur, bien entendu. Et surtout, je suis conscient de la responsabilité qui m'est à nouveau confiée pour présider l'Université de Corse.
- En 2020, lors de votre première élection, vous étiez en course contre plusieurs candidats. Cette fois-ci, vous n’avez fait face à aucune opposition. La preuve qu'au cours des quatre années écoulées, vous avez réussi à faire à mettre tout le monde d'accord ?
- Il est vrai qu'il y a quatre ans les élections avaient vu trois projets s’affronter. Notre démarche s'intitulait alors l’Università in cumunu, et pendant ces quatre ans nous avons essayé de rassembler autour de cette démarche, ce qui a été fait, puisque la démarche que je portais lors de ces élections s'est s'étoffée avec de nouvelles personnalités de l'université qui sont venues nous rejoindre. Notre démarche s’appelle désormais Un’Università di lume è di sapè et a permis d'agréger l'ancienne équipe qui m'a accompagné pendant quatre ans, et d'autres personnes qui nous ont rejoints sur la base du projet et de la trajectoire que l'on avait proposés à l'époque.
- Ce matin, à vos côtés, un nouveau vice-président du conseil d'administration a été élu en la personne de Bastien Poggi qui succède à Alain di Meglio. Comment allez-vous travailler avec lui ?
- Bastien Poggi incarne bien entendu la jeunesse, même s'il a une expérience en termes de responsabilités puisqu'il était directeur adjoint de l’INSPE de Corse. Et bien entendu, il sera entouré d'autres vice-présidents qui ont une expérience. Nous avons essayé de mêler à la fois expérience et jeunesse. Et nous comptons bien travailler en équipe, de la même manière que ce que l'on a pu le faire durant quatre ans.
- Quels sont vos chantiers prioritaires pour ce second mandat ?
- Ce sont, bien entendu, toutes les missions inhérentes à une université, que ce soit en termes de formation, de recherche, d'orientation, et d'insertion professionnelle. Ils se traduisent par des documents contractuels que nous avons initiés et signés lors de la première mandature, notamment notre convention d'application tripartite avec l'État et la Collectivité de Corse, qui précise 31 actions prioritaires à mettre en œuvre sur les quatre ans qui viennent. Nous avons par exemple en chantier prioritaire la mise en œuvre d'une nouvelle carte de formation qui a été travaillée pendant plus d'un an et qui sera en place en septembre prochain.
- Au cours de ce nouveau mandat, il y aura notamment des rendez-vous importants avec par exemple l'ouverture de la deuxième et troisième année de médecine et d'une nouvelle filière au sein de l'école de Paolitech…
- Exactement. Ces ouvertures en tant que telles sont des dates importantes, mais ce qu'il faut bien voir c'est que les équipes ont travaillé pendant plus d'un an sur ces dossiers. Nous avons eu des validations en ce qui concerne Paolitech pour pouvoir ouvrir la nouvelle filière d’ingénieur agronome dès septembre 2024. Et au bout de trois ans, nous aurons donc normalement la première promotion d’ingénieurs agronomes qui sortira de l'université. C'est un projet qui est commun à l'université et à différents partenaires sur le territoire, notamment l'INRAE, la chambre d'agriculture et l’Office de Développement agricole et rural de la Corse. L’ouverture de la seconde et de la troisième année de médecine fait également partie des projets que nous avons intégrés dans notre convention tripartite afin d’avoir un cycle complet.
En termes de temporalité, nous travaillons actuellement avec nos partenaires Aix-Marseille Université, Nice et Paris pour ouvrir la deuxième année au plus tôt en 2024 et au plus tard en 2025, et la troisième année, bien entendu, l’année d’après. Nous sommes en discussion avec le ministère sur cette question-là, mais cela va se faire très rapidement. Et après, il y a aussi d'autres formations que j'ai également citées lors de mon discours, notamment un Master pour les métiers de la culture à la faculté de Lettres, et deux nouvelles formations à l'IUT : un bachelor sur la transition énergétique et un bachelor sur les carrières sociales.
- Autre volet important pour l’Université de Corse, celui de la recherche…
- C’est la plus-value et la force de l'université. La qualité de la formation est en partie due justement à la qualité des recherches qui sont déployées. Nous avons des projets structurants autour de l'environnement, autour de la ville, du patrimoine, de la culture. Actuellement, nous avons une reconnaissance scientifique à travers l'obtention de ce programme d'investissements d'avenir avec le projet Uniti, dans lequel il y a des thématiques de recherche qui ont été reconnues scientifiquement avec des fonds alloués et sur lequel l'université va engager des actions de recherche et de formation, par exemple, sur la question du tourisme avec la création d'un tourisme lab ou encore le développement d'une plateforme de transfert, que ce soit en biodiversité marine ou même au niveau de la transition énergétique, avec le développement de la filière hydrogène.
- La lutte contre la précarité qui augmente est également un enjeu de taille dans le monde étudiant. Comment l’Université de Corse peut-elle travailler pour mieux faire face à ce fléau ?
- C'est bien entendu une question qui nous préoccupe. Nous la traitons de manière plus globale au sein d'un volet lié à la vie étudiante de manière générale et nous avons déployé différents volets. Bien entendu, nous ne faisons pas cela tout seuls, le CROUS nous accompagne sur cette question, tout comme la Collectivité de Corse à travers son schéma régional d'aide à la vie étudiante, et bien entendu le domaine associatif, comme l’Aiutu Studientinu qui vient en aide aux étudiants précaires au niveau alimentaire, mais également sur d'autres produits de première nécessité. Et à travers la Fondation également, nous avons déployé un volet lié à la lutte contre la précarité étudiante avec, il faut le souligner, le monde associatif et des entreprises corses qui nous fournissent pas mal d'aides, y compris au niveau financier. Mais effectivement, c'est une question qu'il faut bien entendu regarder de très près chaque année.
- Ce second mandat sera également obligatoirement votre dernier. Il faudra donc préparer l’avenir au cours de celui-ci…
- C’est pour cela qu’il y a nécessité d'avoir une équipe qui soit plurielle, qui mêle expérience et jeunesse justement pour préparer la suite. Notre volonté c'est d'abord d'avoir une équipe qui s'inscrive dans la durée pour avoir une trajectoire pour l'université et travailler dans cette direction sur un projet qui est maintenant bien engagé depuis plusieurs années.