Au loin la fumée d'une cheminée attire Serge
Ramon et Laurent ont su accueillir chaleureusement le jeune espagnol. (Photo SG)
La houle de Sud est est bien formée en cet après-midi du mois de Février sur la côte orientale. Les vagues balayent le littoral, recouvrant les longues plages de sable d'une écume blanchâtre. A bord d'un kayak de mer , Serge, jeune espagnol d'une trentaine d'années, se bat depuis plusieurs heures contre la houle, qui, à chaque mouvement, peut déstabiliser son frêle esquif. Il est grand temps pour le jeune homme, qui navigue en cabotage le long de la façade est de la Corse, de trouver un abri.
Au loin, il aperçoit une plage de sable blanc. Sur un mât de bois, hissés au plus haut, une bandera et un pavillon de pirate attirent son attention. La fumée qui se dégage de la cheminée d'un cabanon blanc aux volets bleus attire le jeune rameur comme un aimant. Bientôt le kayak jaune touche le sable fin de la plage de Vignale.
L'Espagnol gravit les quelques mètres de sable qui le séparent de la demeure de Ramon. Frappant à la porte, une porte qui s'ouvre immédiatement, le jeune homme est tout de suite introduit dans la demeure. Un âtre rougeoyant réchauffe immédiatement ses doigts engourdis par le froid et l'effort de plusieurs heures de pagaie. Serge a tapé à la bonne porte, celle d'un homme dont le sens de l'accueil et l'humanité ne font aucun doute, celles d'un homme simple qui porte les valeurs de partage au dessus de bon nombre de superficielles considérations.
Au loin, il aperçoit une plage de sable blanc. Sur un mât de bois, hissés au plus haut, une bandera et un pavillon de pirate attirent son attention. La fumée qui se dégage de la cheminée d'un cabanon blanc aux volets bleus attire le jeune rameur comme un aimant. Bientôt le kayak jaune touche le sable fin de la plage de Vignale.
L'Espagnol gravit les quelques mètres de sable qui le séparent de la demeure de Ramon. Frappant à la porte, une porte qui s'ouvre immédiatement, le jeune homme est tout de suite introduit dans la demeure. Un âtre rougeoyant réchauffe immédiatement ses doigts engourdis par le froid et l'effort de plusieurs heures de pagaie. Serge a tapé à la bonne porte, celle d'un homme dont le sens de l'accueil et l'humanité ne font aucun doute, celles d'un homme simple qui porte les valeurs de partage au dessus de bon nombre de superficielles considérations.
Un périple déjà effectué de près de trois mille kilomètres
Ce sont ce pavillon de pirate et cette bandera qui ont attiré le kayakiste. (Photo Stéphane Gamant).
Durant ces quelques heures d'escale, entourées de chats, de chiens loyaux et de l'amitié de Ramon et Laurent, Serge va raconter son histoire.
L'histoire d'un homme qui a quitté Barcelone il y a près de six mois et qui, depuis, à quelques nautiques des côtes, a entrepris de parcourir sur son kayak de mer la Méditerranée.
Affrontant l'élément marin, les caps furieux de l'Ouest Méditerranée, le jeune espagnol fait défiler à quelques nœuds de vitesse, aidé parfois, lorsque les vents sont porteurs, d'une petite voile, les villes du littoral français puis celles du littoral italien avant de rejoindre l'Elbe et la Corse.
Et son périple est loin d'être terminé, car Serge compte bien poursuivre plus au Sud vers la Sardaigne, puis la Sicile et pourquoi pas les iles grecques.
Son but, être l'ambassadeur auprès d'institutionnels politiques rencontrés au détour de son voyage de l'association Océana qui se bat pour la protection des océans et de l'environnement maritime.
L'histoire d'un homme qui a quitté Barcelone il y a près de six mois et qui, depuis, à quelques nautiques des côtes, a entrepris de parcourir sur son kayak de mer la Méditerranée.
Affrontant l'élément marin, les caps furieux de l'Ouest Méditerranée, le jeune espagnol fait défiler à quelques nœuds de vitesse, aidé parfois, lorsque les vents sont porteurs, d'une petite voile, les villes du littoral français puis celles du littoral italien avant de rejoindre l'Elbe et la Corse.
Et son périple est loin d'être terminé, car Serge compte bien poursuivre plus au Sud vers la Sardaigne, puis la Sicile et pourquoi pas les iles grecques.
Son but, être l'ambassadeur auprès d'institutionnels politiques rencontrés au détour de son voyage de l'association Océana qui se bat pour la protection des océans et de l'environnement maritime.
Un adieu émouvant avant de reprendre la mer.
Préparatifs minutieux avant l'adieu (Photo Stéphane Gamant)
Il est bientôt temps pour Serge, navigateur solitaire, de reprendre la mer, loin de toutes les vicissitudes matérielles que nous nous imposons dans une société vouée à la consommation de masse.
Avec soin, en prenant garde de ne rien oublier, le jeune espagnol réarme son kayak. Il plie soigneusement ses vêtements techniques dans des caissons étanches, vérifie son matériel de sécurité, sa balise de détresse, ses fusées. Quelques oranges et clémentines disposées ça et là lui permettront l'apport nécessaire de glucides et il est temps de dire adieu, adieu à cette rencontre fugace mais si humainement forte. Serge, avant de s'éloigner des berges sablonneuses de Vignale, prend une dernière photo de ses hôtes, le marquage indélébile d'un sens de l'hospitalité et de l'accueil, celui qui anime au plus profond de nos êtres une certaine conception de l'humanité.
Avec soin, en prenant garde de ne rien oublier, le jeune espagnol réarme son kayak. Il plie soigneusement ses vêtements techniques dans des caissons étanches, vérifie son matériel de sécurité, sa balise de détresse, ses fusées. Quelques oranges et clémentines disposées ça et là lui permettront l'apport nécessaire de glucides et il est temps de dire adieu, adieu à cette rencontre fugace mais si humainement forte. Serge, avant de s'éloigner des berges sablonneuses de Vignale, prend une dernière photo de ses hôtes, le marquage indélébile d'un sens de l'hospitalité et de l'accueil, celui qui anime au plus profond de nos êtres une certaine conception de l'humanité.