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Les Violoncelles de Moita : 4 concerts et l’enregistrement d’un album au programme !


Jeanne Leboulleux-Leonardi le Samedi 6 Juillet 2024 à 11:59

Du 12 au 14 juillet, Les Violoncelles de Moita feront de nouveau vibrer les amoureux de la musique, dans les villages de Petra di Verde, Tallone, Matra et bien sûr Moita. Un très beau programme, qui comme à l’ordinaire, ne se limite pas à la musique classique et réserve quelques belles surprises cette année encore…



Crédit photo page Facbook Le violoncelle de Moïta
Crédit photo page Facbook Le violoncelle de Moïta
Les rencontres du Violoncelle de Moita sont devenues un rendez-vous régulier et incontournable des mélomanes corses, qui n’hésitent pas à venir de tous les coins de l’île (et de beaucoup plus loin encore !) pour partager ces moments de bonheur musicaux, où le professionnalisme le dispute à la bonne humeur, avec une trentaine de musiciens à la passion communicative, qui font découvrir aux spectateurs de vrais petits bijoux. Comme l’an passé, la mise à disposition, par la Collectivité de Corse et le pôle surdité, de cinq gilets “Subpac” permettra aux personnes présentant des difficultés auditives, “d’écouter” à leur façon le concert. 

De la musique classique… au chant corse 
Ces 24èmes rencontres offriront une promenade dans l’univers musical de Haydn, Schubert, et Brahms, sans oublier des compositeurs plus contemporains, comme Gabriel Fauré, Karl Popper ou Pablo Casals. Quant aux musiciens, il y aura à la fois les fidèles des Rencontres, qu’on ne présente plus, et quelques-uns qui viennent pour la première fois : tous avec de belles carrières au niveau national ou international… Avec une particularité, cette année : la mise à l’honneur d’une talentueuse chanteuse corse, au parcours peu commun : Laetizia Giuntini.  « Laetizia, elle est bergère – elle a quelques chèvres –, auteur-compositeur, et surtout…“libre” !!, explique Marie-Paule Chipponi, présidente de l’association des Violoncelles de Moita. J’ai eu l’occasion de l’entendre chanter en 2016 ou 2017, à Settembrinu di Tavagna. Elle avait monté un trio, Tintene, avec notamment Anne-Lise Herrera, une violoncelliste qui était sur nos rencontres depuis leur création… J’ai été tout de suite sous le charme de sa voix. Et ses textes ! C’était magnifique. Elle était tout à fait dans l’esprit de nos rencontres. J’ai dit : “il nous la faut !” » 
 
L’enregistrement d’un album…
Les Violoncelles de Moita accueille Laetizia une première fois, en 2018. En 2021, un concert lui est consacré, à Chjatra… Tout un travail d’arrangement est réalisé pour accorder instrumentistes et chanteuse : c’est Célia Picciocchi qui s’en charge, une violoniste qui participe régulièrement aux Rencontres des Violoncelles, du moins quand ses nombreuses activités artistiques lui laissent suffisamment de disponibilité. « Elle a fait un travail extraordinaire ! ». 
Les musiciens, séduits eux aussi par la voix de Laetizia, n’ont qu’une envie : enregistrer un album avec elle… « Et puis, il y a eu le Covid, les difficultés pour préparer l’enregistrement… ». Jusqu’à cette année ! Ainsi, non seulement une soirée sera consacrée à cette chanteuse, mais durant les quelques jours qui vont précéder, les musiciens l’accompagneront dans l’enregistrement d’un disque baptisé Anima Terrana. 
 
… au cœur des montagnes corses
Cet enregistrement, il va se faire là, « dans nos petits villages, dans nos montagnes perdues ! On va transformer l’église de Matra en studio ! C’est là que ça se fera », explique, non sans fierté, Marie-Paule Chiponni. Parce qu’enregistrer un disque en dehors des lieux prévus à cet effet, est loin d’être quelque chose d’évident. Non seulement il faut une excellente isolation, mais il faut également assécher parfaitement la salle pour éviter “la réverbe”, afin que le son soit le plus pur possible… Antoine, l’ingénieur du son, et Florence, une pro des enregistrements qui était déjà là pour le premier album produit par Les Violoncelles de Moita il y a sept ans, seront donc de la partie ! « On va même tenter un live, le 14 juillet, à Moita ! Si tout va bien, il devrait figurer également sur l’album ! ». Pour couronner le tout, ce jour-là, le spectacle sera filmé par Laurent Billard, ce documentariste-producteur, auteur, notamment, il y a quelques années de La peau de l’olivier, d’après le livre de Jean-Michel Neri.  « Malgré toutes les contraintes que ça représentait, nous avons réussi à maintenir l’ensemble de nos concerts, comme chaque année, en parallèle de l’enregistrement, conclut, soulagée, Marie-Paule Chipponi.  Et ça, c’est une vraie prouesse ! »
 

En pratique :
 
Le programme des 4 concerts :
 
  • Ouverture vendredi 12 juillet 21h00 : église de Petra di Verde, avec notamment des extraits du quintette avec clarinette de Brahms et du quintette à 2 violoncelles de Schubert, le chant des oiseaux de Casals et le concerto en Ut Majeur de Haydn.
  • Samedi 13 juillet 21h00 : place de l’église à Tallone, autour du piano, avec notamment le 1er mouvement du trio de Fauré (avec clarinette et piano), des pièces populaires de Schuman, des pièces de genre de Fauré, le requiem de Popper…
  • Dimanche 14 juillet 10h30 : parvis de l’église de Matra : Le traditionnel « concert des familles ».
  • Clôture dimanche 14 juillet à 18h30 : à l’église de Moita, « Anima Terrana » le concert de création de Laetizia GIUNTINI, accompagnée par l’ensemble des violoncelles de Moita. 
 
Entrée gratuite (participation libre)