Pour assurer la survie financière et le maintien en Ligue 1 de Brest, mais aussi un jeu attrayant, le directeur sportif du club breton a su piocher avec succès dans les viviers de plus grands clubs de L1, ou même de l'Inter Milan, et parier sur des profils singuliers.
Fils d'un responsable du Sporting Club de Bastia, il a gardé une pointe d'accent mais n'a pas eu peur de s'exiler très vite, au centre de formation de Nantes à 14 ans puis en Belgique à 19 ans pour lancer sa carrière de défenseur professionnel.
Après trois saisons à Bastia, il signe à Brest en 2008 mais n'y joue que par intermittence, entre prêts et escapades à l'étranger, jusqu'à ce que le président Denis Le Saint lui propose le poste de directeur sportif en 2016.
A 32 ans, le Corse change de casquette et s'ancre dans le vent et la bruine de la pointe bretonne.
Carte blanche
Lui qui était engagé au sein de l'UNFP, le syndicat des joueurs, se retrouve à négocier les contrats d'anciens coéquipiers, il va chercher Jean-Marc Furlan pour succéder à son dernier entraîneur, Alex Dupont, et ramener Brest en Ligue 1 trois ans plus tard.
Plus qu'un directeur sportif, Lorenzi devient le bras droit de Le Saint, son porte-parole, son homme de confiance: très discret dans les médias, le président lui laisse carte blanche sur le plan sportif, mais avec un budget très serré.
Entouré d'une équipe restreinte, dans laquelle il a intégré son frère Yannick, Lorenzi travaille très en amont pour que le modèle brestois fonctionne.
D'abord, bien acheter et bien vendre. En 2018, il fait venir le milieu défensif monégasque Ibrahima Diallo, d'abord en prêt puis en transfert. En 2019, c'est au tour du latéral Romain Perraud, délaissé à Nice. En 2020, il déniche Romain Faivre, qui se morfondait au sein de la réserve de Monaco.
Les trois hommes ont pesé sur le terrain pour assurer le maintien en L1 avant de renflouer les caisses du club durement touché par la crise sanitaire et le fiasco Mediapro: Diallo et Perraud ont été revendus 15 et 12 millions d'euros à Southampton. Et Lyon a versé 15 millions d'euros (hors bonus) en janvier pour Faivre.
"Le discours de Greg..."
Mais la spécialité de Lorenzi, ce sont les chemins de traverse: en 2020, Mayence (1ère div. allemande) lui prête le latéral Ronaël Pierre-Gabriel pour deux saisons; l'an dernier, il convainc l'Inter Milan de lui confier le milieu Lucien Agoumé pour une saison, puis en janvier l'espoir uruguayen Martin Satriano, qui plante trois buts dès son arrivée en février.
En janvier, il parie aussi sur Youcef Belaïli, star algérienne au parcours chaotique. Après une mise en route compliquée par le changement brutal de climat, l'ailier sait se montrer décisif en fin de saison, tout en drainant, sur les réseaux sociaux comme dans les stades, une foule de supporters que Brest n'avait jamais connue. Résultat: l'expérience va se poursuivre la saison prochaine.
Discret, Grégory Lorenzi s'étend peu sur ses secrets de fabrication. Mais c'est un homme de parole et les joueurs le savent. C'est souvent ce qui les convainc de parier à leur tour sur ce Petit Poucet du bout du monde. Depuis 2016, lorsque les recrues sont présentées, elle répètent souvent que "le discours de Greg a fait la différence".
Et ce succès ne passe pas inaperçu. Ainsi, Lyon s'est renseigné l'hiver dernier, mais Lorenzi a coupé court dès février: "Ca fait plaisir car, quand des clubs pensent à vous, ça veut peut-être dire que vous faites du bon travail. Mais je me concentre pleinement sur les objectifs du Stade Brestois. On a créé une histoire et elle n'est pas terminée".
Fils d'un responsable du Sporting Club de Bastia, il a gardé une pointe d'accent mais n'a pas eu peur de s'exiler très vite, au centre de formation de Nantes à 14 ans puis en Belgique à 19 ans pour lancer sa carrière de défenseur professionnel.
Après trois saisons à Bastia, il signe à Brest en 2008 mais n'y joue que par intermittence, entre prêts et escapades à l'étranger, jusqu'à ce que le président Denis Le Saint lui propose le poste de directeur sportif en 2016.
A 32 ans, le Corse change de casquette et s'ancre dans le vent et la bruine de la pointe bretonne.
Carte blanche
Lui qui était engagé au sein de l'UNFP, le syndicat des joueurs, se retrouve à négocier les contrats d'anciens coéquipiers, il va chercher Jean-Marc Furlan pour succéder à son dernier entraîneur, Alex Dupont, et ramener Brest en Ligue 1 trois ans plus tard.
Plus qu'un directeur sportif, Lorenzi devient le bras droit de Le Saint, son porte-parole, son homme de confiance: très discret dans les médias, le président lui laisse carte blanche sur le plan sportif, mais avec un budget très serré.
Entouré d'une équipe restreinte, dans laquelle il a intégré son frère Yannick, Lorenzi travaille très en amont pour que le modèle brestois fonctionne.
D'abord, bien acheter et bien vendre. En 2018, il fait venir le milieu défensif monégasque Ibrahima Diallo, d'abord en prêt puis en transfert. En 2019, c'est au tour du latéral Romain Perraud, délaissé à Nice. En 2020, il déniche Romain Faivre, qui se morfondait au sein de la réserve de Monaco.
Les trois hommes ont pesé sur le terrain pour assurer le maintien en L1 avant de renflouer les caisses du club durement touché par la crise sanitaire et le fiasco Mediapro: Diallo et Perraud ont été revendus 15 et 12 millions d'euros à Southampton. Et Lyon a versé 15 millions d'euros (hors bonus) en janvier pour Faivre.
"Le discours de Greg..."
Mais la spécialité de Lorenzi, ce sont les chemins de traverse: en 2020, Mayence (1ère div. allemande) lui prête le latéral Ronaël Pierre-Gabriel pour deux saisons; l'an dernier, il convainc l'Inter Milan de lui confier le milieu Lucien Agoumé pour une saison, puis en janvier l'espoir uruguayen Martin Satriano, qui plante trois buts dès son arrivée en février.
En janvier, il parie aussi sur Youcef Belaïli, star algérienne au parcours chaotique. Après une mise en route compliquée par le changement brutal de climat, l'ailier sait se montrer décisif en fin de saison, tout en drainant, sur les réseaux sociaux comme dans les stades, une foule de supporters que Brest n'avait jamais connue. Résultat: l'expérience va se poursuivre la saison prochaine.
Discret, Grégory Lorenzi s'étend peu sur ses secrets de fabrication. Mais c'est un homme de parole et les joueurs le savent. C'est souvent ce qui les convainc de parier à leur tour sur ce Petit Poucet du bout du monde. Depuis 2016, lorsque les recrues sont présentées, elle répètent souvent que "le discours de Greg a fait la différence".
Et ce succès ne passe pas inaperçu. Ainsi, Lyon s'est renseigné l'hiver dernier, mais Lorenzi a coupé court dès février: "Ca fait plaisir car, quand des clubs pensent à vous, ça veut peut-être dire que vous faites du bon travail. Mais je me concentre pleinement sur les objectifs du Stade Brestois. On a créé une histoire et elle n'est pas terminée".