Après la mobilisation de Core in Fronte le 14 septembre dernier ce sont plus de 50 personnes qui se sont rassemblée ce samedi 21 à l’appel de Corsica Libera sur le chantier de « Marina di Bravone » à Linguizetta où le parti nationaliste dénonce la construction de 204 logements pieds dans l’eau. Des résidences secondaires « pour les non corses » commercialisés par la franchise immobilière PEAK to PEAK. Les militants de Corsica Libera souhaitent « combattre ce transfert de la terre excluant les Corses au profit de personnes ou de groupes financiers extérieurs à l’île » et s'inquiètent que le fait de permette à de non corse d’investir sur l’ile mette l'accès à la propriété hors de portée pour les Corses qui devraient être prioritaires. « Le phénomène de dépossession foncière de notre peuple par les forces de l’argent est à l’œuvre depuis des années en Corse. »
Corsica Libera défend depuis de nombreuses années l’instauration d’un statut de résident qui demeure - selon eux - la solution la plus adaptée pour lutter contre l’exclusion des Corses de leur propre terre.
Malgré le fait que l’action de Corsica Libera et du Président de l’Assemblée de Corse, défendue à Paris par les députés Per a Corsica a permis de mettre un terme au détournement de ce dispositif, le projet immobilier de la Marina di Bravona remonte à 2009.
Le PADDUC n’existait pas encore et les règles d’urbanisme applicable à la commune de Linguizzetta relevaient du POS (Plan d’Occupation des Sols) qui permettait la délivrance d’un permis de construire.
« La Municipalité - commente Corsica Libera - a donc logiquement accordé un permis de construire en 2009 pour ne pas s’exposer à de possibles pénalités financières.
D’ailleurs, le Préfet de Haute-Corse de l’époque a mis le permis de construire au Tribunal Administratif et a perdu ce qui a permis au détenteur du permis d’engager des travaux de gros œuvre et d’obtenir une prorogation de celui-ci.
La société de franchise immobilière Peak to Peak située à Marseille a acquis les droits du permis de construire de la promotion il y a environ 18 mois et a repris les travaux qui sont en cours d’achèvement. «
Dans les tracts distribués lors su rassemblement, les militants de Corsica Libera rappellent aux « acheteurs étrangers à la Corse qu’écouter des promoteurs affirmant que l'acquisition est sûre en l'état du cadre légal actuel est très risqué pour eux. En effet, au vu des évolutions politiques enregistrées en Corse ces dernières années, il est probable que ce cadre juridique sera considérablement modifié dans les mois et les années à venir.
Corsica Libera fera tout pour remettre en question l'ensemble des acquisitions postérieures au 24 avril 2014 ne répondant pas aux conditions requises par le statut de résident. Cela vaut bien évidemment pour les acquisitions effectuées dans ce type de promotion. »