Michèle Corrotti
- La trame de ce nouveau roman historique ?
- C’est l’histoire d’un jeune horloger toscan, Giovanni Bonucelli, qui en 1829, se voit contraint de quitter Pietrasanta, sa ville natale, célèbre pour ses carrières de marbre voisines de celle de Carrare, en raison de problèmes familiaux, de règlements de compte. Il se met donc au vert à Sartène où se trouvent déjà des cousins à lui, des artisans de Pietrasanta, notamment des maçons aux œuvres multiples. Sur place, ceux-ci lui font comprendre qu’il n’y a pas de place pour un second horloger à Sartène. Le voilà donc lui aussi travaillant le ciment. En pleine période des Trois Glorieuses, ses idées très libérales le font s’engager dans le conflit. Il y a donc à travers son histoire, une vue de la Corse de cette période, par ce jeune italien. Comment aussi ces artisans italiens ont contribué au développement de la Corse.
- L’idée de ce roman ?
- Dans mes précédents romans, je relatais plutôt l’histoire de Bastia ou de la Plaine Orientale. Là, j’avais envie de situer l’histoire dans ma ville de naissance où j’ai encore un peu de famille. J’ai donc fait quelques recherches sur ma famille, des souvenirs de conversations d’avec mes tantes me sont revenus, des amis m’ont aidée et je suis aussi allée à Pietrasanta. Il y a eu à cette époque des luttes violentes entre clans, entre des franges de la population, entre deux quartiers de Sartène.
- Comme toujours, une très belle couverture...
- ...et elle est encore de l’artiste Edith Guidoni. Elle représente le personnage, en bleu, avec en fond des rouages, rappelant qu’il était horloger. Les couleurs sont bien présentes avec le rouge qui représente le sang, et les couleurs républicaines et italiennes.
- Les projets littéraires ?
- Les projets littéraires ?
- J’ai déjà deux livres en projet, deux romans. Un sera historique, l’autre plus contemporain.