Face à la situation très critique de la population de gypaète barbu en Corse, l'ensemble des partenaires (insulaires, nationaux et internationaux) ont révisé en 2014 la stratégie en faveur de cette espèce sur l'île. L'étude génétique réalisée en 2014 a montré que cette population a une très faible variabilité génétique. Cela expose les individus à deux types de conséquences : diminution de la capacité à se reproduire et difficulté à s'adapter à des changements environnementaux ou à de nouvelles menaces
Désormais, les deux objectifs principaux sont l'augmentation de l'effectif et la conservation du patrimoine génétique de cette population. Certaines actions sont en cours depuis plusieurs années (amélioration de l'habitat, augmentation des ressources alimentaires...). Deux nouvelles actions sont mises en œuvre en Corse avec le renforcement de population et la conservation ex-situ du patrimoine génétique.
Un projet de renforcement de la population a donc été engagé. Il pour objectif pincipal d'augmenter donc significativement l'effectif de la population, de rééquilibrer la pyramide des âges et le sex-ratio et d'augmenter la variabilité génétique explique J.-.F. Seguin du PNRC
"La mise en œuvre de ce projet repose sur le lâcher de 10 gypaètes juvéniles au cours de la période 2016-2020. Les gypaètes seront lâchés, selon la méthode du hacking, à la fréquence de deux individus par an. Les jeunes gypaètes proviennent du réseau EEP gypaète, sur le même principe que ceux lâchés dans le cadre des programmes de réintroduction de cette espèce dans les Alpes, l'Andalousie, les Grands Causses et le Vercors" écrit-il sur la page dédiée à l'événement sur le site http://www.gypaete-corse.com
Ce projet, qui est à saluer, a été validé par les différentes instances dans le cadre du Plan national d'actions en faveur de cette espèce, le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) et le ministère en charge de l'environnement (MEDD).
Il est coordonné par le PNRC, en étroite collaboration avec la VCF (Vulture Conservation Foundation), a bénéficié d'un soutien financier spécifique de la DREAL de Corse, de l'OEC et de la Fondation du Prince Albert II de Monaco.