Ils ont arpenté les ruines de Mariana, les ruelles de Penta ou les berges du Golu, carnet à la main. Pendant deux ans, les Urban Sketchers Bastia ont multiplié les séances de dessin en extérieur, au plus près du paysage. Le fruit de ce travail est désormais visible au musée archéologique de Lucciana, avec une exposition intitulée Sur le motif – Mariana et alentours en 100 dessins, visible jusqu’au 21 septembre.
Ce collectif de dessinateurs, amateurs ou confirmés, s’inscrit dans un réseau mondial né en 2007, qui revendique une pratique simple : dessiner ce que l’on voit, tel que c’est, dans l’instant. À Bastia, le groupe rassemble des passionnés qui, crayon, aquarelle ou encre à la main, croquent les scènes de la vie quotidienne : façades, marchés, ruines antiques ou simples scènes de rue. La seule règle : être fidèle au réel, et partager ses dessins.
L’exposition rassemble une sélection de cent œuvres réalisées sur les sites de Mariana et dans plusieurs communes de la communauté de communes Marana Golu. On y trouve des croquis de terrain aux styles variés, réalisés par dix-sept artistes du groupe, parmi lesquels Marie-Louise Alitti, Guy Pancrazi, Anne Papalia ou Philippe Gobin. Une projection permet aussi de suivre les dessinateurs dans leur travail in situ, offrant un aperçu du processus derrière les images.
Le musée ne se contente pas de montrer : il invite aussi à faire. Un espace participatif est prévu avec matériel à disposition pour celles et ceux qui souhaitent s’essayer au dessin sur le motif. Le résultat peut être accroché sur un mur commun ou emporté chez soi.
Enfin, les Journées européennes du patrimoine, les 20 et 21 septembre, marqueront la fin de l’exposition. Au programme : ateliers avec les Urban Sketchers, visites guidées et une conversation croisée entre Anne Papalia, artiste plasticienne membre du groupe, et Ophélie de Peretti, directrice du musée, autour des liens entre dessin artistique et archéologique.
Une invitation à poser un regard attentif sur ce qui nous entoure – un dessin à la fois.