Pour accomplir ses missions, la RCSC dispose d’un véhicule tout-terrain de première intervention de 600 litres, d’un camion porteur d’eau armé d’une capacité de 6000 litres et d’un local faisant également office de lieu de vie, sis au centre du village dont elle devrait perdre l’usage. Ce que regrettent bien évidemment les bénévoles.
Quant à l’importance de la RCSC Lumiu dans le dispositif de maillage défensif départemental, c’est devenu une évidence pour tous les acteurs de la prévention et de la lutte contre l’incendie en Haute-Corse. En effet, cette RCSC se classe au premier rang des moyens communaux de Haute-Corse, avec un taux de réponse aux appels à la mobilisation de 100%.
Pourtant comme ses consœurs du Cismonte, la RCSC Lumiu bien que soutenue financièrement par la municipalité, doit faire face à des problématiques récurrentes, qui à terme, pourraient remettre en cause son existence même. Cependant, rien dans l’immédiat, ne semble pouvoir arrêter cette RCSC qui continue à œuvrer utilement, là ou d’autres structures peinent à se maintenir ou ont tout simplement cessé d’exister faute d’encouragements, de bonnes volontés et de moyens financiers. En lien opérationnel permanent avec les sapeurs-pompiers de la Haute-Corse, la RCSC Lumiu, ne manque jamais de répondre aux sollicitations qui lui sont adressées. Comme ce fut le cas au mois de février dernier, lors du feu de Calenzana où les bénévoles lumiais ont joué un rôle non négligeable en permettant par leur mobilisation spontanée, de libérer des engins de lutte incendie qui ont pu être engagés dans la défense des points sensibles de la commune voisine menacée.
Ce qui leur a valu, outre les remerciements des cadres de sapeurs-pompiers, une lettre de félicitations adressée au premier magistrat de la commune par Guy Armanet, président du service d’incendie et de secours de la Haute-Corse (SIS 2B).
C’est donc un bel exemple de civisme, d’engagement citoyen et de militantisme associatif que celui de cette vaillante réserve communale de Balagne, qui dans l’adversité, continue à croire en un bel idéal de préservation de ce qui constitue la véritable richesse de cette microrégion, autrefois considérée comme le grenier de la Corse. Et qui aujourd’hui porte encore, les horribles stigmates de la guerre que ses fossoyeurs lui ont déclarés il y a 60 ans.