« Je m’y attendais. » Pour Lisandru Bizzari, professeur de mathématiques à Bastia, l’annonce de la fermeture des établissements scolaires pour trois semaines n’est pas vraiment une surprise. « C’était nécessaire au regard de la situation sanitaire » estime t-il. Néanmoins, ce que l’enseignant regrette, c’est « le manque de visibilité ».
Dernier cours en présentiel
— Lisandru Bizzari (@LisandruBizzari) April 1, 2021
Oui, je suis prof de maths. pic.twitter.com/N2ZJGYGR49
« C’est dommage de n’avoir pas été associés »
« On nous prévient le mercredi pour des mesures qui entrent en application le mardi suivant » indique le jeune professeur. « Même si les décisions sont justifiées, c’est dommage de ne pas avoir pas été associés. On aurait pu nous dire clairement les options sur la table, au lieu de nous laisser dans le brouillard » poursuit-il. « On avait des évaluations communes prévues le 15 avril en mathématiques, on va les repousser. Pour l’heure, pour ce qui est des programmes, on ne sait pas s’ils vont être modifiés. »
Des inquiétudes concernant le baccalauréat
Désormais, pour cet enseignant de seconde, première et terminale spécialité mathématiques, il s’agit de « réfléchir et de réorganiser la progression de nos cours ». Avec, en ligne de mire, le baccalauréat. « Beaucoup d’élèves sont inquiets par rapport au baccalauréat » confie Lisandru Bizzari. « La vraie question, c’est le grand oral*, puisque l’échéance approche. Comment va t-on suivre nos élèves ? Au départ, on devait faire des heures de préparation, en visioconférence c’est très compliqué » s’inquiète t-il. D’autant que l’épreuve est nouvelle : « On n’a pas de recul là-dessus, cela ajoute de la difficulté ».
Des difficultés dans le rural
Lisandru Bizzari se veut néanmoins rassurant sur l’enseignement à distance : « On est beaucoup plus formés à la classe virtuelle, aux espaces numériques. Grâce au premier confinement, on a trouvé une méthode de travail. Cela va vite se mettre en place » assure t-il. Le professeur émet pourtant un bémol : « Je pense à mon ancien poste, à Petreto, où beaucoup d’élèves avaient des difficultés à avoir accès à l’outil numérique. Certains suivaient les cours sur le smartphone de leurs parents. Il y a une vraie disparité concernant l’accès au numérique » déplore t-il.
Comme nombre de ses collègues, l'enseignant attend désormais les consignes du ministère de l'Éducation nationale. « Pour l'heure, la lettre de cadrage n'est pas encore arrivée. » conclut-il.
Comme nombre de ses collègues, l'enseignant attend désormais les consignes du ministère de l'Éducation nationale. « Pour l'heure, la lettre de cadrage n'est pas encore arrivée. » conclut-il.
* A compter de la session 2021, les candidats au baccalauréat en voie générale et technologique passent un Grand oral à la fin de l'année de terminale. Cette nouvelle épreuve du baccalauréat vise à former les lycéens à prendre la parole