Militants nationalistes arrêtés : Sulidarità et Patriotti appellent à l'action

Dans un discours enflammé devant une centaine de personnes, parmi lesquelles des militants et les familles d'Antò Simoni et Nicolas Pinzuti,  Ghjuvan Filippu Antolini, porte-parole de Patriotti ne mâche pas ses mots. Il dénonce avec fermeté les récentes arrestations qui ont frappé deux militants, affirmant que celles-ci n'ont qu'un seul objectif : entraver le fonctionnement du nouveau mouvement politique Nazione. "Un militant incarcéré, un autre exilé. En une semaine de vie, Nazione est déjà la cible de la répression d'une police politique et de ses ordres ! Nous ne pouvons pas accepter que l'on déporte et que l'on incarcère nos militants", martèle Antolini devant l'assemblée.

Les deux organisations, Sulidarità et Patriotti décrivent une situation alarmante de la situation du moment en Corse et dénoncent "les arrestations et les mesures coercitives qui s'intensifient à l'encontre des membres du mouvement indépendantiste."  Preuve en est, notamment, le maintien en détention provisoire d'Antò Simoni, tandis que Nicolas Pinzuti est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre en Corse, tous deux interpellés le 30 janvier dernier à Bastia dans le cadre d’une enquête sur un attentat à San Martinu di Lota en novembre 2022. "On s'aperçoit que Nazione dérange et on veut donc empêcher son fonctionnement", insiste Antolini. "Ces arrestations sont le fruit d'une réponse politique à la naissance du mouvement Nazione qui a connu un succès extraordinaire. Il y a, de la part de l'État, une volonté de frapper politiquement, une volonté de vengeance. Depuis le début des discussions de Beauveau, convocations, interrogatoires, procès, mises en examen, arrestations, ils ne cessent de nous semer, et malheureusement, ils sont plus nombreux que les avancées pour notre peuple", ajoute-t-il.

Une grande manifestation le 2 mars

La conférence de presse s'est conclue sur un appel à l'unité et à l'action : "Nous ne pouvons accepter que cette situation perdure, nous refusons qu'un Corse soit incarcéré simplement pour avoir défendu son indépendance. Nous exigeons la libération immédiate d'Antò Simoni et la levée du contrôle judiciaire pour Nicolas Pinzuti", déclare-t-il avec détermination. En. ce sens une grande manifestation est prévue pour le samedi 2 mars, jour de l'anniversaire de l'agression mortelle d'Yvan Colonna à la prison d'Arles. "Une manifestation qui sera l'occasion pour demander une solution politique au problème corse et la libération de tous les prisonniers politiques."