Ocean Viking, de l'ONG européenne SOS Méditerranée. Crédit photo SOS Méditerranée
C’est la pire tragédie pour un bateau de migrants depuis la disparition d’au moins 320 personnes en 2016. Après le naufrage d’un navire de migrants au large de la Grèce dans la nuit de mardi à mercredi, 78 corps ont été repêchés en mer. Un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir considérablement dans les prochains jours, des témoins rapportant que cette embarcation transportait entre 400 et 750 réfugiés. Partis de Lybie à destination de l’Italie, seules 104 de ces hommes, femmes et enfants ont aujourd’hui pu être secourus. Un « drame humain de trop » qui était « malheureusement prévisible » pour Jacques Casamarta pour de l’association Per a Pace
« Les pays européens se sont bunkérisés. On a construit des murs, on met des grillages un peu partout et on rejette les gens. Mais ces gens fuient avant toutes les misères, le réchauffement climatique, mais surtout les guerres », pointe-t-il, « Il y a des humains qui se noient et on ne peut plus l’accepter. On ne peut pas dire que nous ne savons pas aujourd’hui ».
Déplorant que la Méditerranée soit « devenue un cimetière », ce militant des droits humains appuie sur l’importance de ne pas détourner les yeux face à ces naufrages qui se multiplient, « car c’est l’indifférence qui tue aussi aujourd’hui ». « La Corse est au cœur de cette Méditerranée et a toujours été une terre d’échanges et de mélange. On ne peut pas rester indifférent à ces détresses et à ces situations », martèle-t-il. « La Méditerranée est aujourd’hui devenue la route la plus dangereuse au monde pour ces gens-là, et c’est regrettable, car on voit bien que les marchandises, elles, circulent quand des humains ne peuvent pas le faire. C’est terrible ce qui se passe : ce sont des enfants, des femmes et des hommes qui se noient », souffle-t-il en paraphrasant les mots récents du maire de Palerme : « Nos enfants et petits-enfants nous accuseront d’avoir laissé faire un génocide en Méditerranée ».
Selon l’ONG SOS Méditerranée « au moins 27 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie en Méditerranée depuis 2014 » dont « plus de 1 000 disparus depuis le début de l’année en Méditerranée centrale, un record depuis 2017 – sans compter les naufrages invisibles, survenus sans témoins ».
« Les pays européens se sont bunkérisés. On a construit des murs, on met des grillages un peu partout et on rejette les gens. Mais ces gens fuient avant toutes les misères, le réchauffement climatique, mais surtout les guerres », pointe-t-il, « Il y a des humains qui se noient et on ne peut plus l’accepter. On ne peut pas dire que nous ne savons pas aujourd’hui ».
Déplorant que la Méditerranée soit « devenue un cimetière », ce militant des droits humains appuie sur l’importance de ne pas détourner les yeux face à ces naufrages qui se multiplient, « car c’est l’indifférence qui tue aussi aujourd’hui ». « La Corse est au cœur de cette Méditerranée et a toujours été une terre d’échanges et de mélange. On ne peut pas rester indifférent à ces détresses et à ces situations », martèle-t-il. « La Méditerranée est aujourd’hui devenue la route la plus dangereuse au monde pour ces gens-là, et c’est regrettable, car on voit bien que les marchandises, elles, circulent quand des humains ne peuvent pas le faire. C’est terrible ce qui se passe : ce sont des enfants, des femmes et des hommes qui se noient », souffle-t-il en paraphrasant les mots récents du maire de Palerme : « Nos enfants et petits-enfants nous accuseront d’avoir laissé faire un génocide en Méditerranée ».
Selon l’ONG SOS Méditerranée « au moins 27 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie en Méditerranée depuis 2014 » dont « plus de 1 000 disparus depuis le début de l’année en Méditerranée centrale, un record depuis 2017 – sans compter les naufrages invisibles, survenus sans témoins ».