Plus de 18 000 chômeurs en Corse dont un nombre important de jeunes, un marché de l’emploi très contraint et des perspectives d’embauche qui se réduisent comme peau de chagrin… C’est peu dire que la rencontre des jeunes collégiens et lycéens avec des employeurs ou des métiers potentiels est indispensable dans un tel contexte dépressif. L’objectif des Nuits de l’orientation est de permettre aux jeunes et à leur famille de mieux cerner les potentialités des métiers qui les intéressent, d’en découvrir d’autres et de recueillir le maximum d’informations pour trouver leur voie. De nombreux professionnels de divers secteurs ont joué le jeu : médias, finance, banque, justice, droit, police, protection civile (pompiers), hôtellerie, beauté, sport…. et ont répondu avec beaucoup de précision aux jeunes venus leur poser des questions très concrètes. (voir vidéo).
Un emploi adapté
De la même façon, des spécialistes de l’orientation ont écouté, conseillé et dirigé des jeunes un peu perdus, prenant en compte les situations personnelles, essayant de dégager, à chacun, un chemin d’avenir. Comme l’explique Marie Lucie, 15 ans, élève en classe de 3ème : « Je suis dyslexique et dysorthographique. Je suis venue ici pour parler de mon problème et poser des questions pour savoir quel type d’emploi je peux faire. La dame m’a donné de bonnes réponses ». La dame en question est une conseillère de Cap Emploi, qui s’occupe de l’insertion des personnes handicapées. « Il est important, quand on a une reconnaissance de travailleur handicapé, de savoir quelles sont les possibilités d’emploi, mais aussi l’intérêt d’avoir une reconnaissance, un statut qui identifie un handicap. Les jeunes me demandent souvent si ce statut ne les met pas dans une case, ne les classifie pas handicapé alors qu’ils n’ont pas forcément un handicap lourd. Parfois, il faut juste être en capacité de dire que la personne a une difficulté identifiée. A partir de cette difficulté, nous allons l’aider à trouver des pistes formatives ou professionnelles adaptées. Le but est d’éviter de la mettre dans une situation encore plus difficile », indique-t-elle.
Dans une ambiance détendue, sur fond sonore et sans tabou, les jeunes sont venus s’imaginer un avenir. Ils ont, pour la plupart, obtenu des réponses à leurs questions. Cette efficacité est, certainement, la clé du succès des Nuits de l’orientation, un succès confirmé par la présence de deux candidats majeurs à l’élection municipale et de leur staff de campagne. Tous deux faisant de l’emploi des jeunes, leur priorité absolue.
N.M.
Un emploi adapté
De la même façon, des spécialistes de l’orientation ont écouté, conseillé et dirigé des jeunes un peu perdus, prenant en compte les situations personnelles, essayant de dégager, à chacun, un chemin d’avenir. Comme l’explique Marie Lucie, 15 ans, élève en classe de 3ème : « Je suis dyslexique et dysorthographique. Je suis venue ici pour parler de mon problème et poser des questions pour savoir quel type d’emploi je peux faire. La dame m’a donné de bonnes réponses ». La dame en question est une conseillère de Cap Emploi, qui s’occupe de l’insertion des personnes handicapées. « Il est important, quand on a une reconnaissance de travailleur handicapé, de savoir quelles sont les possibilités d’emploi, mais aussi l’intérêt d’avoir une reconnaissance, un statut qui identifie un handicap. Les jeunes me demandent souvent si ce statut ne les met pas dans une case, ne les classifie pas handicapé alors qu’ils n’ont pas forcément un handicap lourd. Parfois, il faut juste être en capacité de dire que la personne a une difficulté identifiée. A partir de cette difficulté, nous allons l’aider à trouver des pistes formatives ou professionnelles adaptées. Le but est d’éviter de la mettre dans une situation encore plus difficile », indique-t-elle.
Dans une ambiance détendue, sur fond sonore et sans tabou, les jeunes sont venus s’imaginer un avenir. Ils ont, pour la plupart, obtenu des réponses à leurs questions. Cette efficacité est, certainement, la clé du succès des Nuits de l’orientation, un succès confirmé par la présence de deux candidats majeurs à l’élection municipale et de leur staff de campagne. Tous deux faisant de l’emploi des jeunes, leur priorité absolue.
N.M.
Rencontre entre une future hôtelière et un conseiller de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie).
Paul Trojani, président de la CCI2B : « Les jeunes, qui ont vraiment envie de travailler, trouveront toujours du travail en Corse »
- Etes-vous satisfait de cette manifestation que vous parrainez ?
- Je suis très satisfait. C’est une manifestation qui, maintenant, est rodée. Et, cette 3ème année a un succès fou ! C’est bien que les jeunes puissent venir et trouver des voies pour leur avenir. Ils sont accompagnés de leurs parents, ce qui n’est pas plus mal !
- Y-a-t-il des perspectives d’emplois pour les jeunes en Corse ?
- Bien sûr qu’il y a des emplois ! Il y a même des secteurs où on ne peut pas satisfaire la demande. Par exemple, dans la climatisation, un secteur que je connais très bien puisque c’est le mien, ou dans le froid industriel, on ne trouve pas de techniciens. On est obligé de les faire venir du continent.
- Faut-il réadapter les formations ?
- Oui. Nous essayons de le faire, mais il faudrait que les chefs d’entreprise nous disent de quelles compétences ils ont vraiment besoin. Ainsi, nous pourrons nous adapter.
- Les chefs d’entreprise jouent-ils le jeu ?
- Oui. Bien sûr ! Il y en a d’ailleurs quelques uns qui participent à la nuit de l’Orientation. On pourrait toujours faire mieux. Il pourrait y en avoir plus, mais leur collaboration est déjà appréciable.
- L’emploi est-il vraiment une priorité de la CCI 2B ?
- Oui. La CCI 2B s’investit sur tous les fronts. C’est son rôle. Nous sommes là pour aider les jeunes, pour essayer de sortir du chômage ceux qui sont dans la vie active, et pour aider les jeunes collégiens et lycéens à préparer leur avenir.
- Face à la mauvaise situation du marché de l’emploi, êtes-vous inquiet pour l’avenir ?
- Oui. Je pense que 2014 sera une année difficile. Toutes les entreprises sont en difficulté. Malheureusement, il n’y a plus de commande publique, ce qui très inquiétant pour les entreprises de travaux publics. Et vous savez ce qu’on dit : quand le bâtiment va, tout va… Aujourd’hui, ce n’est pas le cas : le bâtiment ne va pas et, donc, le reste, aussi, ne va pas fort !
- L’entreprise privée en pâtit-elle ?
- Tout est lié. Beaucoup d’entreprises sont au bord du dépôt de bilan. Personne ne le sait encore, mais on va le voir dans quelques temps. La situation va s’aggraver.
- Les jeunes auront-ils, donc, de plus en plus de mal à trouver un emploi en Corse ?
- Oui. Mais, il ne faut pas dramatiser. Les jeunes, qui ont vraiment envie de travailler, trouveront toujours du travail en Corse.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Je suis très satisfait. C’est une manifestation qui, maintenant, est rodée. Et, cette 3ème année a un succès fou ! C’est bien que les jeunes puissent venir et trouver des voies pour leur avenir. Ils sont accompagnés de leurs parents, ce qui n’est pas plus mal !
- Y-a-t-il des perspectives d’emplois pour les jeunes en Corse ?
- Bien sûr qu’il y a des emplois ! Il y a même des secteurs où on ne peut pas satisfaire la demande. Par exemple, dans la climatisation, un secteur que je connais très bien puisque c’est le mien, ou dans le froid industriel, on ne trouve pas de techniciens. On est obligé de les faire venir du continent.
- Faut-il réadapter les formations ?
- Oui. Nous essayons de le faire, mais il faudrait que les chefs d’entreprise nous disent de quelles compétences ils ont vraiment besoin. Ainsi, nous pourrons nous adapter.
- Les chefs d’entreprise jouent-ils le jeu ?
- Oui. Bien sûr ! Il y en a d’ailleurs quelques uns qui participent à la nuit de l’Orientation. On pourrait toujours faire mieux. Il pourrait y en avoir plus, mais leur collaboration est déjà appréciable.
- L’emploi est-il vraiment une priorité de la CCI 2B ?
- Oui. La CCI 2B s’investit sur tous les fronts. C’est son rôle. Nous sommes là pour aider les jeunes, pour essayer de sortir du chômage ceux qui sont dans la vie active, et pour aider les jeunes collégiens et lycéens à préparer leur avenir.
- Face à la mauvaise situation du marché de l’emploi, êtes-vous inquiet pour l’avenir ?
- Oui. Je pense que 2014 sera une année difficile. Toutes les entreprises sont en difficulté. Malheureusement, il n’y a plus de commande publique, ce qui très inquiétant pour les entreprises de travaux publics. Et vous savez ce qu’on dit : quand le bâtiment va, tout va… Aujourd’hui, ce n’est pas le cas : le bâtiment ne va pas et, donc, le reste, aussi, ne va pas fort !
- L’entreprise privée en pâtit-elle ?
- Tout est lié. Beaucoup d’entreprises sont au bord du dépôt de bilan. Personne ne le sait encore, mais on va le voir dans quelques temps. La situation va s’aggraver.
- Les jeunes auront-ils, donc, de plus en plus de mal à trouver un emploi en Corse ?
- Oui. Mais, il ne faut pas dramatiser. Les jeunes, qui ont vraiment envie de travailler, trouveront toujours du travail en Corse.
Propos recueillis par Nicole MARI