C'est en fine mâtinée que une soixante militants du mouvement indépendantiste Nazione se sont rassemblés devant une propriété emblématique d'Olmeto-Plage pour dénonçer la multiplication des résidences secondaires et la bétonnisation du littoral, qui menacent l'accessibilité au logement pour les jeunes Corses et l'intégrité culturelle de l'île. « La première maison que vous voyez a été vendue ces dernières années à trois reprises, pour des millions d’euros. Elle appartient aujourd’hui à une duchesse... Si l’État français a bien encaissé des taxes énormes, notamment sur la plus-value, la Corse elle, n’y a rien gagné, à part des nuisances et la dépossession de notre terre », ont-ils dénoncé. Cette maison de 300 m², située sur un terrain de 16 697 m², a été vendue en 2021 pour 5 679 481 €.
Les militants soulignent également qu'un permis de construire a été récemment déposé pour la construction d’un garage de 102 m² en bord de mer. « Qui peut y croire, à part les personnes qui délivrent les permis ? Allons continuer à accepter longtemps ces pratiques ? » ajoutent-ils. Selon eux, une autre maison de la même propriété, de plus de 500 m², est destinée à la location, sans bénéfice pour la Corse puisque la SCI propriétaire n’a même pas son siège social sur l’île.
Une bétonnisation croissante
Nazione pointe du doigt la situation générale en Corse, où l'on compte actuellement 72 000 résidences secondaires pour 140 000 habitations, soit une résidence secondaire pour deux logements. Ce chiffre est trois fois supérieur à la moyenne en France provinciale. Selon l'INSEE, 63 % de ces résidences appartiennent à des personnes n'habitant pas en Corse. "Lorsque l’on sait que plus de la moitié des habitants de notre terre ne sont pas corses, on peut donc légitimement penser que moins de 18 % des résidences secondaires sur notre terre appartiennent à des Corses issus de la tradition historique. Nous pouvons donc dire que plus de 80 % des résidences secondaires en Corse n’appartiennent pas aux Corses !" expliquent-ils, Nazione critique également le modèle économique de ces résidences secondaires, souvent réservées à la location estivale. "Elles ne permettent pas aux jeunes corses, qui ont de plus en plus de mal à devenir propriétaires, de se loger à l’année." Le mouvement dénonce une bétonnisation croissante du littoral corse, craignant que la région devienne comme la Côte d’Azur ou la Costa Smeralda en Sardaigne. "Lorsque la bétonnisation de la Corse sera terminée, qu'il ne restera plus d’espaces naturels sur notre littoral, que la Corse sera devenue comme la Côte d’Azur ou la Costa Smeralda en Sardaigne, qui peut imaginer que nous continuerons à accueillir 3 millions de touristes par an ?"
Enfin, le mouvement appelle à une prise de conscience collective : "On ne peut plus se contenter d’être les seuls à le dénoncer, il faut que l’ensemble des Corses prennent les choses en main." et insiste sur le fait que cette situation ne doit pas être acceptée comme une fatalité et appelle à une action pour contrer cette dynamique qu’ils qualifient de "modèle économique de type colonial".
Les militants soulignent également qu'un permis de construire a été récemment déposé pour la construction d’un garage de 102 m² en bord de mer. « Qui peut y croire, à part les personnes qui délivrent les permis ? Allons continuer à accepter longtemps ces pratiques ? » ajoutent-ils. Selon eux, une autre maison de la même propriété, de plus de 500 m², est destinée à la location, sans bénéfice pour la Corse puisque la SCI propriétaire n’a même pas son siège social sur l’île.
Une bétonnisation croissante
Nazione pointe du doigt la situation générale en Corse, où l'on compte actuellement 72 000 résidences secondaires pour 140 000 habitations, soit une résidence secondaire pour deux logements. Ce chiffre est trois fois supérieur à la moyenne en France provinciale. Selon l'INSEE, 63 % de ces résidences appartiennent à des personnes n'habitant pas en Corse. "Lorsque l’on sait que plus de la moitié des habitants de notre terre ne sont pas corses, on peut donc légitimement penser que moins de 18 % des résidences secondaires sur notre terre appartiennent à des Corses issus de la tradition historique. Nous pouvons donc dire que plus de 80 % des résidences secondaires en Corse n’appartiennent pas aux Corses !" expliquent-ils, Nazione critique également le modèle économique de ces résidences secondaires, souvent réservées à la location estivale. "Elles ne permettent pas aux jeunes corses, qui ont de plus en plus de mal à devenir propriétaires, de se loger à l’année." Le mouvement dénonce une bétonnisation croissante du littoral corse, craignant que la région devienne comme la Côte d’Azur ou la Costa Smeralda en Sardaigne. "Lorsque la bétonnisation de la Corse sera terminée, qu'il ne restera plus d’espaces naturels sur notre littoral, que la Corse sera devenue comme la Côte d’Azur ou la Costa Smeralda en Sardaigne, qui peut imaginer que nous continuerons à accueillir 3 millions de touristes par an ?"
Enfin, le mouvement appelle à une prise de conscience collective : "On ne peut plus se contenter d’être les seuls à le dénoncer, il faut que l’ensemble des Corses prennent les choses en main." et insiste sur le fait que cette situation ne doit pas être acceptée comme une fatalité et appelle à une action pour contrer cette dynamique qu’ils qualifient de "modèle économique de type colonial".