« Il s’agit d’une exposition rétrospective de Roberte Pizzorni, une artiste qui a beaucoup travaillé en région parisienne, dans son atelier de Versailles, mais qui a aussi beaucoup bourlingué y compris en Corse dont sa famille est originaire » indique Florence Pizzorni, sa fille.
Professeur de dessin, Roberte Pizzorni avait pris l’habitude durant ses vacances de prendre des notes de terrain sous forme d’aquarelles. La retraite venue, elle s’est alors mise à travailler en atelier à partir de ces aquarelles. « Ses sources d’inspiration sont l’eau, les rochers, les arbres, l’immensité des ciels, des réflexions sur le temps qui passe, la petitesse de l’homme face aux tempêtes, aux catastrophes, à la guerre. Ce sont des tableaux qui parlent » souligne Florence Pizzorni
Une fresque poétique singulière
L’univers de l’œuvre de Roberte Pizzorni constitue une fresque poétique singulière, une tentative de fixer les traces tangibles du temps qui passe, au-delà des fragiles et évanescentes mémoires humaines. Sa palette est le plus souvent lumineuse, méditerranéenne. Si l’artiste a vendu un très grand nombre de ses œuvres, reste aujourd’hui le fond d’atelier composé de plus de 500 acryliques et 1000 carnets de dessins, des œuvres sur papiers, des aquarelles, des pastels, de l’encre …
En résonance avec l’univers de Roberte Pizzorni, Émergence, une vidéo, une pièce originale, une infra-exploration dans l’œuvre picturale de l’artiste. Le jeune vidéaste Romain Carré-Mattei a plongé son regard scrutateur et bienveillant sur l’expression de cette sensibilité aux paysages qui pourrait être celle de sa Grand-mère. « Émergence propose la recherche de nouveaux paysages à l’échelle microscopique » explique le jeune bastiais. « Les caméras haute-performantes que j’ai utilisées sondent l’œuvre de Roberte Pizzorni. Elles en font surgir une infra-figuration dans les détails de la peinture. Les travellings robotiques révèlent des figures dans les micro-variations de la couche picturale ».
Ode à l’image matérielle, Émergence fait défiler les paysages subliminaux échappés du pinceau à l’insu de l’artiste. « Le titre choisi, Emergence, fait appel à un concept philosophique qui m’est cher. Il réfère aux manifestations des propriétés d’une entité dont ses composantes sont, apparemment, dépourvues ». Importante aussi la bande sonore qui accompagne le film. « La bande sonore nous plonge dans l’expérience mystique de la nature de Campitello où prend ses racines la famille Pizzorni, mais aussi sur les rives de la Bièvre, lieu de vie de la femme peintre, une rivière à l’histoire complexe, entre cours naturel et dérives humaines. En écho à l’inframince de Marcel Duchamp où à De-extinction de Pierre Huyghe, j’ai voulu que cette œuvre hypnotique nous plonge dans un panorama abstrait ou chacun retrouvera les paysages subjectifs du souvenir ». Une exposition, une vidéo, qui valent vraiment un détour par la place de Marché à Bastia.
Professeur de dessin, Roberte Pizzorni avait pris l’habitude durant ses vacances de prendre des notes de terrain sous forme d’aquarelles. La retraite venue, elle s’est alors mise à travailler en atelier à partir de ces aquarelles. « Ses sources d’inspiration sont l’eau, les rochers, les arbres, l’immensité des ciels, des réflexions sur le temps qui passe, la petitesse de l’homme face aux tempêtes, aux catastrophes, à la guerre. Ce sont des tableaux qui parlent » souligne Florence Pizzorni
Une fresque poétique singulière
L’univers de l’œuvre de Roberte Pizzorni constitue une fresque poétique singulière, une tentative de fixer les traces tangibles du temps qui passe, au-delà des fragiles et évanescentes mémoires humaines. Sa palette est le plus souvent lumineuse, méditerranéenne. Si l’artiste a vendu un très grand nombre de ses œuvres, reste aujourd’hui le fond d’atelier composé de plus de 500 acryliques et 1000 carnets de dessins, des œuvres sur papiers, des aquarelles, des pastels, de l’encre …
En résonance avec l’univers de Roberte Pizzorni, Émergence, une vidéo, une pièce originale, une infra-exploration dans l’œuvre picturale de l’artiste. Le jeune vidéaste Romain Carré-Mattei a plongé son regard scrutateur et bienveillant sur l’expression de cette sensibilité aux paysages qui pourrait être celle de sa Grand-mère. « Émergence propose la recherche de nouveaux paysages à l’échelle microscopique » explique le jeune bastiais. « Les caméras haute-performantes que j’ai utilisées sondent l’œuvre de Roberte Pizzorni. Elles en font surgir une infra-figuration dans les détails de la peinture. Les travellings robotiques révèlent des figures dans les micro-variations de la couche picturale ».
Ode à l’image matérielle, Émergence fait défiler les paysages subliminaux échappés du pinceau à l’insu de l’artiste. « Le titre choisi, Emergence, fait appel à un concept philosophique qui m’est cher. Il réfère aux manifestations des propriétés d’une entité dont ses composantes sont, apparemment, dépourvues ». Importante aussi la bande sonore qui accompagne le film. « La bande sonore nous plonge dans l’expérience mystique de la nature de Campitello où prend ses racines la famille Pizzorni, mais aussi sur les rives de la Bièvre, lieu de vie de la femme peintre, une rivière à l’histoire complexe, entre cours naturel et dérives humaines. En écho à l’inframince de Marcel Duchamp où à De-extinction de Pierre Huyghe, j’ai voulu que cette œuvre hypnotique nous plonge dans un panorama abstrait ou chacun retrouvera les paysages subjectifs du souvenir ». Une exposition, une vidéo, qui valent vraiment un détour par la place de Marché à Bastia.