- Quelles sont les conséquences du confinement sur votre activité ?
- Notre trafic a été considérablement réduit, puisque nous n'assurons plus les liaisons avec l'Afrique du Nord. Nous n'avons plus de navires et sur Ile-Rousse, ils sont arrêtés à minima jusqu'au 11 mai. Sur les 7 bateaux navigants nous sommes passés à 4 (2 sur le port de Bastia et 2 à Ajaccio). Nous avons d'ailleurs travaillé en étroite collaboration avec la préfecture et l'Office des transports de la Corse pour restreindre le nombre de passagers. Nous n'en transportons plus que très peu entre Marseille et la Corse. Le fret représente notre activité principale, mais il avait également baissé. Au plus creux de la crise nous transportions 70% des capacités habituelles. Aujourd'hui on assiste à un retour à la normale de ce côté-là. Nous transportons 80% des denrées qui arrivent sur l'île.
- Comment appréhendez-vous le déconfinement ?
- Nous avons actuellement très peu de visibilité sur ce que peut être le futur. Je ne sais pas si je transporterais des passagers cet été. Pourtant cela représente en période estivale 60 à 70% de notre activité. Le but du jeu sera double : il faut arriver à transporter les gens sans mettre en péril les conditions sanitaires de la Corse. C'est un équilibre dur à trouver. Nous avons entendu les mesures globales gouvernementales et de notre côté nous sommes forts de propositions.
- Craignez-vous des conséquences économiques pour votre société ?
- La compagnie a vu une baisse de 85% de son activité entre mars et avril. On perdra beaucoup d’argent c'est sûr mais je n'ai pas peur pour ma société. Elle passera cette crise car nous sommes très calmes, et à la manoeuvre. Mes craintes sont plutôt globales sur l’économie de la Corse. Il va y avoir un séisme économique, ce sera monstrueux.
- Comment surmonter cette crise ? Quelles leçons en tirer ?
- Je pense que cette épidémie nous a fait comprendre que les gens proches de nous étaient importants. Avoir un écosystème performant et organisé est essentiel. Vous savez dans la philosophie de notre compagnie nous avons trois axes : la satisfaction du client, l'ambition sociétale et l'ambition environnementale.
- L'ambition sociétale, c'est-à-dire ?
- Nous voulons développer l'économie autour de nous. Que notre entreprise bénéficie à la Corse. C'est d'ailleurs pour cela que nous n'employons que des marins français et pas italiens, bien que cela nous coûte trois fois plus cher. Socialement notre démarche est la bonne. Dans ce sens, nous avons pris des décisions : après l'épidémie la nourriture fournie sur nos bateaux sera 100% corse. Pâtes, viandes, poissons, fruits, légumes... nous signerons des partenariats pour que tous les produits viennent d'ici, comme on l'a fait pour l'eau et la bière. Pour les prix on s'adaptera, il faut être créatif. Ce qui est sûr c'est qu'ils ne changeront pas. On veut donner l’opportunité aux petites entreprises insulaires de se développer. Si tout le monde tire les bonnes solutions de cette crise, nous en ressortirons plus grands.
- Notre trafic a été considérablement réduit, puisque nous n'assurons plus les liaisons avec l'Afrique du Nord. Nous n'avons plus de navires et sur Ile-Rousse, ils sont arrêtés à minima jusqu'au 11 mai. Sur les 7 bateaux navigants nous sommes passés à 4 (2 sur le port de Bastia et 2 à Ajaccio). Nous avons d'ailleurs travaillé en étroite collaboration avec la préfecture et l'Office des transports de la Corse pour restreindre le nombre de passagers. Nous n'en transportons plus que très peu entre Marseille et la Corse. Le fret représente notre activité principale, mais il avait également baissé. Au plus creux de la crise nous transportions 70% des capacités habituelles. Aujourd'hui on assiste à un retour à la normale de ce côté-là. Nous transportons 80% des denrées qui arrivent sur l'île.
- Comment appréhendez-vous le déconfinement ?
- Nous avons actuellement très peu de visibilité sur ce que peut être le futur. Je ne sais pas si je transporterais des passagers cet été. Pourtant cela représente en période estivale 60 à 70% de notre activité. Le but du jeu sera double : il faut arriver à transporter les gens sans mettre en péril les conditions sanitaires de la Corse. C'est un équilibre dur à trouver. Nous avons entendu les mesures globales gouvernementales et de notre côté nous sommes forts de propositions.
- Craignez-vous des conséquences économiques pour votre société ?
- La compagnie a vu une baisse de 85% de son activité entre mars et avril. On perdra beaucoup d’argent c'est sûr mais je n'ai pas peur pour ma société. Elle passera cette crise car nous sommes très calmes, et à la manoeuvre. Mes craintes sont plutôt globales sur l’économie de la Corse. Il va y avoir un séisme économique, ce sera monstrueux.
- Comment surmonter cette crise ? Quelles leçons en tirer ?
- Je pense que cette épidémie nous a fait comprendre que les gens proches de nous étaient importants. Avoir un écosystème performant et organisé est essentiel. Vous savez dans la philosophie de notre compagnie nous avons trois axes : la satisfaction du client, l'ambition sociétale et l'ambition environnementale.
- L'ambition sociétale, c'est-à-dire ?
- Nous voulons développer l'économie autour de nous. Que notre entreprise bénéficie à la Corse. C'est d'ailleurs pour cela que nous n'employons que des marins français et pas italiens, bien que cela nous coûte trois fois plus cher. Socialement notre démarche est la bonne. Dans ce sens, nous avons pris des décisions : après l'épidémie la nourriture fournie sur nos bateaux sera 100% corse. Pâtes, viandes, poissons, fruits, légumes... nous signerons des partenariats pour que tous les produits viennent d'ici, comme on l'a fait pour l'eau et la bière. Pour les prix on s'adaptera, il faut être créatif. Ce qui est sûr c'est qu'ils ne changeront pas. On veut donner l’opportunité aux petites entreprises insulaires de se développer. Si tout le monde tire les bonnes solutions de cette crise, nous en ressortirons plus grands.