Emmanuel Macron l'a annoncé lundi : 238 nouvelles brigades de gendarmerie verront le jour dans les quatre ans en France, dont deux en Haute-Corse. Numériquement, elles remplaceront celles de Belgodère et de Murato, supprimées dans les années 2010. Numériquement seulement, puisque ces nouvelles brigades mobiles s'implanteront à Corte et Ghisonaccia, avec des spécificités propres. "On a joué le jeu du diagnostic, du besoin de la population et des attentes des élus", a déclaré Michel Prosic, tout en précisant que ces nouvelles brigades "ne viendront pas nous enlever des effectifs de renforts estivaux".
Protéger l'environnement
La future brigade de Corte pourrait être dotée de huit agents spécialement formés dans les domaines de la protection de l'environnement et du patrimoine. Elle sera mobile, dans le sens où elle sera susceptible de se déplacer dans l'ensemble du département. Concrètement, il s'agira de faire la chasse aux incivilités qui nuisent à notre environnement : dépôts sauvages de déchets dans le maquis, pollution des rivières, ou camping sauvage en montagne. "Les élus n'arrêtent pas de nous le dire, ils en ont marre des décharges sauvages et de la pollution", rapporte le préfet de Haute-Corse. Les agents seront très présents sur les sentiers de randonnée, ils auront vocation à être au contact des randonneurs."
À cheval dans la Plaine Orientale
À Ghisonaccia, la brigade mobile sera déployée sur les trois communautés de communes de la Plaine Orientale, un territoire qui est "en plein développement économique et démographique", précise le haut-fonctionnaire. Dotée de six effectifs, elle sera à capacité équestre : "Nous allons monter des partenariats avec des centres équestres corses, pour avoir des chevaux qui connaissent le milieu (sauvage, NDLR) corse", détaille le commandant de gendarmerie Sébastien Manzoni. "L'idée est que les chevaux puissent aller dans les bosquets, pour mieux inspecter la végétation et ainsi se prémunir des risques d'incendie", souligne Francis Guidici, que nous avons joint par téléphone. Le maire de Ghisonaccia rappelle que la Garde républicaine venait "tous les étés, avant le Covid réaliser des missions de surveillance du littoral, notamment pour assurer la sécurité des villages de vacances". Mais hors saison estivale, la vocation de cette brigade sera aussi d'assurer une présence dans les terres, de nature à dissuader la commission de faits délictueux, par le biais de patrouilles : "L'idée, c'est de permettre à ces populations de "voir du bleu", pouvoir parler, obtenir des renseignements en recréant un lien de confiance", escompte le commandant Manzoni. "La digitalisation a ses limites, il faut des femmes et des hommes qui soient présents, discutent et rassurent", complète Michel Prosic. Ces brigades pourront s'appuyer dans leurs missions sur les moyens modernes (drones, vidéosurveillance...).
En ce qui concerne la problématique des dépôts sauvages, "on travaille aussi avec le Syvadec (le syndicat de valorisation des déchets de la Corse) pour sortir d'autres recycleries et ainsi mieux mailler le territoire", ajoute le préfet, sans bien évidemment fournir une excuse à ceux qui prennent le maquis pour une décharge à ciel ouvert.
Pour rappel, en Corse-du-Sud, deux nouvelles brigades seront implantées : une mobile à Zonza et une fixe à Sarrola-Carcopino.
Protéger l'environnement
La future brigade de Corte pourrait être dotée de huit agents spécialement formés dans les domaines de la protection de l'environnement et du patrimoine. Elle sera mobile, dans le sens où elle sera susceptible de se déplacer dans l'ensemble du département. Concrètement, il s'agira de faire la chasse aux incivilités qui nuisent à notre environnement : dépôts sauvages de déchets dans le maquis, pollution des rivières, ou camping sauvage en montagne. "Les élus n'arrêtent pas de nous le dire, ils en ont marre des décharges sauvages et de la pollution", rapporte le préfet de Haute-Corse. Les agents seront très présents sur les sentiers de randonnée, ils auront vocation à être au contact des randonneurs."
À cheval dans la Plaine Orientale
À Ghisonaccia, la brigade mobile sera déployée sur les trois communautés de communes de la Plaine Orientale, un territoire qui est "en plein développement économique et démographique", précise le haut-fonctionnaire. Dotée de six effectifs, elle sera à capacité équestre : "Nous allons monter des partenariats avec des centres équestres corses, pour avoir des chevaux qui connaissent le milieu (sauvage, NDLR) corse", détaille le commandant de gendarmerie Sébastien Manzoni. "L'idée est que les chevaux puissent aller dans les bosquets, pour mieux inspecter la végétation et ainsi se prémunir des risques d'incendie", souligne Francis Guidici, que nous avons joint par téléphone. Le maire de Ghisonaccia rappelle que la Garde républicaine venait "tous les étés, avant le Covid réaliser des missions de surveillance du littoral, notamment pour assurer la sécurité des villages de vacances". Mais hors saison estivale, la vocation de cette brigade sera aussi d'assurer une présence dans les terres, de nature à dissuader la commission de faits délictueux, par le biais de patrouilles : "L'idée, c'est de permettre à ces populations de "voir du bleu", pouvoir parler, obtenir des renseignements en recréant un lien de confiance", escompte le commandant Manzoni. "La digitalisation a ses limites, il faut des femmes et des hommes qui soient présents, discutent et rassurent", complète Michel Prosic. Ces brigades pourront s'appuyer dans leurs missions sur les moyens modernes (drones, vidéosurveillance...).
En ce qui concerne la problématique des dépôts sauvages, "on travaille aussi avec le Syvadec (le syndicat de valorisation des déchets de la Corse) pour sortir d'autres recycleries et ainsi mieux mailler le territoire", ajoute le préfet, sans bien évidemment fournir une excuse à ceux qui prennent le maquis pour une décharge à ciel ouvert.
Pour rappel, en Corse-du-Sud, deux nouvelles brigades seront implantées : une mobile à Zonza et une fixe à Sarrola-Carcopino.