Ce mercredi 11 décembre 2024, un moment qualifié d'« historique » par Jean-Baptiste Mari, président de la Fédération des Chasseurs de Haute-Corse (FDCHC), a marqué un tournant important dans la gestion du territoire insulaire. Aux côtés d'Hyacinthe Vanni, président du Conseil d'administration du SIS de Haute-Corse, et du Colonel Octavien Meschini, ils ont signé une convention de collaboration visant à renforcer la prévention des incendies et l’aménagement des espaces faunistiques. Cette convention, valable pour une durée d’un an, marque le début d’un partenariat stratégique, reliant pompiers et chasseurs dans un effort commun pour protéger l’environnement.
Un pas important pour l'aménagement du territoire
La convention signée permet désormais aux pompiers de Haute-Corse de bénéficier de l’expertise des chasseurs et d'équipements dans la réalisation de brûlages dirigés. Ces actions préventives visent à réduire le risque d'incendie en nettoyant les espaces sensibles, tout en soutenant la biodiversité, menacée lors des incendies de forêt par exemple. Hyacinthe Vanni, président du SIS 2B, s'est félicité de la signature du partenariat, qui représente selon lui « un pas important pour l'aménagement du territoire. En effet, ce partenariat repose sur trois grands axes essentiels pour la faune de l'île : la maîtrise du foncier, la préservation des espèces et l'aménagement du territoire.»
Selon lui, ce partenariat met en lumière une réalité souvent ignorée, à savoir que les chasseurs sont des acteurs clés dans l’entretien des espaces naturels et dans la lutte contre les incendies. « Ce sont eux qui entretiennent les espaces, ouvrent les sentiers et veillent à la protection de la faune et de la flore. Le rôle du chasseur ne se limite pas à la chasse ; il s’agit d’une véritable gestion de la nature », a-t-il ajouté.
Trois brûlages dirigés par an
Les brûlages dirigés, ou feux contrôlés, consistent à utiliser le feu pour éliminer des végétaux tels que herbes, broussailles, litières, rémanents de coupe, branchages, bois morts, ou encore des espèces forestières dominées et en déclin, dont la présence persistante pourrait favoriser la propagation des incendies. Cette méthode vise à réduire la quantité de combustibles végétaux et à prévenir les incendies de grande ampleur.
Néanmoins, cette pratique implique une grande expertise, un coût plus onéreux, et une planification minutieuse pour ne pas nuire à l'écosystème et à la biodiversité. Selon Hyacinthe Vanni, la gestion des espaces ne doit pas être vue comme une action ponctuelle, mais plutôt comme un projet long terme : « Notre engagement reste intact, avec la promesse de trois brûlages dirigés par an. Nous savons que chaque intervention, comme les brûlages, doit être soigneusement planifiée, en prenant en compte tous les aspects de l'écosystème. Si l’on brûle sans discernement, certaines espèces deviennent vulnérables. Il est donc crucial de laisser des îlots protégés où la faune peut se réfugier. Parfois, ces animaux se cachent dans des endroits avec des épines pour se protéger des vautours. Si l'on brûle sans précaution, la faune disparaît et avec elle, les possibilités de chasse. Sur nos derniers brûlages, nous avons laissé des zones non brûlées, ce qui nécessite une préparation plus longue et plus coûteuse. Ces coûts, pour l'instant, sont couverts par les fonds publics. »
Collaborer avec les chasseurs, acteurs clés des espaces naturels
Jean-Baptiste Mari, président de la FDCHC de Haute-Corse, a souligné l’importance de la collaboration des pompiers, des agriculteurs, des communes et des autres acteurs locaux avec les chasseurs. « En travaillant ensemble, nous pouvons offrir une image plus positive des chasseurs, souvent caricaturés. Nous montrons que les chasseurs ne sont pas uniquement des préleveurs, mais qu’ils sont aussi des acteurs actifs dans la gestion de la biodiversité et la protection de l’environnement », a-t-il déclaré.
Des propos confirmés soutenus par Hyacinthe Vanni qui a déclaré à son tour : « Un chasseur entretient son territoire, il nettoie les sentiers, protège les espaces pour nourrir les animaux en hiver, et permet aux randonneurs d’accéder aux montagnes. Si les chasseurs n'étaient pas là pour entretenir le territoire, beaucoup de sentiers seraient envahis par la végétation et impraticables, la montagne se refermerait sur elle-même. Leurs actions ne se limitent pas à la simple gestion de la faune, mais incluent également un travail de nettoyage et de maintien de l’espace naturel. C’est grâce à eux que les sentiers sont ouverts et accessibles. Quand il y a des problèmes de divagation des animaux, ce sont les chasseurs qui les résolvent en maintenant un équilibre entre la nature et l'activité humaine. C’est là que réside l’essence même de la chasse : entretenir et préserver les espaces naturels pour que la faune et la flore puissent s’épanouir. »
Un pas important pour l'aménagement du territoire
La convention signée permet désormais aux pompiers de Haute-Corse de bénéficier de l’expertise des chasseurs et d'équipements dans la réalisation de brûlages dirigés. Ces actions préventives visent à réduire le risque d'incendie en nettoyant les espaces sensibles, tout en soutenant la biodiversité, menacée lors des incendies de forêt par exemple. Hyacinthe Vanni, président du SIS 2B, s'est félicité de la signature du partenariat, qui représente selon lui « un pas important pour l'aménagement du territoire. En effet, ce partenariat repose sur trois grands axes essentiels pour la faune de l'île : la maîtrise du foncier, la préservation des espèces et l'aménagement du territoire.»
Selon lui, ce partenariat met en lumière une réalité souvent ignorée, à savoir que les chasseurs sont des acteurs clés dans l’entretien des espaces naturels et dans la lutte contre les incendies. « Ce sont eux qui entretiennent les espaces, ouvrent les sentiers et veillent à la protection de la faune et de la flore. Le rôle du chasseur ne se limite pas à la chasse ; il s’agit d’une véritable gestion de la nature », a-t-il ajouté.
Trois brûlages dirigés par an
Les brûlages dirigés, ou feux contrôlés, consistent à utiliser le feu pour éliminer des végétaux tels que herbes, broussailles, litières, rémanents de coupe, branchages, bois morts, ou encore des espèces forestières dominées et en déclin, dont la présence persistante pourrait favoriser la propagation des incendies. Cette méthode vise à réduire la quantité de combustibles végétaux et à prévenir les incendies de grande ampleur.
Néanmoins, cette pratique implique une grande expertise, un coût plus onéreux, et une planification minutieuse pour ne pas nuire à l'écosystème et à la biodiversité. Selon Hyacinthe Vanni, la gestion des espaces ne doit pas être vue comme une action ponctuelle, mais plutôt comme un projet long terme : « Notre engagement reste intact, avec la promesse de trois brûlages dirigés par an. Nous savons que chaque intervention, comme les brûlages, doit être soigneusement planifiée, en prenant en compte tous les aspects de l'écosystème. Si l’on brûle sans discernement, certaines espèces deviennent vulnérables. Il est donc crucial de laisser des îlots protégés où la faune peut se réfugier. Parfois, ces animaux se cachent dans des endroits avec des épines pour se protéger des vautours. Si l'on brûle sans précaution, la faune disparaît et avec elle, les possibilités de chasse. Sur nos derniers brûlages, nous avons laissé des zones non brûlées, ce qui nécessite une préparation plus longue et plus coûteuse. Ces coûts, pour l'instant, sont couverts par les fonds publics. »
Collaborer avec les chasseurs, acteurs clés des espaces naturels
Jean-Baptiste Mari, président de la FDCHC de Haute-Corse, a souligné l’importance de la collaboration des pompiers, des agriculteurs, des communes et des autres acteurs locaux avec les chasseurs. « En travaillant ensemble, nous pouvons offrir une image plus positive des chasseurs, souvent caricaturés. Nous montrons que les chasseurs ne sont pas uniquement des préleveurs, mais qu’ils sont aussi des acteurs actifs dans la gestion de la biodiversité et la protection de l’environnement », a-t-il déclaré.
Des propos confirmés soutenus par Hyacinthe Vanni qui a déclaré à son tour : « Un chasseur entretient son territoire, il nettoie les sentiers, protège les espaces pour nourrir les animaux en hiver, et permet aux randonneurs d’accéder aux montagnes. Si les chasseurs n'étaient pas là pour entretenir le territoire, beaucoup de sentiers seraient envahis par la végétation et impraticables, la montagne se refermerait sur elle-même. Leurs actions ne se limitent pas à la simple gestion de la faune, mais incluent également un travail de nettoyage et de maintien de l’espace naturel. C’est grâce à eux que les sentiers sont ouverts et accessibles. Quand il y a des problèmes de divagation des animaux, ce sont les chasseurs qui les résolvent en maintenant un équilibre entre la nature et l'activité humaine. C’est là que réside l’essence même de la chasse : entretenir et préserver les espaces naturels pour que la faune et la flore puissent s’épanouir. »
« La lutte contre les incendies, bien que toujours nécessaire, atteint ses limites. »
Dans le cadre de la prévention des incendies de forêt, le Colonel Octavien Meschini a présenté un projet visant à améliorer l’efficacité des interventions en cas d’incendie. « Un projet particulièrement innovant est en cours, avec le développement d'un drone capable de transporter du matériel et de larguer de l'eau pour lutter contre les incendies. Ce drone, que nous espérons avoir d'ici un an, sera un outil précieux pour améliorer l’efficacité de nos interventions, notamment en zone difficile d'accès. Cela représente une avancée importante, car il permettra de remplacer l’hélicoptère pour certaines missions, réduisant ainsi les coûts tout en augmentant l’efficacité de nos opérations. Enfin, nous restons convaincus que la prévention est le facteur clé pour éviter les catastrophes. », a-t-il expliqué.
Cependant, il est revenu sur les limites de ce type de dispositif : « Les moyens aériens, aussi importants soient-ils, ne sont efficaces que dans certaines conditions. Face à des conditions extrêmes, la prévention, la gestion des espaces et l’aménagement du territoire sont les seuls leviers qui peuvent réellement stopper un incendie. C’est pourquoi nous insistons sur l’importance de maintenir des ouvrages structurants, comme les zones de brûlage dirigé, et de préserver les espaces sensibles. C’est une approche globale qui nécessite des investissements en amont, mais qui est bien plus efficace que d’attendre une catastrophe et d’agir ensuite. Aujourd’hui, la priorité reste de préserver et d'aménager notre territoire. »
C'est sur ces explications que Hyacinthe Vanni a conclu : « La lutte contre les incendies, bien que toujours nécessaire, atteint ses limites, et il est temps de mettre davantage de moyens dans la prévention et la préparation. Et pour cela, nous devons continuer à travailler ensemble, avec tous les acteurs du terrain, pour construire un avenir plus sûr et durable."
Dans le cadre de la prévention des incendies de forêt, le Colonel Octavien Meschini a présenté un projet visant à améliorer l’efficacité des interventions en cas d’incendie. « Un projet particulièrement innovant est en cours, avec le développement d'un drone capable de transporter du matériel et de larguer de l'eau pour lutter contre les incendies. Ce drone, que nous espérons avoir d'ici un an, sera un outil précieux pour améliorer l’efficacité de nos interventions, notamment en zone difficile d'accès. Cela représente une avancée importante, car il permettra de remplacer l’hélicoptère pour certaines missions, réduisant ainsi les coûts tout en augmentant l’efficacité de nos opérations. Enfin, nous restons convaincus que la prévention est le facteur clé pour éviter les catastrophes. », a-t-il expliqué.
Cependant, il est revenu sur les limites de ce type de dispositif : « Les moyens aériens, aussi importants soient-ils, ne sont efficaces que dans certaines conditions. Face à des conditions extrêmes, la prévention, la gestion des espaces et l’aménagement du territoire sont les seuls leviers qui peuvent réellement stopper un incendie. C’est pourquoi nous insistons sur l’importance de maintenir des ouvrages structurants, comme les zones de brûlage dirigé, et de préserver les espaces sensibles. C’est une approche globale qui nécessite des investissements en amont, mais qui est bien plus efficace que d’attendre une catastrophe et d’agir ensuite. Aujourd’hui, la priorité reste de préserver et d'aménager notre territoire. »
C'est sur ces explications que Hyacinthe Vanni a conclu : « La lutte contre les incendies, bien que toujours nécessaire, atteint ses limites, et il est temps de mettre davantage de moyens dans la prévention et la préparation. Et pour cela, nous devons continuer à travailler ensemble, avec tous les acteurs du terrain, pour construire un avenir plus sûr et durable."
"Un simple changement de personnel peut remettre en cause tout ce qui a été réalisé."
Jean-Baptiste Mari, le président de la FDCHC, a quant à lui évoqué les difficultés rencontrées par les projets lorsque des changements de personnel surviennent, comme cela a pu être le cas avec l’ADT (Agence de Développement Touristique). « Le service de l'État joue un rôle important, et on espère que cette dynamique perdurera. Toutefois, on sait que les changements de personnel en Corse sont fréquents, et cela peut parfois perturber les projets en cours. Par exemple, on constate qu'avec des changements à l'ADT, malgré la mise en place de bonnes initiatives qui fonctionnent bien avec les services, un simple changement de personnel peut remettre en cause tout ce qui a été réalisé. Cela montre que dans un contexte politique, les actions ne dépendent pas toujours des individus, mais de structures pérennes. C’est pourquoi signer cette convention est crucial. Ainsi, même si nous passons la main à d'autres, cet engagement restera inscrit dans un cadre officiel. Ce partenariat montre que nous ne nous contentons pas de parler, mais que nous agissons. », a-t-il ajouté avec fierté.
Jean-Baptiste Mari, le président de la FDCHC, a quant à lui évoqué les difficultés rencontrées par les projets lorsque des changements de personnel surviennent, comme cela a pu être le cas avec l’ADT (Agence de Développement Touristique). « Le service de l'État joue un rôle important, et on espère que cette dynamique perdurera. Toutefois, on sait que les changements de personnel en Corse sont fréquents, et cela peut parfois perturber les projets en cours. Par exemple, on constate qu'avec des changements à l'ADT, malgré la mise en place de bonnes initiatives qui fonctionnent bien avec les services, un simple changement de personnel peut remettre en cause tout ce qui a été réalisé. Cela montre que dans un contexte politique, les actions ne dépendent pas toujours des individus, mais de structures pérennes. C’est pourquoi signer cette convention est crucial. Ainsi, même si nous passons la main à d'autres, cet engagement restera inscrit dans un cadre officiel. Ce partenariat montre que nous ne nous contentons pas de parler, mais que nous agissons. », a-t-il ajouté avec fierté.