Afin de mener à bien ces actions de prévention, l’Entente édite de nombreux documents destinés à informer le public. Elle est même à l’initiative d’une application de prévention d’alerte. L’année dernière, plus de 14 000 hectares sont partis en fumée dans le Sud de la France et ce spectacle macabre n’a plus lieu d’être. Il faut se battre, lutter et animer toutes les campagnes capables de sensibiliser le plus grand nombre.
Le vent et les pyromanes, ces ennemis…
L’homme, bien souvent, se retrouve à l’origine de ces départs de feu dans près de 95% des cas. Entre malveillance, imprudence et ignorance, le risque est de plus en plus élevé. Le vent, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, représente un élément immuable aux incendies de forêts. Plus le temps est chaud, sec et venteux, plus la végétation est sèche, le risque sera toujours plus élevé. Il faut être vigilant même si un vent faible n’implique pas toujours un faible risque…
Chacvun sait que la forêt méditerranéenne présente une forte vulnérabilité aux incendies. Notre région est fortement soumise aux feux et, plus grave encore, une grande partie des communes sont situées sont situées sur les zones les plus sensibles.
La malveillance et la pyromanie représentent environ 40% des incendies. Ces mises à feu volontaires sont très souvent catastrophiques. Chacun sait que provoquer un fau est condamnable par la justice et les responsables risquent de grosses amendes et une peine de prison, même si cela n’arrive que rarement…
Il faut savoir que le débroussaillement - obligatoire - est un enjeu majeur dans beaucoup de cas. Les maisons, campings, représentent des points sensibles et dès lors que l’incendie arrive, on sait ce qu’il peut se passer. Les forces de la lutte ne peuvent être partout à la fois et sont dans l’incapacité de défendre chaque maison ou chaque quartier. Le débroussaillage, chacun en est conscient, protège la population et les pompiers peuvent intervenir avec beaucoup plus d’efficacité. Il protège aussi la forêt car il permet de limiter le développement et l’intensité d’un départ de feu.
Une vigilance de tous les instants
Voilà à quoi servent ces campagnes de sensibilisation menée dans les différentes régions du Sud. Informer sur le risque, rappeler la réglementation, apprendre les bonnes pratiques face au feu, découdre les idées reçues ou inviter à la vigilance de tous les instants sont autant d’objectifs. Mieux vaut prévenir que guérir !
« L’important est de montrer que la bataille se gagne lorsqu’on est tous ensemble. Il faut donc traiter le problème depuis la prévention jusqu’à la lutte et ne jamais oublier qu’on doit penser que l’incendie ne peut exister si on est capable de changer les mentalités et faire en sorte de respecter les règles » nous disait Luc Langeron, membre de l’Entente pour la forêt méditerranéenne. Distribution de documentations, ateliers de discussion, démonstrations, tout a été mis en œuvre pour sensibiliser le public à ce fléau.
Autour du stand de la Collectivité de Corse, de nombreux responsables sont venus participer à cette importante journée : Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, Jacky Gérard, président de l’Entente pour la forêt méditerranéenne, Louis Pozzo di Borgo, président de la commission des Incendies de la Chambres des Territoires, Guy Armanet, président du SIS 2B et Pierre Poli, président du SIS 2A etc.
J. F.