Le PNC dit non "au désastre économique"!
La majorité territoriale est résolument engagée dans la définition d’une stratégie de régulation de l’urbanisme commercial. La Corse est en effet confrontée à une réelle surenchère en termes de GMS (Grandes et Moyennes Surfaces), une enseigne chassant l’autre, dans une course marquée par la démesure et le caractère disproportionné des investissements consentis, au regard de nos réalités démographiques et économiques, et plus encore, des difficultés qui frappent le commerce de proximité
Dans pareil contexte, il est du devoir des élus qui s’inscrivent dans notre démarche politique de refuser, en prévision d’un Schéma global et d’une collaboration aboutie avec les territoires et leurs forces de production, tout nouveau projet de cet ordre. La difficulté vient du fait que certains tendent, marginalement, à évoluer dans leur format, en intégrant des logiques commerciales assez proches des marchés ou halles de producteurs. Pour le PNC, les choses sont très claires, et se déclinent en trois principes intangibles :
La majorité territoriale doit proposer au plus tôt une stratégie opérationnelle de régulation et dans l’attente refuser, à travers ses élus locaux, tout nouveau projet de franchise ou d’enseigne GMS, quels qu’en soient la configuration, le modèle ou l’approche commerciale.
Les Commissions Départementales d’Aménagement Commercial ayant clairement montré leurs limites, il importe désormais de promouvoir un nouveau dispositif, auquel la CDC doit être plus étroitement associée. Il n’est plus concevable que nous poursuivions, d’une part, une stratégie économique précise, validée par l’Assemblée de Corse et d’autre part, que nous n’ayons aucune prise sur ces nombreux projets, alors même qu’ils dessinent notre paysage urbain et commercial, le plus souvent aux antipodes de nos choix de société.
La CDC doit œuvrer à la généralisation, en lien avec les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale, des halles de producteurs, marchés fermiers, magasins coopératifs et de toutes structures favorisant les circuits courts et les productions fermières. Notre politique agricole, comme le propose aujourd’hui l’ODARC, doit tendre résolument vers le soutien à la production et plus à la rente, y compris en termes de réseaux de commercialisation à taille humaine.
Le commerce de proximité doit par ailleurs être mieux accompagné, en centre-ville comme en milieu rural, à l’heure où l’e-commerce et les achats sur Internet, conjugués à d’autres phénomènes, nuisent considérablement à son attractivité.
En conclusion, le PNC veut redire son plein engagement en faveur d’un développement durable, maîtrisé, fondé sur nos productions identitaires en même temps qu’ouvert à l’innovation, mais aussi sa ferme opposition au désastre économique que représente la multiplication inconsidérée des franchises et GMS dans l’île.