« Il n’est un secret pour personne de depuis plus de 50 ans en Corse il y a de moins en moins d’habitants et surtout moins d’agriculteurs dans les campagnes» explique Jean-Baptiste Mari, président de la Fédération des chasseurs de Haute-Corse. «Le maquis a repris ses droits et continue de reprendre des milliers d’ha tous les ans. Si cela s’avère bien pour certaines espèces comme le sanglier ou les chênes, c’est par contre le contraire pour d’autres espèces qui ont besoin d’un milieu beaucoup plus ouvert, avec une végétation bien plus basse ». Fort de ce constat et pour démontrer les effets positifs du nettoyage bien pensé sur toute cette biodiversité les deux fédérations de chasse de Haute-Corse et de Corse du sud ont engagé ce travail de nettoyage avec la fédération nationale. «Il ne s’agit pas de démaquiser n’importe quand ni n’importe comment » souligne JB Mari. «Des règles ont été imposées sur les périodes du travail et sur la manière de le faire dans l’intérêt des animaux que nous voulons aider. Et ce que nous faisons ne ressemble à rien à ce qui a été déjà fait ici. Notre aménagement consiste à démaquiser une zone en y laissant à peu près 30% du maquis qui était là avant. Le maquis conservé se présente alors sous la forme d’îlots «sales» au milieu de zones «propres». Depuis plus de 30 ans la fédération des chasseurs de Haute-Corse aide toutes les sociétés de chasse à démaquiser. Aujourd’hui, grâce à de nouveaux moyens financiers provenant de l’éco contribution nous avons pu multiplier par 10 ou 20 les zones que les sociétés de chasse ouvrent ou entretiennent chaque année ».
Le travail des chasseurs en vidéo
Le travail des chasseurs en vidéo
Des îlots pour sauver la biodiversité