François Filoni : "si on ne met pas les moyens qu'il faut, on philosophera, on manifestera, mais on ne règlera rien"
- La criminalité organisée en Corse a des relais au plus haut niveau ?
- La criminalité organisée et la voyoucratie ont des relais au sein même de l'État. La déclaration du préfet de région devant la commission d'enquête, où il dit qu'au sein de l'État il y a de la corruption, en est l'illustration. Les propos ont été confirmés par le procureur général. Comment voulez-vous, dès lors, qu'on avance dans un monde démocratique quand la collusion et au sein même de ceux qui ont en charge le contrôle de légalité ou de mener des actions de police ou de justice.
- Quelle solution préconisez-vous pour y remédier ?
- La création d'une commission d'enquête pour déterminer jusqu'à quel niveau les choses sont allées dans ce domaine de manière à y mettre fin afin que la société corse reparte avec des contrôles de légalité normaux et qu'on retrouve une prospérité en matière économique, sachant qu'aujourd'hui beaucoup de marchés prêtent à sujet.
- Le rôle des Corses ? Doivent-ils se muer en délateurs ?
- Non, il y a le citoyen qui va faire son rôle de citoyen. Vous n'allez pas demander à un simple citoyen d'aller se transformer en délateur pour ça, il faut que l'État mette les moyens au niveau de la police et que la justice soit renforcée de manière à faire en sorte d'écarter ces gens-là. On ne va pas faire des Corses des délateurs. Les Corses doivent rester des citoyens comme dans les autres régions. Est-ce que, dans les autres régions, on demande aux citoyens de mener des enquêtes?
- Vous avez évoqué le fait de ne pas avoir été entendu et pas davantage été invité à évoquer le problème par l'assemblée de Corse : vous comparez cela à un déni de démocratie ?
- Quand vous faites l'élection présidentielle cinquante-huit pour cent, ça veut dire que six Corses sur dix nous ont voté. Quand vous faites quarante pour cent aux élections européennes, aux législatives, on fait encore quarante pour cent. Ça veut dire que quatre Corses sur dix ne sont pas invités à débattre des sujets importants. Je regrette que Gilles Simeoni n'ait pas cette empathie pour la démocratie. Ça veut dire qu'il aurait dû nous consulter, pour savoir qu'est-ce que pensent quatre Corses sur dix aujourd'hui. Et je pense que la démocratie, il faut qu'elle soit représentative... Donc, quand nous nous représentons depuis trois ans, plus de quarante pour cent des Corses, nous sommes en droit d'être entendus, mais ce n’est pas le cas. On va entendre des collectifs, des associations et le premier parti de Corse n'est pas entendu. Il y a quand même une carence.
- Votre regard sur les collectifs et des associations qui se battent de leur côté ?
- Les associations sont dans le rôle d'associations. Elles ne sont pas dans un rôle politique. En tant que politique, mon rôle, c'est d'amener des solutions. Et les solutions, ça passe par des moyens à la justice. Ça passe par des moyens à la police, de manière à ce que les enquêtes puissent être menées avec ces moyens. Faute de moyens, les enquêtes seront classées et ça permettra aussi de mettre au jour les collusions. Parce que, pour qu'il y ait mafia, il faut qu'il y ait collusion entre le grand banditisme et l'État, c'est le cas dénoncé par le préfet.
- Cette réunion commune avec Forza Nova et Mossa Palatina ne constitue-t-elle pas les prémices d'une union qui pourrait se confirmer ?
- Sur ce sujet-là, nous sommes d'accord, mais si le Parti communiste est d'accord pour une commission d'enquête, je l'invite à venir, si les militants du Parti socialiste sont d'accord pour faire en sorte qu'on avance dans ce sens, également. On sait que ce sont des sujets qui sont très graves qui prendront du temps. Lincoln a dit "Un bulletin de vote est plus fort qu’une balle de fusil "ça veut dire que le système mafieux n'est pas encore par terre et si l’on ne met pas les moyens qu'il faut, on philosophera, on manifestera, mais on ne réglera rien.
- La criminalité organisée et la voyoucratie ont des relais au sein même de l'État. La déclaration du préfet de région devant la commission d'enquête, où il dit qu'au sein de l'État il y a de la corruption, en est l'illustration. Les propos ont été confirmés par le procureur général. Comment voulez-vous, dès lors, qu'on avance dans un monde démocratique quand la collusion et au sein même de ceux qui ont en charge le contrôle de légalité ou de mener des actions de police ou de justice.
- Quelle solution préconisez-vous pour y remédier ?
- La création d'une commission d'enquête pour déterminer jusqu'à quel niveau les choses sont allées dans ce domaine de manière à y mettre fin afin que la société corse reparte avec des contrôles de légalité normaux et qu'on retrouve une prospérité en matière économique, sachant qu'aujourd'hui beaucoup de marchés prêtent à sujet.
- Le rôle des Corses ? Doivent-ils se muer en délateurs ?
- Non, il y a le citoyen qui va faire son rôle de citoyen. Vous n'allez pas demander à un simple citoyen d'aller se transformer en délateur pour ça, il faut que l'État mette les moyens au niveau de la police et que la justice soit renforcée de manière à faire en sorte d'écarter ces gens-là. On ne va pas faire des Corses des délateurs. Les Corses doivent rester des citoyens comme dans les autres régions. Est-ce que, dans les autres régions, on demande aux citoyens de mener des enquêtes?
- Vous avez évoqué le fait de ne pas avoir été entendu et pas davantage été invité à évoquer le problème par l'assemblée de Corse : vous comparez cela à un déni de démocratie ?
- Quand vous faites l'élection présidentielle cinquante-huit pour cent, ça veut dire que six Corses sur dix nous ont voté. Quand vous faites quarante pour cent aux élections européennes, aux législatives, on fait encore quarante pour cent. Ça veut dire que quatre Corses sur dix ne sont pas invités à débattre des sujets importants. Je regrette que Gilles Simeoni n'ait pas cette empathie pour la démocratie. Ça veut dire qu'il aurait dû nous consulter, pour savoir qu'est-ce que pensent quatre Corses sur dix aujourd'hui. Et je pense que la démocratie, il faut qu'elle soit représentative... Donc, quand nous nous représentons depuis trois ans, plus de quarante pour cent des Corses, nous sommes en droit d'être entendus, mais ce n’est pas le cas. On va entendre des collectifs, des associations et le premier parti de Corse n'est pas entendu. Il y a quand même une carence.
- Votre regard sur les collectifs et des associations qui se battent de leur côté ?
- Les associations sont dans le rôle d'associations. Elles ne sont pas dans un rôle politique. En tant que politique, mon rôle, c'est d'amener des solutions. Et les solutions, ça passe par des moyens à la justice. Ça passe par des moyens à la police, de manière à ce que les enquêtes puissent être menées avec ces moyens. Faute de moyens, les enquêtes seront classées et ça permettra aussi de mettre au jour les collusions. Parce que, pour qu'il y ait mafia, il faut qu'il y ait collusion entre le grand banditisme et l'État, c'est le cas dénoncé par le préfet.
- Cette réunion commune avec Forza Nova et Mossa Palatina ne constitue-t-elle pas les prémices d'une union qui pourrait se confirmer ?
- Sur ce sujet-là, nous sommes d'accord, mais si le Parti communiste est d'accord pour une commission d'enquête, je l'invite à venir, si les militants du Parti socialiste sont d'accord pour faire en sorte qu'on avance dans ce sens, également. On sait que ce sont des sujets qui sont très graves qui prendront du temps. Lincoln a dit "Un bulletin de vote est plus fort qu’une balle de fusil "ça veut dire que le système mafieux n'est pas encore par terre et si l’on ne met pas les moyens qu'il faut, on philosophera, on manifestera, mais on ne réglera rien.
Jean-Antoine Giacomi : "plus de moyens, plus d'enquêtes"
- Selon vous, l'État n'assume plus ses responsabilités
- Aujourd'hui, on a un ancien préfet de Corse qui dit en commission "les services de l'État sont gangrénés par la mafia". C'est là,la conséquence d'un état faible, d'un État qui n'assume plus ses responsabilités. Nous exigeons tout simplement que l'État récupère ses prérogatives, que l'État assume ses responsabilités et que l'État ne laisse plus l'impunité sévir dans notre société et, par l'intermédiaire d'enquêtes, davantage v n de mises en examen, de beaucoup plus de policiers et de moyens, arrête cette dérive mafieuse dont ils en sont à la base ou plus ou moins à l'origine.
- Concrètement, ça passerait par quoi?
On ne parle pas de justice d'exception, on parle de moyens. Aujourd'hui, il faut plus de moyens, plus d'enquêtes, plus de moyens en équipement, de moyens, en enquête et on ne peut pas aujourd'hui demander aux Corses par l'intermédiaire d'un sursaut collectif, sur le seul "on sait", mais sans preuves de faire le travail de l'État. C'est à l'État de mettre hors d'état de nuire les individus qui sont en lien, de près ou de loin, avec des structures mafieuses pour enrayer ce système qui gangrène notre société.
- Cette réunion préfigurerait -elle ce qui pourrait se passer, bientôt à Bastia?
- Là, on ne parle pas d'union. On ne parle pas de municipales, il y a des valeurs communes, une base commune entre entre Rassemblement national Forza Nova et Mossa Palatina. Mais aujourd'hui, est-ce qu'il y a une union? Non. Est-ce qu'il y a une conférence, une prise de parole commune sur un sujet précis? Oui.
- La réponse que vous souhaitez apporter à cette dérive mafieuse?
- Durant la conférence, vous voyez, nous avons parlé d'une seule voix pour dénoncer les dérives et pour apporter des solutions. Donc oui, nous travaillons ensemble sur ce sujet-là.
- Aujourd'hui, on a un ancien préfet de Corse qui dit en commission "les services de l'État sont gangrénés par la mafia". C'est là,la conséquence d'un état faible, d'un État qui n'assume plus ses responsabilités. Nous exigeons tout simplement que l'État récupère ses prérogatives, que l'État assume ses responsabilités et que l'État ne laisse plus l'impunité sévir dans notre société et, par l'intermédiaire d'enquêtes, davantage v n de mises en examen, de beaucoup plus de policiers et de moyens, arrête cette dérive mafieuse dont ils en sont à la base ou plus ou moins à l'origine.
- Concrètement, ça passerait par quoi?
On ne parle pas de justice d'exception, on parle de moyens. Aujourd'hui, il faut plus de moyens, plus d'enquêtes, plus de moyens en équipement, de moyens, en enquête et on ne peut pas aujourd'hui demander aux Corses par l'intermédiaire d'un sursaut collectif, sur le seul "on sait", mais sans preuves de faire le travail de l'État. C'est à l'État de mettre hors d'état de nuire les individus qui sont en lien, de près ou de loin, avec des structures mafieuses pour enrayer ce système qui gangrène notre société.
- Cette réunion préfigurerait -elle ce qui pourrait se passer, bientôt à Bastia?
- Là, on ne parle pas d'union. On ne parle pas de municipales, il y a des valeurs communes, une base commune entre entre Rassemblement national Forza Nova et Mossa Palatina. Mais aujourd'hui, est-ce qu'il y a une union? Non. Est-ce qu'il y a une conférence, une prise de parole commune sur un sujet précis? Oui.
- La réponse que vous souhaitez apporter à cette dérive mafieuse?
- Durant la conférence, vous voyez, nous avons parlé d'une seule voix pour dénoncer les dérives et pour apporter des solutions. Donc oui, nous travaillons ensemble sur ce sujet-là.
Nicolas Battini : "une classe politique qui dilue ses propres responsabilités"
- Pourquoi rejetez-vous le sursaut collectif préconisé par l'assemblée de Corse ?
- Le sursaut collectif, c'est un concept gauchiste qui permet de déresponsabiliser les principaux responsables de cette histoire. Le sursaut collectif insinue que les Corses, dans leur globalité, seraient responsables d'une situation dont ils sont victimes. Je rappelle simplement une chose : c'est que les principaux responsables d'un crime, ce sont les criminels. Les responsables d'un assassinat, ce sont les assassins, ce n'est pas le peuple. Et ce terme de "sursaut collectif" tombe bien pour une classe politique qui, par la même évacue, dilue ses propres responsabilités.
Lorsque le FLNC en 2024, lors des Ghjurnate internazionale di Corti, monte sur la tribune de Corte avec trois hommes armés de Glock neuf millimètres Parabellum pour expliquer dans leurs propos que l'extrême droite qu'elle se drape dans les plis de la tête de Maure sont des ennemis mortels du peuple corse et qui leur feront toujours face. On appelle ça une menace publique, une menace publique portée par une organisation qui, en effet, a eu le poids qu'elle a eu, qui a structuré aussi l'imaginaire d'un certain nombre d'entre nous qui venons et qui sommes des nationalistes, mais que nous avons décidé de nous affranchir et des pratiques et des méthodes de la lecture du FLNC. Lorsqu'une telle déclaration est faite, il n'y a eu aucune réaction du reste de la classe politique, comme si c'était normal, et ceci évidemment entretient un climat délétère de violence.
Lorsque vous avez un certain nombre de responsables politiques qui sont présents, non pas à titre de leur fonction, mais personnellement, ce qui compte quand même en politique, sur les tapis rouges du Festival de Cannes pour faire la promotion de la sortie d'un film qui, selon un certain nombre d'observateurs "romantise" la voyoucratie et qui le font en plus avec la subvention de la collectivité de Corse, la même collectivité de Corse qui deux semaines plus tard, à travers Nanette Maupertuis va nous expliquer qu'il faut, je cite, "en arrêter, en finir avec la culture du voyou et développer la culture du citoyen" venant de gens qui peuvent subventionner des productions de l'industrie cinématographique qui clairement participe à ce culte du voyou. Mais le subventionnement est un acte politique et la présence sur le tapis rouge est un acte politique. Moi, je demande des choses concrètes, pas d'incantation. La classe politique a les moyens d'agir par la décision du subventionnement et en choisissant où elle se rend aussi. Ce n'est pas ensuite pour pondre des communiqués, quelques semaines plus tard, et dire de façon tout à fait crue, il faut en finir avec l'idolâtrie de la crapule, du grand banditisme et, dans le même temps, aider l'expression cinématographique ou un certain nombre de productions qui vont précisément dans le sens contraire. Moi, je demande de la cohérence.
- Le sursaut collectif, c'est un concept gauchiste qui permet de déresponsabiliser les principaux responsables de cette histoire. Le sursaut collectif insinue que les Corses, dans leur globalité, seraient responsables d'une situation dont ils sont victimes. Je rappelle simplement une chose : c'est que les principaux responsables d'un crime, ce sont les criminels. Les responsables d'un assassinat, ce sont les assassins, ce n'est pas le peuple. Et ce terme de "sursaut collectif" tombe bien pour une classe politique qui, par la même évacue, dilue ses propres responsabilités.
Lorsque le FLNC en 2024, lors des Ghjurnate internazionale di Corti, monte sur la tribune de Corte avec trois hommes armés de Glock neuf millimètres Parabellum pour expliquer dans leurs propos que l'extrême droite qu'elle se drape dans les plis de la tête de Maure sont des ennemis mortels du peuple corse et qui leur feront toujours face. On appelle ça une menace publique, une menace publique portée par une organisation qui, en effet, a eu le poids qu'elle a eu, qui a structuré aussi l'imaginaire d'un certain nombre d'entre nous qui venons et qui sommes des nationalistes, mais que nous avons décidé de nous affranchir et des pratiques et des méthodes de la lecture du FLNC. Lorsqu'une telle déclaration est faite, il n'y a eu aucune réaction du reste de la classe politique, comme si c'était normal, et ceci évidemment entretient un climat délétère de violence.
Lorsque vous avez un certain nombre de responsables politiques qui sont présents, non pas à titre de leur fonction, mais personnellement, ce qui compte quand même en politique, sur les tapis rouges du Festival de Cannes pour faire la promotion de la sortie d'un film qui, selon un certain nombre d'observateurs "romantise" la voyoucratie et qui le font en plus avec la subvention de la collectivité de Corse, la même collectivité de Corse qui deux semaines plus tard, à travers Nanette Maupertuis va nous expliquer qu'il faut, je cite, "en arrêter, en finir avec la culture du voyou et développer la culture du citoyen" venant de gens qui peuvent subventionner des productions de l'industrie cinématographique qui clairement participe à ce culte du voyou. Mais le subventionnement est un acte politique et la présence sur le tapis rouge est un acte politique. Moi, je demande des choses concrètes, pas d'incantation. La classe politique a les moyens d'agir par la décision du subventionnement et en choisissant où elle se rend aussi. Ce n'est pas ensuite pour pondre des communiqués, quelques semaines plus tard, et dire de façon tout à fait crue, il faut en finir avec l'idolâtrie de la crapule, du grand banditisme et, dans le même temps, aider l'expression cinématographique ou un certain nombre de productions qui vont précisément dans le sens contraire. Moi, je demande de la cohérence.
Silence tout à fait incroyable
Il me semble lorsque vous avez de jeunes gens de l'UNI qui veulent se constituer en libre association et que vous avez les deux syndicats de l'université de Corse qui produisent des communiqués mentionnant très clairement des menaces physiques, des autorités universitaires qui n'y trouvent rien à redire avec un vice-président qui prend la parole à la télé publique pour affirmer qu'il y a suffisamment de syndicats et que le campus n'a pas besoin d'un autre, je dis au nom de ces jeunes gens qui ont quand même le droit d'être des Corses en 2025 et de ne pas être de gauche : a-t-on encore ce droit? La classe politique commet tant de défaillances pour ne pas dire de complicité, vis-à-vis d'un climat de violence tout à fait délétère qui oppresse les gens dans leur quotidien et qui oppresse aussi la majorité des Corses qui sont de droite.
Je pense que le peuple en général n'est pas responsable de cette situation, n'a pas à se sentir tenu par une éventuelle nécessité de sursaut collectif. Je pense que le peuple est victime de cette histoire, que les responsables sont les criminels que les autres responsables sont les dirigeants politiques de gauche qui gouvernent aujourd'hui en Corse et qui sont, sinon responsables, parfois même complices, en raison de leur silence tout à fait incroyable qu'ils observent lorsque ceci ne va pas dans le sens de leurs intérêts ou des intérêts de leurs amis politiques.
Que proposez-vous concrètement pour lutter le grand banditisme ?
Tout simplement l'application de mesures extrêmement fermes en matière de justice. Et nous demandons un investissement particulier dans les politiques publiques en matière de répression du grand banditisme. Nous sommes pour une politique particulièrement sévère. Je constate une chose, c'est que le sénateur de Haute-Corse, Paulu-Santu Parigi a proposé une mesure qui va dans ce sens et nous la saluons. Nous sommes même étonnés de voir que, dans la soirée, le président de l'exécutif, qui représente la majorité territoriale, est allé contre des mesures particulièrement importantes de ce que proposait le sénateur, qui pourtant fait partie de la même formation politique. Je vois qu'au delà des permissivités, au delà des duplicités et des contradictions publiques, il y a aussi de profondes incohérences internes.
Il me semble lorsque vous avez de jeunes gens de l'UNI qui veulent se constituer en libre association et que vous avez les deux syndicats de l'université de Corse qui produisent des communiqués mentionnant très clairement des menaces physiques, des autorités universitaires qui n'y trouvent rien à redire avec un vice-président qui prend la parole à la télé publique pour affirmer qu'il y a suffisamment de syndicats et que le campus n'a pas besoin d'un autre, je dis au nom de ces jeunes gens qui ont quand même le droit d'être des Corses en 2025 et de ne pas être de gauche : a-t-on encore ce droit? La classe politique commet tant de défaillances pour ne pas dire de complicité, vis-à-vis d'un climat de violence tout à fait délétère qui oppresse les gens dans leur quotidien et qui oppresse aussi la majorité des Corses qui sont de droite.
Je pense que le peuple en général n'est pas responsable de cette situation, n'a pas à se sentir tenu par une éventuelle nécessité de sursaut collectif. Je pense que le peuple est victime de cette histoire, que les responsables sont les criminels que les autres responsables sont les dirigeants politiques de gauche qui gouvernent aujourd'hui en Corse et qui sont, sinon responsables, parfois même complices, en raison de leur silence tout à fait incroyable qu'ils observent lorsque ceci ne va pas dans le sens de leurs intérêts ou des intérêts de leurs amis politiques.
Que proposez-vous concrètement pour lutter le grand banditisme ?
Tout simplement l'application de mesures extrêmement fermes en matière de justice. Et nous demandons un investissement particulier dans les politiques publiques en matière de répression du grand banditisme. Nous sommes pour une politique particulièrement sévère. Je constate une chose, c'est que le sénateur de Haute-Corse, Paulu-Santu Parigi a proposé une mesure qui va dans ce sens et nous la saluons. Nous sommes même étonnés de voir que, dans la soirée, le président de l'exécutif, qui représente la majorité territoriale, est allé contre des mesures particulièrement importantes de ce que proposait le sénateur, qui pourtant fait partie de la même formation politique. Je vois qu'au delà des permissivités, au delà des duplicités et des contradictions publiques, il y a aussi de profondes incohérences internes.