Ils ne décolèrent pas. Les membres du parti nationaliste U Rinnovu s’étaient donnés rendez-vous afin d’interpeller la société corse sur des problématiques relatives au développement insulaire. Parmi les griefs, l’Énergie et les déchets. Si le mouvement s’exaspère de la programmation énergétique “Le schéma adopté lors de l’ancienne mandature n’est pas à la hauteur des enjeux mondiaux en termes de réduction des consommations d’énergies fossiles et de réduction des gaz à effet de serre”, il juge encore plus problématique la manière de traitement des déchets du Syvadec “ Le Syvadec a montré ses errements, il a été incapable de planifier une chaîne de traitement adaptée à nos besoins”.
Dans la ligne de mire, une politique du tout enfouissement “qui a permis de faire la part belle à des opérateurs privés”. De surcroît, le mouvement nationaliste estime que la nouvelle majorité tarde à mettre en oeuvre sa politique de gestion des déchets et déplore “l’absence de projets publics de traitement et de valorisation” qui entraîne le recours à des initiatives privées “inacceptables”. Une mise à l’index du schéma de développement que le mouvement entend convertir par la dissolution du Syvadec. Il préconise ainsi la création d’un établissement public sous tutelle CTC dédié à la gestion des déchets “Tous les projets industriels de valorisation et de traitement doivent être portés par l’action publique”.
Une nouvelle politique des déchets qui repose sur quatre axes :
-
Abandon de la Taxe forfaitaire et application d’une redevance, proportionnelle pour chacun aux déchets réellement produits s’appuyant sur le cas de l’Alsace dont la mise en application en 2010 semble porter ses fruits
-
Une “redevance spéciale” pour tous les producteurs de déchets “professionnels”
-
La généralisation d’une “taxe spéciale” pour les résidences secondaires
-
L’abandon de la politique des “grands casiers”, même pour les déchets ultimes
C.H