Première cause d’invalidité et d’arrêts de longue durée, les troubles psychiques peuvent mettre la personne en situation de handicap, détériorer sa qualité de vie et celle de ses proches. Leurs répercussions économiques et sociales sont importantes : précarité, exclusion, conduites à risques, addictions etc... Créée en 1990, les Semaines d’Information sur la santé mentale est un événement annuel qui s’adresse au grand public, afin d’ouvrir le débat sur les questions de santé mentale. Chaque année pendant 2 semaines en mars, associations, citoyens et professionnels se mobilisent et organisent des manifestations d’information et de réflexion dans toute la France.
Les mêmes objectifs chaque année
Ils sont au nombre de cinq :
- Sensibiliser le public aux questions de Santé mentale.
- Informer, à partir du thème annuel, sur les différentes approches de la Santé mentale.
- Rassembler par cet effort de communication, acteurs et spectateurs des manifestations, professionnels et usagers de la santé mentale.
- Aider au développement des réseaux de solidarité, de réflexion et de soin en santé mentale.
- Faire connaître les lieux, les moyens et les personnes pouvant apporter un soutien ou une information de proximité.
La santé mentale : de quoi parle-t-on ?
La santé mentale est plus que l’absence ou la présence de troubles psychiques. Pour l’OMS c’est : «un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. »
C’est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté.
Les 3 notions de la santé mentale sont la promotion du bien-être, la prévention des troubles psychiques, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de troubles.
En France, 1 personne sur 5 risque de connaitre un trouble psychique au cours de sa vie (dépression, anxiété, addiction, trouble alimentaire, trouble schizophrénique, trouble bipolaire...). Au 3e rang des maladies les plus fréquentes on trouve les troubles psychiques qui se situent après le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Sans distinction d’âge, de sexe ou de milieu social, les troubles psychiques et les épisodes de souffrance psychique nous concernent tous. Ils sont associés à une forte mortalité.
En quelques chiffres
• Anxiété généralisée : 13%
• Episode dépressif : 11%
• Syndrome d’allure psychotique : 2,8%
• Risque suicidaire élevé : 2%
Près de 110 milliards d’euros par an sont payés par l’État chaque année pour les troubles psychiques en France. Il se répartit notamment entre : 65,1Md€ : perte de qualité de vie, 24,4 Md€ : perte de productivité, 13,4 Md€ : coût du secteur sanitaire (chiffre proche de la dépense pour le cancer, 8% des dépenses nationales de santé), 6,3 Md€ : coût du secteur social et médico-social, 2.2 Md€ : médicaments.
Le coût informel des pathologies mentales est bien supérieur aux dépenses formelles directement engagées pour la psychiatrie
Le suicide est la 3e cause de mortalité chez les adolescents, il concerne l’individu à tout âge, la famille, les écoles, le milieu carcéral, sanitaire, social et du travail. Plus de 10 000 morts chaque année, soit 29 suicides par jour. Trois fois plus que les accidents de la route...
Les troubles du Comportement Alimentaire concernent 600 000 jeunes entre 15 et 35 ans. Ils sont la 2e cause de mortalité des jeunes de 15 à 24 ans juste après les accidents de la route et coûte entre 50 et 300 millions d’euros par an en France
Thème 2017 : santé mentale et travail
« Les problèmes de santé mentale sont devenus l'une des principales causes d'absentéisme au travail et de retraite anticipée. La récession économique actuelle et ses effets sur le marché du travail vont probablement aggraver les problèmes d'emploi et de qualité de la vie chez les personnes atteintes de troubles mentaux et leur famille.» (OMS, 2010)
Le travail peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale, en renforçant le sentiment d’inclusion sociale, de statut, d’identité et d’estime de soi. Cependant, les personnes vivant avec un trouble psychique travaillent - entre 55 et 70% selon les études - mais moins que les personnes sans trouble. Elles ont aussi deux à trois fois plus de risque de se trouver au chômage (OCDE, 2012). De tels écarts représentent une perte majeure pour les personnes concernées, leurs familles, l’économie et la société. Il est nécessaire de trouver des solutions adaptées pour leur intégration et/ou leur maintien dans l’emploi.
De manière générale, la perte de travail et le chômage sont associés à un risque accru de troubles psychiques (stress, anxiété, dépression, addictions, etc.). Le burn-out dans le monde du travail va de pair avec l’augmentation des exigences de flexibilité, de mobilité et de responsabilités. Enfin, la pression de la performance s’exerce de plus en plus tôt chez les jeunes, et les difficultés d’accès à la formation et à l’emploi les rendent particulièrement vulnérables à la souffrance psychique.
Questions abordées au cours des 28es Semaines d’information sur la santé mentale lors de manifestations organisées en Corse
• Comment promouvoir la santé mentale et le bien-être au travail ? Au cours des études et de la formation professionnelle ?
• Quels sont les bienfaits du travail : valeur sociale, valeur identitaire, reconnaissance de la société, estime de soi ? Et qu’en est-il pour les activités non rémunérées, comme le bénévolat ?
• Prévention des risques psycho-sociaux au travail : quel rôle pour les entreprises (CHSCT3 et RSE4) ?
Pour les politiques publiques ? Pour les professionnels de santé ?
• Accès et maintien dans l’emploi lorsque l’on vit avec des troubles ou un handicap psychique : quelles solutions ? Quelles prestations ? Quels accompagnements ? Quelle place pour les médiateurs-pairs ?
• Stress, tensions, harcèlement, travail précaire, surmenage : quels outils de diagnostic et de suivi ?
Quelles actions ?
• Burn-out, bore-out : nouvelles maladies psychiques ? Signes d’alerte ? Que faire ?
• Absence de travail, chômage, retraite : quels impacts sur santé mentale ?
Les mêmes objectifs chaque année
Ils sont au nombre de cinq :
- Sensibiliser le public aux questions de Santé mentale.
- Informer, à partir du thème annuel, sur les différentes approches de la Santé mentale.
- Rassembler par cet effort de communication, acteurs et spectateurs des manifestations, professionnels et usagers de la santé mentale.
- Aider au développement des réseaux de solidarité, de réflexion et de soin en santé mentale.
- Faire connaître les lieux, les moyens et les personnes pouvant apporter un soutien ou une information de proximité.
La santé mentale : de quoi parle-t-on ?
La santé mentale est plus que l’absence ou la présence de troubles psychiques. Pour l’OMS c’est : «un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. »
C’est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté.
Les 3 notions de la santé mentale sont la promotion du bien-être, la prévention des troubles psychiques, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de troubles.
En France, 1 personne sur 5 risque de connaitre un trouble psychique au cours de sa vie (dépression, anxiété, addiction, trouble alimentaire, trouble schizophrénique, trouble bipolaire...). Au 3e rang des maladies les plus fréquentes on trouve les troubles psychiques qui se situent après le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Sans distinction d’âge, de sexe ou de milieu social, les troubles psychiques et les épisodes de souffrance psychique nous concernent tous. Ils sont associés à une forte mortalité.
En quelques chiffres
• Anxiété généralisée : 13%
• Episode dépressif : 11%
• Syndrome d’allure psychotique : 2,8%
• Risque suicidaire élevé : 2%
Près de 110 milliards d’euros par an sont payés par l’État chaque année pour les troubles psychiques en France. Il se répartit notamment entre : 65,1Md€ : perte de qualité de vie, 24,4 Md€ : perte de productivité, 13,4 Md€ : coût du secteur sanitaire (chiffre proche de la dépense pour le cancer, 8% des dépenses nationales de santé), 6,3 Md€ : coût du secteur social et médico-social, 2.2 Md€ : médicaments.
Le coût informel des pathologies mentales est bien supérieur aux dépenses formelles directement engagées pour la psychiatrie
Le suicide est la 3e cause de mortalité chez les adolescents, il concerne l’individu à tout âge, la famille, les écoles, le milieu carcéral, sanitaire, social et du travail. Plus de 10 000 morts chaque année, soit 29 suicides par jour. Trois fois plus que les accidents de la route...
Les troubles du Comportement Alimentaire concernent 600 000 jeunes entre 15 et 35 ans. Ils sont la 2e cause de mortalité des jeunes de 15 à 24 ans juste après les accidents de la route et coûte entre 50 et 300 millions d’euros par an en France
Thème 2017 : santé mentale et travail
« Les problèmes de santé mentale sont devenus l'une des principales causes d'absentéisme au travail et de retraite anticipée. La récession économique actuelle et ses effets sur le marché du travail vont probablement aggraver les problèmes d'emploi et de qualité de la vie chez les personnes atteintes de troubles mentaux et leur famille.» (OMS, 2010)
Le travail peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale, en renforçant le sentiment d’inclusion sociale, de statut, d’identité et d’estime de soi. Cependant, les personnes vivant avec un trouble psychique travaillent - entre 55 et 70% selon les études - mais moins que les personnes sans trouble. Elles ont aussi deux à trois fois plus de risque de se trouver au chômage (OCDE, 2012). De tels écarts représentent une perte majeure pour les personnes concernées, leurs familles, l’économie et la société. Il est nécessaire de trouver des solutions adaptées pour leur intégration et/ou leur maintien dans l’emploi.
De manière générale, la perte de travail et le chômage sont associés à un risque accru de troubles psychiques (stress, anxiété, dépression, addictions, etc.). Le burn-out dans le monde du travail va de pair avec l’augmentation des exigences de flexibilité, de mobilité et de responsabilités. Enfin, la pression de la performance s’exerce de plus en plus tôt chez les jeunes, et les difficultés d’accès à la formation et à l’emploi les rendent particulièrement vulnérables à la souffrance psychique.
Questions abordées au cours des 28es Semaines d’information sur la santé mentale lors de manifestations organisées en Corse
• Comment promouvoir la santé mentale et le bien-être au travail ? Au cours des études et de la formation professionnelle ?
• Quels sont les bienfaits du travail : valeur sociale, valeur identitaire, reconnaissance de la société, estime de soi ? Et qu’en est-il pour les activités non rémunérées, comme le bénévolat ?
• Prévention des risques psycho-sociaux au travail : quel rôle pour les entreprises (CHSCT3 et RSE4) ?
Pour les politiques publiques ? Pour les professionnels de santé ?
• Accès et maintien dans l’emploi lorsque l’on vit avec des troubles ou un handicap psychique : quelles solutions ? Quelles prestations ? Quels accompagnements ? Quelle place pour les médiateurs-pairs ?
• Stress, tensions, harcèlement, travail précaire, surmenage : quels outils de diagnostic et de suivi ?
Quelles actions ?
• Burn-out, bore-out : nouvelles maladies psychiques ? Signes d’alerte ? Que faire ?
• Absence de travail, chômage, retraite : quels impacts sur santé mentale ?