D’importants vestiges du passé, oubliés depuis des millénaires, viennent d’être remis au jour du côté de Sotta. Dans le cadre d’un projet d’aménagement de onze villas, une fouille préventive réalisée de novembre 2022 à mars 2023 a en effet permis à une équipe d’archéologues de l’Institut National de Recherches archéologiques préventives (Inrap) de découvrir un site néolithique important caché dans les pentes du flanc sud de la Punta Campana.
Sur une emprise d’environ 2 200 m, cette découverte a tout d’abord permis de mettre en évidence des lambeaux de structures du Néolithique récent, c’est-à-dire datant du IVe millénaire avant notre ère. « Ces vestiges semblent appartenir à une structure polylobée en pierre à l’intérieur de laquelle un atelier de taille de l’obsidienne a été documenté », explique l’Inrap.
D’autre part, les archéologues ont également trouvé trace d’une occupation du Néolithique final (IIIèmemillénaire avant notre ère), « exceptionnellement bien conservé » qui se caractérise sous la forme de terrasses aménagées et d’un « bastion » entièrement conservé. « L’intérieur de la structure livre un niveau de sol riche en mobilier sous les éboulements des murs ainsi qu’une lentille de sédiment rubéfié », souligne l’institut de recherches. Dans ce droit fil, il se réjouit de la découverte d’un « mobilier riche et varié » composé notamment de « plusieurs vases ou fonds de vases de stockage » ainsi que de nombreux « éléments métalliques en cuivre ». « Les autres catégories de mobilier, se comptant en dizaines de milliers, avec une nette dominance numéraire de la céramique non tournée, se composent également d’industrie lithique sur silex, obsidienne, rhyolithe et quartz, de pointes de flèches, de polissoirs, de perles en roche tendre, de pesons (poids de métier à tisser), de fusaïoles, de meules, de molettes, de quelques haches polies et d’outils sur galets (percuteurs, lissoirs, enclumes, etc.). Ces éléments traduisent la présence d’activités intenses et/ou sur la longue durée concernant tous les aspects de la vie quotidienne et de l’économie des sociétés néolithiques », dévoilent encore les chercheurs.
Sous cette première structure, l’équipe de l’Inrap a en outre permis à deux autres structures du même type de refaire surface. Une « découverte inattendue pour ce type de site ». « La question de la fonction de ces structures doit être précisée, mais il pourrait s’agir à la fois de structures destinées au stockage de denrées alimentaires, à la pratique d’activités métallurgiques (zone rubéfiée, déchets de fonte, objets en cuivre, altérations des sédiments en cours d’analyse) et à d’autres types d’activités artisanales », indique l'organisme.
Enfin quelques indices sont également venus attester d’une occupation de l’âge du Bronze IIe et Ier millénaires avant notre ère, plus haut sur le sommet de Punta Campana. « Si ce sommet présente actuellement les vestiges d’une occupation médiévale puis moderne/contemporaine, il semblerait que des anomalies visibles sous ces vestiges dans la végétation pourraient appartenir à cette chronologie », note à ce titre l’INRAP.
Pour plus d’informations sur ces découvertes : https://www.inrap.fr/une-occupation-neolithique-dilligato-punta-campana-sotta-corse-du-sud-17198#
Sur une emprise d’environ 2 200 m, cette découverte a tout d’abord permis de mettre en évidence des lambeaux de structures du Néolithique récent, c’est-à-dire datant du IVe millénaire avant notre ère. « Ces vestiges semblent appartenir à une structure polylobée en pierre à l’intérieur de laquelle un atelier de taille de l’obsidienne a été documenté », explique l’Inrap.
D’autre part, les archéologues ont également trouvé trace d’une occupation du Néolithique final (IIIèmemillénaire avant notre ère), « exceptionnellement bien conservé » qui se caractérise sous la forme de terrasses aménagées et d’un « bastion » entièrement conservé. « L’intérieur de la structure livre un niveau de sol riche en mobilier sous les éboulements des murs ainsi qu’une lentille de sédiment rubéfié », souligne l’institut de recherches. Dans ce droit fil, il se réjouit de la découverte d’un « mobilier riche et varié » composé notamment de « plusieurs vases ou fonds de vases de stockage » ainsi que de nombreux « éléments métalliques en cuivre ». « Les autres catégories de mobilier, se comptant en dizaines de milliers, avec une nette dominance numéraire de la céramique non tournée, se composent également d’industrie lithique sur silex, obsidienne, rhyolithe et quartz, de pointes de flèches, de polissoirs, de perles en roche tendre, de pesons (poids de métier à tisser), de fusaïoles, de meules, de molettes, de quelques haches polies et d’outils sur galets (percuteurs, lissoirs, enclumes, etc.). Ces éléments traduisent la présence d’activités intenses et/ou sur la longue durée concernant tous les aspects de la vie quotidienne et de l’économie des sociétés néolithiques », dévoilent encore les chercheurs.
Sous cette première structure, l’équipe de l’Inrap a en outre permis à deux autres structures du même type de refaire surface. Une « découverte inattendue pour ce type de site ». « La question de la fonction de ces structures doit être précisée, mais il pourrait s’agir à la fois de structures destinées au stockage de denrées alimentaires, à la pratique d’activités métallurgiques (zone rubéfiée, déchets de fonte, objets en cuivre, altérations des sédiments en cours d’analyse) et à d’autres types d’activités artisanales », indique l'organisme.
Enfin quelques indices sont également venus attester d’une occupation de l’âge du Bronze IIe et Ier millénaires avant notre ère, plus haut sur le sommet de Punta Campana. « Si ce sommet présente actuellement les vestiges d’une occupation médiévale puis moderne/contemporaine, il semblerait que des anomalies visibles sous ces vestiges dans la végétation pourraient appartenir à cette chronologie », note à ce titre l’INRAP.
Pour plus d’informations sur ces découvertes : https://www.inrap.fr/une-occupation-neolithique-dilligato-punta-campana-sotta-corse-du-sud-17198#