Durant toutes les émissions, aucun aventurier n’a voulu voté pour vous éliminer. Comment l’expliquez-vous ?
A l’écran, j’ai bien vu que mon nom n’est jamais sorti. Et même mieux : personne n’a jamais mentionné mon nom pour m’éliminer. Au contraire, j’ai entendu Ugo dire plusieurs fois : « Jamais de la vie je vote Thibault. » Pour moi c’est une énorme fierté, c’est très rare à Koh-Lanta. C’est une certaine forme de reconnaissance de la part des autres aventuriers. Après, le fait de les nourrir (Thibault partait régulièrement pêcher et se montrait très actif sur le camp) a beaucoup joué, mais je ne pensais pas que ça m’aiderait autant. Et sur les épreuves, comme je n’étais pas tout le temps très dangereux, ça a dû les convaincre de me conserver, quelque part !
A travers les émissions à la télé, avez-vous eu le sentiment de redécouvrir votre aventure ?
Déjà, il y a des choses que l’on découvre totalement. Des discussions qu’on n’avait pas sues. Même si on discute entre aventuriers en rentrant de Koh-Lanta. Par exemple sur ce qui s’était passé dans le camp des Rouges (Dans la première partie de l’émission, Thibault appartenait à la tribu des Jaunes). On nous avait dégrossi la chose et à la télé, on voit les détails et chaque émission est hyper intéressante.
On vous a vu souffrir du manque de nourriture durant l’aventure. Comment avez-vous fait face à cette sensation de faim ?
On avait un petit jeu. J’avais peur de faire ça au départ, mais ensuite sur le long terme, on s’y fait. En fait, on parlait de bouffe toute la journée ! Pourtant avant de partir à Koh-Lanta, je m’étais dit que je ne ferais pas ça, parce que je pensais que ça ferait du mal. Mais non. Car on se dit qu’on aura bientôt ça : une raclette, un cassoulet, un fondant au chocolat… On tient grâce à ça. Et dès que j’avais un créneau sur l’île, j’allais en recherche de nourriture. Je prenais le fusil harpon ou bien j’allais en forêt chercher des cocos germées. Et ça m’occupait la tête.
La pêche, vous la pratiquez beaucoup en Corse. Quelle est la plus belle rencontre sous-marine que vous ayez faite aux Philippines ?
Il y avait de belles tortues. Pas beaucoup, mais j’ai réussi à en voir et à les montrer aux autres. Les tortues se posaient sur le sable, en bas des barrières de corail. J’allais les soulever un petit peu pour qu’on puisse mieux les voir. Et ça, c’était vraiment de beaux souvenirs. J’ai vu aussi quelques petits requins de récif. Des pointes noires, des pointes blanches… Mais ils ne s’approchaient pas vraiment car ils avaient peur de nous.
A l’écran, j’ai bien vu que mon nom n’est jamais sorti. Et même mieux : personne n’a jamais mentionné mon nom pour m’éliminer. Au contraire, j’ai entendu Ugo dire plusieurs fois : « Jamais de la vie je vote Thibault. » Pour moi c’est une énorme fierté, c’est très rare à Koh-Lanta. C’est une certaine forme de reconnaissance de la part des autres aventuriers. Après, le fait de les nourrir (Thibault partait régulièrement pêcher et se montrait très actif sur le camp) a beaucoup joué, mais je ne pensais pas que ça m’aiderait autant. Et sur les épreuves, comme je n’étais pas tout le temps très dangereux, ça a dû les convaincre de me conserver, quelque part !
A travers les émissions à la télé, avez-vous eu le sentiment de redécouvrir votre aventure ?
Déjà, il y a des choses que l’on découvre totalement. Des discussions qu’on n’avait pas sues. Même si on discute entre aventuriers en rentrant de Koh-Lanta. Par exemple sur ce qui s’était passé dans le camp des Rouges (Dans la première partie de l’émission, Thibault appartenait à la tribu des Jaunes). On nous avait dégrossi la chose et à la télé, on voit les détails et chaque émission est hyper intéressante.
On vous a vu souffrir du manque de nourriture durant l’aventure. Comment avez-vous fait face à cette sensation de faim ?
On avait un petit jeu. J’avais peur de faire ça au départ, mais ensuite sur le long terme, on s’y fait. En fait, on parlait de bouffe toute la journée ! Pourtant avant de partir à Koh-Lanta, je m’étais dit que je ne ferais pas ça, parce que je pensais que ça ferait du mal. Mais non. Car on se dit qu’on aura bientôt ça : une raclette, un cassoulet, un fondant au chocolat… On tient grâce à ça. Et dès que j’avais un créneau sur l’île, j’allais en recherche de nourriture. Je prenais le fusil harpon ou bien j’allais en forêt chercher des cocos germées. Et ça m’occupait la tête.
La pêche, vous la pratiquez beaucoup en Corse. Quelle est la plus belle rencontre sous-marine que vous ayez faite aux Philippines ?
Il y avait de belles tortues. Pas beaucoup, mais j’ai réussi à en voir et à les montrer aux autres. Les tortues se posaient sur le sable, en bas des barrières de corail. J’allais les soulever un petit peu pour qu’on puisse mieux les voir. Et ça, c’était vraiment de beaux souvenirs. J’ai vu aussi quelques petits requins de récif. Des pointes noires, des pointes blanches… Mais ils ne s’approchaient pas vraiment car ils avaient peur de nous.
Après l’aventure, vous vous êtes revus avec certains candidats…
Oui, Gustin, Ilyesse et Michel sont venus chez moi en Corse. On se surnomme « Les 4 Mousquetaires » ! Mais je les adore tous. J’ai quasiment pas eu d’embrouilles sur mon aventure.
Vous ne vous définissez pas comme un stratège, mais on vous a vu vous prendre au jeu, notamment en imaginant une situation pour éliminer Maxim…
C’était une stratégie de bonne guerre ! Maxim savait très bien que je l’avais dans le collimateur. C’était assumé. Et je suis comme ça dans la vie. Je suis quelqu’un d’assez nerveux et sanguin, et j’aime régler les problèmes quand il le faut. Mais j’y vais pas par derrière ! La stratégie avec laquelle j’aurais eu du mal, c’est de dire à quelqu’un : « T’inquiètes pas, on votera pas contre toi ce soir. » Et finalement voter contre lui. Ce genre d’entourloupes, je n’en suis pas capable.
Avec le recul, est-ce que vous auriez fait des choses différemment ?
Non. J’ai pas trop réfléchi à ce genre de choses car pour moi, tout s’est bien déroulé. On a pu me juger insuffisamment bon sur les épreuves. Moi ce que je dis, c’est que je vois Koh-Lanta comme une émission de survie, plus qu’une émission de jeux sportifs. La survie, c’est quand même 80 % de notre temps sur l’île, et c’est pour moi la partie la plus importante. Donc je réponds que je suis un aventurier de survie, et non un aventurier d’épreuves.
Lors de l’émission diffusée il y a deux semaines, la production avait invité un proche de chaque candidat encore en lice. Comment avez-vous réagi quand vous avez vu arriver votre frère Olivier ?
C’était énorme ! Quand on est un puriste de Koh-Lanta comme moi, on sait qu’il y a une épreuve de confort avec les familles qui viennent nous voir. Enfin, ça c’était avant car ça faisait des années que ça avait disparu. Sauf la saison d’avant, mais on était déjà sur l’île, alors on ne savait pas que c’était revenu ! Et du coup, quand on les voit arriver, c’est une surprise totale. Quand Charlotte (l’une des trois finalistes) voit sa maman, je me suis dit : bon ben j’ai quelqu’un qui va arriver. Je réfléchis, je réfléchis et je me dit : est-ce que c’est mon ex femme, qui aurait enfin compris, peut-être, qu’elle était amoureuse de moi ? Mais au fond de moi, je me suis dit que c’était soit mon frère, soit ma sœur. Et quand je vois que c’est mon frère, c’est le bonheur absolu. Déjà, je lui ai demandé des nouvelles de la famille. Qu’il me rassure sur tout le monde, ça m’a fait un bien fou. Le voir lui, c’est symbolique. Car ce que j’ai développé comme qualités de survie dans Koh-Lanta, ça vient de mon apprentissage avec mon frère. A faire des cabanes dans le maquis, à aller à la pêche, à couper du bois...C’était donc un joli clin d’oeil de l’avoir auprès de moi là-bas.
Comment avez-vous vécu votre exposition sur les réseaux sociaux ?
J’ai eu 95 % de commentaires bienveillants. Quand j’ai eu des attaques, c’était au début de l’aventure. Sur le fait que certains en Corse mettaient en doute que j’étais corse… Je ne vais pas commencer à expliquer mon pedigree, mes origines... Les vrais savent. Moi, je me considère corse. Après, si ça déplaît parce que j’ai un nom continental, eh bien si ça les rend heureux de se dire que je suis un étranger, grand bien leur fasse ! Mais moi, ça ne m’a pas atteint une seule minute. Et des gens qui me connaissaient n’ont pas hésité à prendre ma défense sur les réseaux, ce qui m’a fait énormément plaisir. Ensuite, il y a eu le fait d’avoir voté pour éliminer Ugo. J’ai toujours adoré Ugo (qui a participé à deux autres saisons de Koh-Lanta avant celle-ci) et il ne m’a jamais déçu dans toutes ses prises de décision. Il est juste et droit. Lui savait très bien qu’on allait voter contre lui et il ne nous en a pas voulu. Mais sur les réseaux sociaux, les gens avaient besoin d’une explication. Je leur ai expliqué qu’on s’était fait une promesse entre anciens Jaunes d’aller ensemble en finale. C’est le respect de cette parole. Beaucoup ont compris, mais certains non. J’ai eu pas mal d’insultes anti-corses, ça m’a vachement surpris. Pour résumer, des Corses m’ont dit que je n’étais pas corse. Et pour des Français, j’étais un sale corse (sic)… Il y a vraiment un gros problème d’identité. En Corse, comme sur le Continent.
De retour en Corse, comment avez-vous vécu votre nouvelle notoriété ?
Très bien. Ici, on n’est pas intrusifs avec la vie des autres. Les gens qui me connaissent m’en parlaient forcément, mais pas les gens qui me connaissent très peu. La diffusion ayant commencé le 20 août, il y avait encore beaucoup de touristes en Corse. Et il s’avère que j’étais plus reconnu par les touristes que par les Corses ! C’était marrant à voir.
La finale, c’est ce mardi soir. Vous êtes encore trois en lice, mais seul le vainqueur remportera la somme de 100 000 euros. Savez-vous ce que vous en ferez en cas de victoire ?
Si je gagne, je veux laisser quelque chose à mes enfants. Donc ça peut être l’apport d’un projet immobilier. Mais je pense aussi faire un projet lié à l’agriculture, qui peut mélanger accueil de touristes et travail de mes produits de la ferme.
Est-ce que vous vous verriez repartir pour une nouvelle aventure Koh-Lanta ?
Ah oui, je repartirais demain s’il le faut ! Sur le moment, on se dit : « Mais quel âne ! Pourquoi je suis là ? J’ai faim, mes proches me manquent... » Mais c’est vraiment exceptionnel à vivre.
Finale de "Koh-Lanta, la tribu maudite", ce mardi 3 décembre à 21 h 10 sur TF1.
Oui, Gustin, Ilyesse et Michel sont venus chez moi en Corse. On se surnomme « Les 4 Mousquetaires » ! Mais je les adore tous. J’ai quasiment pas eu d’embrouilles sur mon aventure.
Vous ne vous définissez pas comme un stratège, mais on vous a vu vous prendre au jeu, notamment en imaginant une situation pour éliminer Maxim…
C’était une stratégie de bonne guerre ! Maxim savait très bien que je l’avais dans le collimateur. C’était assumé. Et je suis comme ça dans la vie. Je suis quelqu’un d’assez nerveux et sanguin, et j’aime régler les problèmes quand il le faut. Mais j’y vais pas par derrière ! La stratégie avec laquelle j’aurais eu du mal, c’est de dire à quelqu’un : « T’inquiètes pas, on votera pas contre toi ce soir. » Et finalement voter contre lui. Ce genre d’entourloupes, je n’en suis pas capable.
Avec le recul, est-ce que vous auriez fait des choses différemment ?
Non. J’ai pas trop réfléchi à ce genre de choses car pour moi, tout s’est bien déroulé. On a pu me juger insuffisamment bon sur les épreuves. Moi ce que je dis, c’est que je vois Koh-Lanta comme une émission de survie, plus qu’une émission de jeux sportifs. La survie, c’est quand même 80 % de notre temps sur l’île, et c’est pour moi la partie la plus importante. Donc je réponds que je suis un aventurier de survie, et non un aventurier d’épreuves.
Lors de l’émission diffusée il y a deux semaines, la production avait invité un proche de chaque candidat encore en lice. Comment avez-vous réagi quand vous avez vu arriver votre frère Olivier ?
C’était énorme ! Quand on est un puriste de Koh-Lanta comme moi, on sait qu’il y a une épreuve de confort avec les familles qui viennent nous voir. Enfin, ça c’était avant car ça faisait des années que ça avait disparu. Sauf la saison d’avant, mais on était déjà sur l’île, alors on ne savait pas que c’était revenu ! Et du coup, quand on les voit arriver, c’est une surprise totale. Quand Charlotte (l’une des trois finalistes) voit sa maman, je me suis dit : bon ben j’ai quelqu’un qui va arriver. Je réfléchis, je réfléchis et je me dit : est-ce que c’est mon ex femme, qui aurait enfin compris, peut-être, qu’elle était amoureuse de moi ? Mais au fond de moi, je me suis dit que c’était soit mon frère, soit ma sœur. Et quand je vois que c’est mon frère, c’est le bonheur absolu. Déjà, je lui ai demandé des nouvelles de la famille. Qu’il me rassure sur tout le monde, ça m’a fait un bien fou. Le voir lui, c’est symbolique. Car ce que j’ai développé comme qualités de survie dans Koh-Lanta, ça vient de mon apprentissage avec mon frère. A faire des cabanes dans le maquis, à aller à la pêche, à couper du bois...C’était donc un joli clin d’oeil de l’avoir auprès de moi là-bas.
Comment avez-vous vécu votre exposition sur les réseaux sociaux ?
J’ai eu 95 % de commentaires bienveillants. Quand j’ai eu des attaques, c’était au début de l’aventure. Sur le fait que certains en Corse mettaient en doute que j’étais corse… Je ne vais pas commencer à expliquer mon pedigree, mes origines... Les vrais savent. Moi, je me considère corse. Après, si ça déplaît parce que j’ai un nom continental, eh bien si ça les rend heureux de se dire que je suis un étranger, grand bien leur fasse ! Mais moi, ça ne m’a pas atteint une seule minute. Et des gens qui me connaissaient n’ont pas hésité à prendre ma défense sur les réseaux, ce qui m’a fait énormément plaisir. Ensuite, il y a eu le fait d’avoir voté pour éliminer Ugo. J’ai toujours adoré Ugo (qui a participé à deux autres saisons de Koh-Lanta avant celle-ci) et il ne m’a jamais déçu dans toutes ses prises de décision. Il est juste et droit. Lui savait très bien qu’on allait voter contre lui et il ne nous en a pas voulu. Mais sur les réseaux sociaux, les gens avaient besoin d’une explication. Je leur ai expliqué qu’on s’était fait une promesse entre anciens Jaunes d’aller ensemble en finale. C’est le respect de cette parole. Beaucoup ont compris, mais certains non. J’ai eu pas mal d’insultes anti-corses, ça m’a vachement surpris. Pour résumer, des Corses m’ont dit que je n’étais pas corse. Et pour des Français, j’étais un sale corse (sic)… Il y a vraiment un gros problème d’identité. En Corse, comme sur le Continent.
De retour en Corse, comment avez-vous vécu votre nouvelle notoriété ?
Très bien. Ici, on n’est pas intrusifs avec la vie des autres. Les gens qui me connaissent m’en parlaient forcément, mais pas les gens qui me connaissent très peu. La diffusion ayant commencé le 20 août, il y avait encore beaucoup de touristes en Corse. Et il s’avère que j’étais plus reconnu par les touristes que par les Corses ! C’était marrant à voir.
La finale, c’est ce mardi soir. Vous êtes encore trois en lice, mais seul le vainqueur remportera la somme de 100 000 euros. Savez-vous ce que vous en ferez en cas de victoire ?
Si je gagne, je veux laisser quelque chose à mes enfants. Donc ça peut être l’apport d’un projet immobilier. Mais je pense aussi faire un projet lié à l’agriculture, qui peut mélanger accueil de touristes et travail de mes produits de la ferme.
Est-ce que vous vous verriez repartir pour une nouvelle aventure Koh-Lanta ?
Ah oui, je repartirais demain s’il le faut ! Sur le moment, on se dit : « Mais quel âne ! Pourquoi je suis là ? J’ai faim, mes proches me manquent... » Mais c’est vraiment exceptionnel à vivre.
Finale de "Koh-Lanta, la tribu maudite", ce mardi 3 décembre à 21 h 10 sur TF1.