"Tôle à l'eau, mémoire sous-marines" est le titre de l'ouvrage qu'il vient de signer avec Antoine Asaro dans la collection " La Corse : Trésor d'épaves".
"Tôle à l'eau", dans lequel intervient, pour le Corse, Florence Luccisano, est en fait une BD agrémentée des plus belles images fixées au fond de l'eau par Stéphan Le Gallais dont les lecteurs de Corse Net Infos apprécient, régulièrement, la qualité du travail.
Il nous raconte comment lui est venue l'idée de passer de la plongée à… l'édition.
"A force de plonger sur les épaves j'ai eu envie de consigner leurs histoires dans un ouvrage qui ne serait pas un livre et pas davantage un catalogue de photos. Entre les deux il ne restait que cette approche de bande dessinée. Une telle idée trottait dans ma tête depuis un bon moment . Fallait alors trouver un illustrateur et un maquettiste. L'occasion s'est présentée lors vernissage au cours duquel j'ai rencontré Antoine Asaro."
Et le courant est vite passé entre les deux hommes. Mais pas question pour Asaro de plonger.
"Pas évident alors de raconter ce qui se passe sous l'eau" explique Stéphan Le Gallais. Mais l'illustrateur a quand même pris la mer avec le plongeur.
"Il a vu la façon dont on se prépare, fait connaissance avec tout le matériel, les appareils photos, la mise à l'eau et la sortie de l'eau. Mais je lui ai décrit, photos à l'appui, tout ce qui était au fond de l'eau. La retranscription qu'il en faite est extraordinaire. "
Et l'aventure de la BD "Tôle à l'eau" a démarré.
"On est partis sur l'histoire de 8 épaves - avions et bateaux - datant de 1943. Il s'agit d'épaves qui étaient recensées et sur lesquelles j'ai plongé régulièrement. En fait, c'est parce qu'il n'y avait rien qui racontait leur histoire que j'ai décidé de consigner cela comme nous l'avons fait.
"L'idée a consisté à collecter le plus grand nombre d'informations, de les recouper en discutant avec les gens et en se déplaçant et en allant à la rencontre avec les anciens. Au bout de ce travail il y avait deux possibilités : soit rassembler tout cela sur un livre, soit trouver un autre moyen susceptible de toucher petits et grands. Le choix de la BD, mêlant dessins textes et photos, s'est vite imposé."
Le résultat obtenu va satisfaire, c'est évident, plus d'un plongeur.
Mais pas seulement.
Tous ceux qui aiment à savoir ce qui s'est passé autour de l'île pourront se procurer l'ouvrage à la librairie Album de Bastia (15€) mais Stéphan Le Gallais et ses amis vont sillonner toutes les manifestations insulaires pour assurer la distribution de "Tôle à l'eau" dont la préface est signée Jean-Pierre Girolami.
Deux autres volumes, dont l'un est déjà bien avancé, sont en préparation.
"Tôle à l'eau", dans lequel intervient, pour le Corse, Florence Luccisano, est en fait une BD agrémentée des plus belles images fixées au fond de l'eau par Stéphan Le Gallais dont les lecteurs de Corse Net Infos apprécient, régulièrement, la qualité du travail.
Il nous raconte comment lui est venue l'idée de passer de la plongée à… l'édition.
"A force de plonger sur les épaves j'ai eu envie de consigner leurs histoires dans un ouvrage qui ne serait pas un livre et pas davantage un catalogue de photos. Entre les deux il ne restait que cette approche de bande dessinée. Une telle idée trottait dans ma tête depuis un bon moment . Fallait alors trouver un illustrateur et un maquettiste. L'occasion s'est présentée lors vernissage au cours duquel j'ai rencontré Antoine Asaro."
Et le courant est vite passé entre les deux hommes. Mais pas question pour Asaro de plonger.
"Pas évident alors de raconter ce qui se passe sous l'eau" explique Stéphan Le Gallais. Mais l'illustrateur a quand même pris la mer avec le plongeur.
"Il a vu la façon dont on se prépare, fait connaissance avec tout le matériel, les appareils photos, la mise à l'eau et la sortie de l'eau. Mais je lui ai décrit, photos à l'appui, tout ce qui était au fond de l'eau. La retranscription qu'il en faite est extraordinaire. "
Et l'aventure de la BD "Tôle à l'eau" a démarré.
"On est partis sur l'histoire de 8 épaves - avions et bateaux - datant de 1943. Il s'agit d'épaves qui étaient recensées et sur lesquelles j'ai plongé régulièrement. En fait, c'est parce qu'il n'y avait rien qui racontait leur histoire que j'ai décidé de consigner cela comme nous l'avons fait.
"L'idée a consisté à collecter le plus grand nombre d'informations, de les recouper en discutant avec les gens et en se déplaçant et en allant à la rencontre avec les anciens. Au bout de ce travail il y avait deux possibilités : soit rassembler tout cela sur un livre, soit trouver un autre moyen susceptible de toucher petits et grands. Le choix de la BD, mêlant dessins textes et photos, s'est vite imposé."
Le résultat obtenu va satisfaire, c'est évident, plus d'un plongeur.
Mais pas seulement.
Tous ceux qui aiment à savoir ce qui s'est passé autour de l'île pourront se procurer l'ouvrage à la librairie Album de Bastia (15€) mais Stéphan Le Gallais et ses amis vont sillonner toutes les manifestations insulaires pour assurer la distribution de "Tôle à l'eau" dont la préface est signée Jean-Pierre Girolami.
Deux autres volumes, dont l'un est déjà bien avancé, sont en préparation.
"La plongée presque une première… nature"
- Votre passion pour la plongée : une seconde nature?
- Non, presque une première nature. Si mon épouse l'autorisait, je serais plus souvent sous l'eau que sur terre. C'est un monde à part dans lequel on est vraiment bien.
- C'est le photographe que vous êtes qui vous fait plonger ?
- Non. J'ai plongé avant de faire de la photo. Mais quand j'ai plongé j'ai tout de suite compris que ce que je voyais tout le monde ne pouvait pas le voir. D'où l'appareil photo. D'entrée de gamme au départ. Puis au fil de ma progression sous l'eau, l'appareil est devenu plus sophistiqué. Ont suivi ensuite des compléments d'optique. Aujourd'hui j'ai un appareil qui permet de remonter quasiment tout ce que j'ai envie de photographier.
- Votre épave préférée ?
- J'aime bien L'Alcione de Taverna - bateau plat posé en entier - qui est devenu un repaire extraordinaire de mérous et de corbes. C'est magnifique. Comme le bombardier B 26 de Lavasina, lui aussi entier et en très bon état, mais d'une façon générale j'aime toutes les épaves. Il en va ainsi pour l'épave de L'Insuma à Pietracorbara. il y a quelques jours j'ai donné une conférence au Lions club de Bastia. A la fin de mon exposé un vieux monsieur est venu me voir et larmes à l'œil m'a dit : " Monsieur Le Gallais j'étais à l'époque à la fenêtre de notre appartement situé sur le port de Bastia et ce que vous avez raconté, nous l'avons vécu en direct". On a beau dire ce que l'on veut : lorsque l'on vient vous dire que vous êtes dans le vrai, cela fait vraiment chaud au cœur.
- Photographe, plongeur mais aussi éditeur ?
- Auto éditeur. La BD est, en effet, auto financée. On est parti sur un tirage de 500 exemplaires. Cela permet de montrer aux gens ce que l'on a fait et que nous n'avons de rendre compte à personne. J'espère que les gens qui ont vécu cette période, ceux qui sont un peu moins vieux et les jeunes, prendront conscience de ce patrimoine sous-marin autour de la Corse qui, à l'évidence, n'intéresse pas la direction régionale archéologique sous-marine plus. Pourtant c'est à nous. C'est là. Gardons-le alors et racontons son histoire avant qu'il ne disparaisse.
- Il y a des risques ?
- Le premier danger, c'est l'homme. Il y le vol sur les épaves, le chalutage, les filets. Avec des conséquences qui peuvent être graves pour les plongeurs qui se laisseraient prendre et dommageable pour la faune sous-marine. Il y a encore le mouillage sauvage qui peut, lui aussi, nuire à l'état de l'épave. C'est la raison pour laquelle j'ai pris le soin de ne préciser aucun point géographique sur la situations des épaves. Si les gens veulent y aller, il y des clubs de plongée qui peuvent les amener sur place.
- Le prochain ouvrage "Tôles profondes" ?
- Il s'agira de raconter l'histoire des épaves situées entre 50 et 75 mètres. Cela concernera essentiellement le Cap Corse . Mais il y aura un troisième volume consacré celui-là, aux épaves insolites. Comme celles de ces voitures à Porticciolo. Ou du Niagara qui sort à peine de l'eau dans la plaine orientale. Mais il en est beaucoup d'autres qui méritent l'attention.
- Vous êtes favorable à l'immersion volontaire ?
- Tout à fait. Sauf sous certaines conditions draconiennes, c'est interdit en France mais si demain on voulait on pourrait, à partir de carcasses dépolluées, reconstituer en l'espace d'une année, faune et flore sur une zone comme celle de La Marana par exemple, où il n'y a que du sable… Toute la chaine s'y retrouverait du pêcheur au plongeur.
- La mer en danger ?
- Je ne le crois pas. J'ai plongé ce matin. Et j'en ai pris, encore une fois,plein les yeux. Des mérous comme ça. Des sars. Des corbes. Une cigale de mer. Une langouste alors que cela faisait longtemps que l'on n'en avait plus vu près de Bastia. C'est vrai que les eaux se réchauffent et qu'il y a des espèces qui arrivent que l'on connait pas, mais à mon niveau ce n'est pas plus alarmant que cela.
- Non, presque une première nature. Si mon épouse l'autorisait, je serais plus souvent sous l'eau que sur terre. C'est un monde à part dans lequel on est vraiment bien.
- C'est le photographe que vous êtes qui vous fait plonger ?
- Non. J'ai plongé avant de faire de la photo. Mais quand j'ai plongé j'ai tout de suite compris que ce que je voyais tout le monde ne pouvait pas le voir. D'où l'appareil photo. D'entrée de gamme au départ. Puis au fil de ma progression sous l'eau, l'appareil est devenu plus sophistiqué. Ont suivi ensuite des compléments d'optique. Aujourd'hui j'ai un appareil qui permet de remonter quasiment tout ce que j'ai envie de photographier.
- Votre épave préférée ?
- J'aime bien L'Alcione de Taverna - bateau plat posé en entier - qui est devenu un repaire extraordinaire de mérous et de corbes. C'est magnifique. Comme le bombardier B 26 de Lavasina, lui aussi entier et en très bon état, mais d'une façon générale j'aime toutes les épaves. Il en va ainsi pour l'épave de L'Insuma à Pietracorbara. il y a quelques jours j'ai donné une conférence au Lions club de Bastia. A la fin de mon exposé un vieux monsieur est venu me voir et larmes à l'œil m'a dit : " Monsieur Le Gallais j'étais à l'époque à la fenêtre de notre appartement situé sur le port de Bastia et ce que vous avez raconté, nous l'avons vécu en direct". On a beau dire ce que l'on veut : lorsque l'on vient vous dire que vous êtes dans le vrai, cela fait vraiment chaud au cœur.
- Photographe, plongeur mais aussi éditeur ?
- Auto éditeur. La BD est, en effet, auto financée. On est parti sur un tirage de 500 exemplaires. Cela permet de montrer aux gens ce que l'on a fait et que nous n'avons de rendre compte à personne. J'espère que les gens qui ont vécu cette période, ceux qui sont un peu moins vieux et les jeunes, prendront conscience de ce patrimoine sous-marin autour de la Corse qui, à l'évidence, n'intéresse pas la direction régionale archéologique sous-marine plus. Pourtant c'est à nous. C'est là. Gardons-le alors et racontons son histoire avant qu'il ne disparaisse.
- Il y a des risques ?
- Le premier danger, c'est l'homme. Il y le vol sur les épaves, le chalutage, les filets. Avec des conséquences qui peuvent être graves pour les plongeurs qui se laisseraient prendre et dommageable pour la faune sous-marine. Il y a encore le mouillage sauvage qui peut, lui aussi, nuire à l'état de l'épave. C'est la raison pour laquelle j'ai pris le soin de ne préciser aucun point géographique sur la situations des épaves. Si les gens veulent y aller, il y des clubs de plongée qui peuvent les amener sur place.
- Le prochain ouvrage "Tôles profondes" ?
- Il s'agira de raconter l'histoire des épaves situées entre 50 et 75 mètres. Cela concernera essentiellement le Cap Corse . Mais il y aura un troisième volume consacré celui-là, aux épaves insolites. Comme celles de ces voitures à Porticciolo. Ou du Niagara qui sort à peine de l'eau dans la plaine orientale. Mais il en est beaucoup d'autres qui méritent l'attention.
- Vous êtes favorable à l'immersion volontaire ?
- Tout à fait. Sauf sous certaines conditions draconiennes, c'est interdit en France mais si demain on voulait on pourrait, à partir de carcasses dépolluées, reconstituer en l'espace d'une année, faune et flore sur une zone comme celle de La Marana par exemple, où il n'y a que du sable… Toute la chaine s'y retrouverait du pêcheur au plongeur.
- La mer en danger ?
- Je ne le crois pas. J'ai plongé ce matin. Et j'en ai pris, encore une fois,plein les yeux. Des mérous comme ça. Des sars. Des corbes. Une cigale de mer. Une langouste alors que cela faisait longtemps que l'on n'en avait plus vu près de Bastia. C'est vrai que les eaux se réchauffent et qu'il y a des espèces qui arrivent que l'on connait pas, mais à mon niveau ce n'est pas plus alarmant que cela.