
Corsica Linea, EDF et le Crédit Agricole ont lancé ce lundi matin la 1re édition de "Decarbon'Azzione".
Comment accompagner les entreprises corses dans leur transition écologique sans compromettre leur développement économique et social ? La question était au cœur des discussions ce lundi matin à bord du « A Galeotta », premier navire GNL assurant la desserte de l’île. Une cinquantaine de participants, parmi lesquels de nombreux chefs d’entreprise insulaires, ont pris part à cette première édition de « Decarbon’Azzione », un événement dédié aux enjeux de la décarbonation et de l’autonomie énergétique.
À l’initiative des directions régionales d’EDF, du Crédit Agricole et de la Corsica Linea, ils ont répondu présents en nombre pour la première édition de « Decarbon’Azzione », un évènement qui a pour ambition de mettre en exergue le dialogue, le partage d’expériences et d’apprentissage pour les dirigeants d’entreprises locales, toutes tailles et secteurs confondus dans le but de relever les défis stratégiques de la transition écologue afin d’atteindre la neutralité carbone tout en préservant les ressources du territoire. « Nos 3 entreprises, leaders dans leur secteur, sont animées par des préoccupations environnementales et sociétales communes profondément ancrées en Corse : Sobriété, décarbonation, autonomie énergétique et industrielle de l’île et coopération avec nos écosystèmes locaux. C’est donc tout naturellement que nous avons imaginé cet évènement ensemble », justifie notamment Pierre-Antoine Villanova, directeur général de Corsica Linea.
À l’initiative des directions régionales d’EDF, du Crédit Agricole et de la Corsica Linea, ils ont répondu présents en nombre pour la première édition de « Decarbon’Azzione », un évènement qui a pour ambition de mettre en exergue le dialogue, le partage d’expériences et d’apprentissage pour les dirigeants d’entreprises locales, toutes tailles et secteurs confondus dans le but de relever les défis stratégiques de la transition écologue afin d’atteindre la neutralité carbone tout en préservant les ressources du territoire. « Nos 3 entreprises, leaders dans leur secteur, sont animées par des préoccupations environnementales et sociétales communes profondément ancrées en Corse : Sobriété, décarbonation, autonomie énergétique et industrielle de l’île et coopération avec nos écosystèmes locaux. C’est donc tout naturellement que nous avons imaginé cet évènement ensemble », justifie notamment Pierre-Antoine Villanova, directeur général de Corsica Linea.
Une hausse des températures prévue entre 2,7 et 3,5 degrés pour les années à venir
Le colloque s’est ouvert sur une intervention très attendue de Christian Cristofari, vice-président de l’Université de Corse en charge du développement durable et de la RSE. Il a dressé un état des lieux alarmant du réchauffement climatique à l’échelle mondiale et insulaire. « Depuis 145 ans, la température moyenne a augmenté de 1,2°C, nous rapprochant du seuil des 2°C fixé par la COP 2015 à Copenhague. Les projections actuelles estiment une hausse comprise entre 2,7 et 3,5°C dans les années à venir », a-t-il averti. Face à ce constat, il pointe du doigt une mobilisation insuffisante des États pour atteindre les objectifs des dernières COP : « Pour y parvenir, il faudrait stopper totalement les émissions des centrales à charbon et à gaz d’ici 2050 ».
En Corse, les conséquences du réchauffement climatique sont déjà visibles. « La production de miel et de châtaignes a souffert de la sécheresse, comme en 2017. À Porticcio, le littoral a reculé de 5 à 6 mètres. Si rien n’est fait, le climat de la Corse en 2050-2100 ressemblera à celui du Maroc ou de la Tunisie. Il faut s’y préparer », alerte le chercheur, également responsable du projet de recherche Énergies renouvelables.
« Les entreprises ont tout intérêt à s’inscrire dans une démarche vertueuse »
Pour répondre à ces défis, l’implication des entreprises est essentielle. Le colloque a mis en lumière plusieurs initiatives locales en faveur de la décarbonation. « Il suffit de regarder les trois organisateurs de cet événement pour constater qu’en Corse, la prise de conscience est là », souligne Christian Cristofari. Selon lui, les grandes entreprises doivent montrer l’exemple, non seulement par responsabilité environnementale, mais aussi par opportunité stratégique. « La transition écologique ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme un levier de compétitivité. Elle permet de réduire les coûts énergétiques, d’améliorer l’image de marque et d’attirer des talents », explique-t-il.
Plusieurs dirigeants insulaires ont ainsi partagé leur engagement dans cette transformation, parmi lesquels Marie-Antoinette Santoni-Brunelli (Air Corsica), Marie Moreschi (Corsica Gastronomia), Guillaume Seroin (San Armettu) et Bernard Faraud (CPH).
Le colloque se poursuit ce mercredi à Bastia, avec la participation de Jean Jouzel, paléoclimatologue et ancien vice-président du GIEC, ainsi que d’Antoine Aiello, directeur de la plateforme scientifique Stella Mare.
Le colloque s’est ouvert sur une intervention très attendue de Christian Cristofari, vice-président de l’Université de Corse en charge du développement durable et de la RSE. Il a dressé un état des lieux alarmant du réchauffement climatique à l’échelle mondiale et insulaire. « Depuis 145 ans, la température moyenne a augmenté de 1,2°C, nous rapprochant du seuil des 2°C fixé par la COP 2015 à Copenhague. Les projections actuelles estiment une hausse comprise entre 2,7 et 3,5°C dans les années à venir », a-t-il averti. Face à ce constat, il pointe du doigt une mobilisation insuffisante des États pour atteindre les objectifs des dernières COP : « Pour y parvenir, il faudrait stopper totalement les émissions des centrales à charbon et à gaz d’ici 2050 ».
En Corse, les conséquences du réchauffement climatique sont déjà visibles. « La production de miel et de châtaignes a souffert de la sécheresse, comme en 2017. À Porticcio, le littoral a reculé de 5 à 6 mètres. Si rien n’est fait, le climat de la Corse en 2050-2100 ressemblera à celui du Maroc ou de la Tunisie. Il faut s’y préparer », alerte le chercheur, également responsable du projet de recherche Énergies renouvelables.
« Les entreprises ont tout intérêt à s’inscrire dans une démarche vertueuse »
Pour répondre à ces défis, l’implication des entreprises est essentielle. Le colloque a mis en lumière plusieurs initiatives locales en faveur de la décarbonation. « Il suffit de regarder les trois organisateurs de cet événement pour constater qu’en Corse, la prise de conscience est là », souligne Christian Cristofari. Selon lui, les grandes entreprises doivent montrer l’exemple, non seulement par responsabilité environnementale, mais aussi par opportunité stratégique. « La transition écologique ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme un levier de compétitivité. Elle permet de réduire les coûts énergétiques, d’améliorer l’image de marque et d’attirer des talents », explique-t-il.
Plusieurs dirigeants insulaires ont ainsi partagé leur engagement dans cette transformation, parmi lesquels Marie-Antoinette Santoni-Brunelli (Air Corsica), Marie Moreschi (Corsica Gastronomia), Guillaume Seroin (San Armettu) et Bernard Faraud (CPH).
Le colloque se poursuit ce mercredi à Bastia, avec la participation de Jean Jouzel, paléoclimatologue et ancien vice-président du GIEC, ainsi que d’Antoine Aiello, directeur de la plateforme scientifique Stella Mare.
