"Depuis toujours, nous nous opposons au projet de port de commerce sur le site de la Carbonite , qui a été privilégié coûte que coûte par la majorité municipale sortante au détriment d’une alternative autrement plus crédible et pertinente pour le développement de la ville de Bastia" a affirmé Eric Simoni qui a soutenu que "le port de la Carbonite ne répond à aucun besoin réel, en terme de développement durable, bien au contraire"
Pour lui et ses colistiers, le port de la Carbonite c’est un débat truqué mené en 2007, "au cours duquel l’on n’a tenu aucun compte des oppositions nombreuses et argumentées, où l’on a préétabli un cadre de travail tendancieux pour les experts, véritable escroquerie intellectuelle qui a permis de présenter ce projet fumeux comme le seul possible. Ce qui est un mensonge."
Ce projet c'est aussi "la reprise de ce mensonge dans de vrais faux rapports officiels (rapport du CNPN du 20/12/2012) ouvrant la porte à une scandaleuse dérogation qui conduira à la destruction de 70 hectares d’herbiers de posidonies" ce qui constituerait "une catastrophe écologique" doublée "d'un mauvais coup porté à l’économie corse".
Le port à la Carbonite équivaudrait encore à "la destruction de la plage de l’Arinella, dernière plage qui reste aux Bastiais", au "saccage d’un site magnifique qui est attractif y compris pour les plaisanciers", et à une "menace permanente sur le lido de la Marana et l’étang de Biguglia, du fait de l’interruption des courants marins par une digue “plein Est” de 500 mètres".
Un Alba Nova Per Bastia montre aussi du doigt ce port qui serait le "cheval de Troie du tout-tourisme de masse", son "coût exorbitant, qui situera entre 500 millions et un milliard d’euros", et la "main mise d’un consortium du type Veolia, Bouygues ou Vinci sur un secteur vital de l’économie corse".
Dénoncé encore un "coût social lourd, avec une aggravation de la saisonnalité et de la précarité des emplois, du travail dissimulé, de l’absence de perspectives de carrière" et "l’aveuglement de l’équipe Zuccarelli qui finance, à grands frais, et à coups de rallonges dont on ne voit plus les limites, un projet de “voie douce” qui aboutirait, in fine… sur le port de commerce de la Carbonite et le quai de transfert des ordures !"
"Incohérence, conséquences désastreuses sur le plan environnemental et social pour les Bastiais, non sens économique, orientations négatives et sans doute catastrophiques de la politique touristique et des transports pour toute la Corse, voilà ce que représente le projet de la Carbonite. Voilà pourquoi nous sommes si déterminés à le combattre, même si, aujourd’hui, nous sommes les seuls à nous être positionnés sans aucune ambiguïté à ce sujet" a argumenté Eric Simoni.
L’alternative: le projet d’Un’alba nova per Bastia
"Un projet alternatif autrement plus pertinent existe. Il ne s’agit pas, bien sûr, du projet “concurrent” présenté lors du “débat” de 2007, véritable faire valoir, difficilement réalisable, du projet de la Carbonite" a soutenu ensuite le leader d'Un alba nova per Bastia.
"Il s’agit d’un projet sérieux, nettement moins coûteux, qui prolonge certaines propositions déjà votées et financées par la CTC. Ce projet pourra, quant à lui, être financé par des fonds publics, et garantir une gestion conforme aux intérêts de la Corse."
En quoi consiste t-il ?
Un alba nova per bastia pense à "une extension de parking de 3 ha permettra de doubler la surface actuelle". Projetés aussi "le dragage du bassin, la démolition d’un tenon, la construction d’un quai pour les navires de croisières, l’aménagement du quai des martyrs pour la grande plaisance, répondront amplement aux nouvelles nécessités d’accueil, y compris pour des bateaux de 200 m".
En outre "prolonger de 250 m la jetée actuelle en Sud-Est permettra de protéger le vieux port, d’augmenter sa capacité d’accueil de 300 anneaux, et d’offrir de bonnes conditions de travail aux pêcheurs".
"De plus, les aménagements préconisés pourront être réalisés par des entreprises locales, qui ne verront pas le projet leur échapper, et ne risqueront pas d’être destinées, comme cela semble prévu, à jouer, au mieux, un rôle de sous-traitance. Les emplois induits seront là aussi au rendez-vous, mais dans des conditions plus sûres sur le plan social" explique Eric Simoni.
Des avantages incomparables
Pour Un alba nova "les enjeux de l’interface ville-port sont énormes. Garder les ports au cœur de la ville représente un atout considérable pour l’économie, et notamment le commerce, à condition, bien sûr, d’avoir un projet globalement cohérent, notamment en terme de circulation". Par ailleurs pour Eric Simoni et ses colistiers, "l’organisation d’un mouillage forain dans l’anse de Ficaghjola pourrait être envisagée, si besoin, pour absorber une éventuelle pointe estivale de plaisanciers".
"Au total, notre projet alternatif présente des avantages incomparables" ont-ils expliqué.
Et de citer un "coût moindre (entre 300 et 500 millions d’euros d’économies selon les toutes premières estimations); la préservation des intérêts de la Corse et des Corses dans le domaine des transports maritimes, la préservation de l’environnement et des richesses naturelles, véritables atouts économiques de Bastia, une attractivité renforcée de Bastia, pour y fixer l’activité économique, et faire venir des touristes (plaisanciers entre autres), et enfin, "cohérence et adéquation avec un projet pour la ville, qui permettra de réaménager le site de l’Arinella, avec des conséquences positives dans tous les domaines ( bien être des habitants, tourisme, stationnement et circulation)."
Et Eric Simoni et ses colistiers d'insister : "L’heure est à des choix clairs, qui engagent le présent et l’avenir des Bastiais. L’alternative existe. Et il est urgent de ne pas se tromper."