Mercredi soir, les élus ont inauguré l'ouverture de la pharmacie de Cozzano, qui sera une antenne de la pharmacie de Santa-Maria-Siché.
« Depuis que je vis ici, j’avais toujours connu une pharmacie au village et du jour, au lendemain, elle a fermé, c’était dur », se souvient Marie-Christine, une Cozzanaise. C’était en novembre 2019, juste avant le Covid. La pharmacienne du village baissait définitivement le rideau, faute de rentabilité. Du côté des habitants, on s’organise comme on peut pour se soigner. Le seul médecin de Cozzano continue de recevoir ses patients, mais pour récupérer les médicaments prescrits sur ordonnance, c’est le système D. Parfois, le car les achemine d’Ajaccio, ou bien le cabinet d’infirmiers de Cozzano fait le lien avec la pharmacie la plus proche, située à Santa-Maria-Siché et tenue par Vivien Delpoux.
C’est grâce à l’investissement de ce dernier qu’un projet a pu voir le jour, cinq ans plus tard, et sous l’impulsion de l’Agence régionale de santé (ARS). Le code de santé publique interdisait la réouverture d’une pharmacie dans le village, car aux yeux de la loi, la pharmacie de Santa-Maria-Siché était située à une distance acceptable, à trente kilomètres de Cozzano. Sauf qu’en Corse, les kilomètres ne veulent pas dire grand-chose, surtout en montagne. Dans les faits, trois quarts d’heure de route sont nécessaires pour rejoindre Santa-Maria-Siché, de Cozzano. Forte de cet argument, l’ARS a fait jouer l’article 51 du Code de la santé publique, qui permet d’obtenir une dérogation. « La réalité, c’est qu’il y avait un trou dans l’offre de soins dans le Haut-Taravo », confirme Philippe Mortel, le directeur de cabinet de l’ARS en Corse. L’idée, portée par les élus du territoire, l’ARS et le pharmacien Vivien Delpoux, est de créer une antenne de la pharmacie de Santa-Maria-Siché dans le local précédemment occupé par l’ancienne officine du village et qui appartient aujourd’hui à la commune. L’Agence régionale de santé s’engage à débloquer une enveloppe financière d’environ 56 000 euros, qui servira notamment à défrayer le pharmacien sur ses déplacements.
C’est grâce à l’investissement de ce dernier qu’un projet a pu voir le jour, cinq ans plus tard, et sous l’impulsion de l’Agence régionale de santé (ARS). Le code de santé publique interdisait la réouverture d’une pharmacie dans le village, car aux yeux de la loi, la pharmacie de Santa-Maria-Siché était située à une distance acceptable, à trente kilomètres de Cozzano. Sauf qu’en Corse, les kilomètres ne veulent pas dire grand-chose, surtout en montagne. Dans les faits, trois quarts d’heure de route sont nécessaires pour rejoindre Santa-Maria-Siché, de Cozzano. Forte de cet argument, l’ARS a fait jouer l’article 51 du Code de la santé publique, qui permet d’obtenir une dérogation. « La réalité, c’est qu’il y avait un trou dans l’offre de soins dans le Haut-Taravo », confirme Philippe Mortel, le directeur de cabinet de l’ARS en Corse. L’idée, portée par les élus du territoire, l’ARS et le pharmacien Vivien Delpoux, est de créer une antenne de la pharmacie de Santa-Maria-Siché dans le local précédemment occupé par l’ancienne officine du village et qui appartient aujourd’hui à la commune. L’Agence régionale de santé s’engage à débloquer une enveloppe financière d’environ 56 000 euros, qui servira notamment à défrayer le pharmacien sur ses déplacements.
Dans le Cap Corse aussi ?
L’antenne pharmaceutique ouvrira, dans un premier temps, un jour par semaine (le jeudi), « mais nous avons les crédits pour ouvrir un deuxième jour de la semaine, selon les besoins », souligne Philippe Mortel. La spécificité de la montagne corse a fait que pour la première fois, une dérogation d’ouverture a été accordée pour une antenne pharmaceutique. Cette autorisation est valable trois ans, à titre expérimental : « On a à faire nos preuves, explique le directeur de cabinet. Cette structure doit rendre service à la population et être viable économiquement. Si ces conditions sont réunies, l’expérimentation s’arrêtera et ça entrera dans le droit commun. » Autrement dit, Cozzano ouvrirait la voie à l’ouverture, ailleurs en France, d’autres antennes pharmaceutiques, sans nul besoin d’avoir à déroger à la loi.
L’hiver, dans le Haut-Taravo, la population s’élève à environ 1 600 habitants. Et l’été, la fréquentation augmente, notamment avec l’afflux de randonneurs du GR 20. En parallèle de cette ouverture à Cozzano, l’ARS étudie la possibilité d’ouvrir une autre antenne pharmaceutique dans le Cap Corse, dès l’an prochain, suite à une situation similaire.
L’antenne pharmaceutique ouvrira, dans un premier temps, un jour par semaine (le jeudi), « mais nous avons les crédits pour ouvrir un deuxième jour de la semaine, selon les besoins », souligne Philippe Mortel. La spécificité de la montagne corse a fait que pour la première fois, une dérogation d’ouverture a été accordée pour une antenne pharmaceutique. Cette autorisation est valable trois ans, à titre expérimental : « On a à faire nos preuves, explique le directeur de cabinet. Cette structure doit rendre service à la population et être viable économiquement. Si ces conditions sont réunies, l’expérimentation s’arrêtera et ça entrera dans le droit commun. » Autrement dit, Cozzano ouvrirait la voie à l’ouverture, ailleurs en France, d’autres antennes pharmaceutiques, sans nul besoin d’avoir à déroger à la loi.
L’hiver, dans le Haut-Taravo, la population s’élève à environ 1 600 habitants. Et l’été, la fréquentation augmente, notamment avec l’afflux de randonneurs du GR 20. En parallèle de cette ouverture à Cozzano, l’ARS étudie la possibilité d’ouvrir une autre antenne pharmaceutique dans le Cap Corse, dès l’an prochain, suite à une situation similaire.