Cela fait vingt deux ans que vous ne vous êtes pas produit en Corse, qu'attendez-vous du public ce soir ?
Pascal Obispo : Le public réagit en fonction de ce qu'on lui propose, c'est la prestation qui compte ce qu'on va faire si les gens ont envie de chanter avec nous on passera un bon moment. On va essayer de faire en sorte que ça se passe bien et puis quand on est dans un beau cadre comme ça on a envie de faire la fête avec les gens.
Quelle relation entretenez-vous avec la Corse ?
Ici j'ai un très bon ami Jean-Marc Pettinato, je viens souvent chez lui. L'île est fantastique, j'adore faire du bateau ici. La Corse c'est un endroit de rêve, vous avez de la chance d'habiter ici !
Dans votre dernier album « Obispo » vous dévoilez votre côté Rock, une part de vous souvent éclipsée par la Pop. Comment expliquer ce changement ?
Il n'y a pas vraiment de changement en fait j'alterne souvent les genres dans les albums. L'avant dernière tournée était plus pop rock, la dernière avec un orchestre symphonique. J'essaie d'explorer des choses un peu différentes, dans la musique il faut varier les plaisirs.
Vous avez 11 albums à votre actif en presque 30 ans de carrière …. quel est votre secret pour perdurer ?
Le secret je pense que c'est d'abord la chance d'avoir un public fidèle et en correspondance avec ce que je propose mais aussi le fait de toujours passer à la radio. Il faut surtout ne pas s'arrêter de travailler pour être à la hauteur. Comme disait Brel "Le talent ça existe pas forcément, c'est le travail et la chance."
Après les tournées mondiales, les comédies musicales, le télé-crochet et la figuration, aujourd’hui avez-vous l’impression d’avoir fait le tour ?
Comme je change souvent "d'envies " entre chaque album, j'ai pas l'occasion de me lasser. J'ai fait un album symphonique, la comédie musicale "Jésus", je travaille beaucoup pour le sida. On aura jamais assez d'une vie pour développer toutes les idées qu'on a.
Que diriez-vous au Pascal d’il y a trente ans ?
D'essayer au maximum d'être libre dans son art, de s'exprimer, de travailler beaucoup et de prier d'avoir la chance que j'ai eu.
On voit dans ce festival une jeune génération prête à reprendre le flambeau, y’a t-il un artiste qui vous semble particulièrement prometteur ?
Je suis toujours marqué par les gens qui font de vraies chansons et pour moi un des rares qui a fait des chansons avec des couplets des refrains c'est Vianney. Ce sont les chansons qui me touchent le plus. Après chaque génération à ses correspondances, lui correspondrait à une sorte de tradition de genre que j'aime beaucoup.