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Visite du pape en Corse : Gilles Simeoni s’entretient avec le Saint Père, puis avec le Président Macron


Nicole Mari le Dimanche 15 Décembre 2024 à 19:18

En fin de sa visite en Corse, avant qu’il ne regagne Rome, le Pape François s’est entretenu dans l’aéroport d’Aiacciu avec le président de la République, Emmanuel Macron, et avec le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni. Les deux présidents ont, ensuite, échangé pendant plusieurs minutes sur le tarmac. Explications de Gilles Simeoni sur cette double séquence.



Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, et le président de la République française, Emmanuel Macron, s'entretiennent sur le tarmac de l'aéroport d'Aiacciu avant que l'avion du pape ne décolle pour Rome. Photo CNI.
Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, et le président de la République française, Emmanuel Macron, s'entretiennent sur le tarmac de l'aéroport d'Aiacciu avant que l'avion du pape ne décolle pour Rome. Photo CNI.
C’est sur le tarmac de l’aéroport, à la fin de la visite du pape François en Corse, avant que l’avion d’Air Corsica ne décolle pour ramener le pape à Rome, que le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni a pu échanger, pendant plusieurs minutes avec le Chef de l’Etat, Emmanuel Macron. Il a bien sûr été question de la situation politique corse et de la poursuite du processus d’autonomie, comme l’explique Gilles Simeoni :

Gilles Simeoni : « Le président macron a la ferme intention d’encourager et de poursuivre le processus d’autonomie de la Corse »

« Il y a eu en fait deux séquences. Le président de la République était avec le pape et, à sa demande, je les ai rejoints. Nous avons discuté pendant quelques minutes ensemble à trois. J’ai ensuite eu la chance de rester en tête-à-tête avec le pape. Ensuite, sur le tarmac après le départ du pape, j’ai pu m’entretenir assez longuement avec Emmanuel Macron. Nous avons fait un point sur la situation politique, économique, social et linguistique de la Corse. J’ai évoqué aussi le jugement de la Cour administrative d’appel de Marseille et la colère qu’il a suscité », raconte Gilles Simeoni. « J’ai redit au président de la République qu’il fallait absolument se donner les moyens de construire une solution politique, de concrétiser la révision constitutionnelle et le statut d’autonomie sur lesquels nous avons travaillé, et pour montrer que la démocratie est écoutée en Corse ». Pour le président corse, le Chef de l’Etat est dans le même état d’esprit. « Il a dit que, de son côté, il avait la ferme volonté d’encourager la poursuite et la réussite de ce processus, même si on connaît la difficulté de la situation politique actuelle en France ». Même si cette situation politique est très compliquée, Gilles Simeoni affirme que « l’ensemble des forces politiques françaises ont intérêt à ne pas jouer la politique du pire en Corse et à contribuer à construire la solution politique pour laquelle nous combattons depuis des décennies ».
 
La joie de la visite papale
Le président corse sera encore moins loquace sur sa rencontre avec le pape et les mots prononcés, même s’il ne cache pas sa joie devant cette visite historique pour la Corse et son émotion d’avoir serré la main du Souverain Pontife : « Nous sommes tous, croyants et non croyants, extrêmement heureux de cette journée, extrêmement émus. Il y a eu une ferveur, une dignité aussi et une fraternité qui sont les éléments essentiels pour aujourd’hui et pour demain. Je pense que cette visite continuera à prendre du sens. Le pape est reparti à Rome dans un avion d’Air Corsica ».