- Hier, à l’occasion de votre première prise de parole dans l’hémicycle, vous avez défendu la proposition de loi du sénateur Panunzi, relative à l’assainissement cadastral. Ce texte à son tour adopté par l’Assemblée nationale vient permettre une prorogation de l’arrêté Miot pour 10 ans. À cette occasion, avec votre casquette d’élu local, vous avez souhaité rappeler que si ce texte ne résout pas tous les maux de la Corse, cette prolongation des dispositifs fiscaux pour sortir de l’indivision est aujourd’hui est néanmoins aujourd’hui essentielle pour l’île…
Tout à fait, cette prorogation de 10 ans est indispensable. Le travail du Girtec (Groupement d’Intérêt Public pour la Reconstitution des Titres de propriété en Corse) va pouvoir se poursuivre et cela est très important pour titrer toutes les parcelles et surtout arriver à rentrer dans le droit commun dans une dizaine d’années.
- Cependant, on sait que plus de 300 000 parcelles restent aujourd’hui dans l’indivision. 10 ans suffiront-ils pour sortir de cette situation de désordre foncier ?
- Nous l’espérons quand on voit le travail du Girtec. Même si lors des premières années après sa mise en place il a eu du mal à être productif, on se rend compte que désormais il y a beaucoup de travail qui est fait et que les choses avancent très bien. Et puis si dans 10 ans les choses ne sont pas totalement réglées, nous aviserons.
- Lors de votre prise de parole, vous avez d’ailleurs souligné qu’il est essentiel d’assurer l’avenir du Girtec en lui garantissant des moyens à la hauteur de sa tâche, mais aussi rappelé que l’article 2 de la loi de 2017 est aujourd’hui encore inutilisable et qu’il est nécessaire de préciser son application par décret. Des points que vous défendrez lors des prochaines semaines ?
- Oui, nous continuerons à les défendre. Défendre la pérennisation des financements pour le fonctionnement du Girtec dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2025 sera compliqué, mais nous espérons y parvenir pour les exercices suivants. Il faut un peu plus d’un million d’euros pour que le Girtec fonctionne chaque année. C’est une somme qui est financée par l’État. Nous souhaiterions que dans les années à venir, cette somme soit définitivement inscrite dans le PLF pour les 10 prochaines années
- En tant que député de la Corse, vous participerez également aux travaux de la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Corse. On vous connait certaines divergences avec votre prédécesseur au sujet de ce processus d’autonomie. Dans quelle ligne vous inscrirez-vous dans le cadre de ces travaux ? Continuerez-vous notamment à faire part de vos réserves quant à l’octroi d’un pouvoir législatif pour la Corse ?
- Les divergences sont minimes. Mais il y a effectivement des points des réserves sur l’octroi d’un pouvoir législatif ou sur une autonomie pleine et entière, comme elle demandée par certains partis politiques. Je suis très réservé sur tout cela au vu des difficultés que nous rencontrons aujourd’hui en termes de gestion de la Collectivité de Corse.
- Selon vous, la priorité serait donc de faire appliquer les statuts dérogatoires qui existent déjà pour la Corse ?
- Oui, c’est une priorité. Et puis, je crois qu’il n’est pas la peine de se battre et d’espérer quelque chose qu’à mon avis nous n’obtiendrons pas, ou du moins pas dans les termes dans lesquels nous les demandons. Pourquoi perdre du temps et de l’énergie ? Si l’on veut être efficace en politique, je pense qu’il faut aller à l’essentiel et être le plus pragmatique possible, en essayant d’obtenir très rapidement ce qui relève de l’intérêt de la Corse et qui pourra fonctionner et marcher. À ce titre, on veut rendre opérationnels les différents avantages et dispositions que nous avons obtenu au cours des dernières décennies, au fil des différents statuts pour la Corse, avec éventuellement une possibilité d’adapter la loi et de faire des propositions, de manière à mieux gérer les spécificités corses.
- Croyez-vous que le calendrier annoncé par le Gouvernement pour aboutir à une évolution constitutionnelle d’ici à la fin de l’année puisse être respecté ?
- Bien malin celui qui pourrait aujourd’hui prédire ce qui va se passer dans les mois à venir. Pour notre part, nous continuons à travailler et nous essayons d’avancer de façon efficace et concrète.
- Quels seront les autres sujets que vous aurez à cœur de défendre durant votre mandat de député ?
- Je vous en ferai part au fur et à mesure. Déjà, nous allons essayer de voir si l’on peut obtenir une exonération de la taxe sur les billets d’avion pour la Corse et les Outre-mer. Et nous travaillerons toujours dans les intérêts de la Corse.
- Justement, comme Laurent Marcangeli, vous astreindrez vous à essayer de trouver de points de convergence avec les autres députés corses, et notamment les deux députés nationalistes, afin de défendre au mieux les intérêts de la Corse ?
- Il y a toujours des points de convergence qui peuvent être trouvés, je crois que mon prédécesseur en a fait largement la preuve. Quand il y a des décisions à prendre, pour ma part je ne reste pas dans une idéologie ou un dogmatisme qui ne peuvent aboutir. Je suis pragmatique, comme je l’ai été dans l’action municipale. Quand il y a un besoin, un diagnostic est posé, on met une action en œuvre qu’on essaye de rendre la plus efficiente possible afin d’atteindre un résultat, et tout au long de ce procédé, on évalue pour voir si nous sommes au rendez-vous de nos objectifs. Je suis plutôt dans cette approche politique, plutôt que dans celle qui vise à toujours dire et faire croire qu’avec certaines dispositions l’avenir sera plus rose. Je ne le pense pas, parce que les réalités nationales, internationales et insulaires nous ramènent tout de suite à une autre vision des choses.
- L’un des grands dossiers pour la Corse au cours des prochains mois sera de sécuriser la réindexation de la Dotation de Continuité Territoriale. Un des combats que vous mènerez ?
- Exactement. Aujourd’hui, le coût des transports, aussi bien maritimes qu’aériens, a augmenté de façon exponentielle, et on voit bien que l’avenir des transports pour la Corse pose un véritable problème. C’est quelque chose à régler. Je me battrai pour cette rallonge de la DCT, car c’est en faveur de l’intérêt de la Corse et des Corses, mais à un moment donné il faut aussi se poser une vraie question et se demander combien de temps nous allons continuer comme cela et si à chaque fois on va être contraint de quémander pour pouvoir s’en sortir. Ce n’est plus tenable, ce sont des situations qui ont trop duré et il faut une fois pour toutes poser le problème et le régler définitivement. On doit aussi assumer notre part, il faut avoir le courage de le dire. Quand on regarde les finances locales, il faut aussi se demander si on gère bien les choses et si on exerce nos priorités. Quand on voit le bilan, des questions peuvent se poser.
- En prenant ce mandat de député de la 1ère circonscription de Corse-du-Sud, vous avez abandonné votre poste maire de Peri mais aussi de conseiller territorial d’Un Soffiu Novu, préférant conserver vos sièges de conseiller municipal et conseiller communautaire. Une volonté de rester au plus près des administrés ?
- C’est exactement cela. C’était un engagement que j’avais pris auprès de mes administrés, je ne vais trahir personne. Ce choix je l’assume pleinement, et j’en suis très heureux.
- Malgré votre choix d’abandonner poste de maire, serez-vous candidat à la mairie de Peri en 2026 ?
- Tout à fait.
- Hasard du calendrier, en début de semaine dernière, vous avez été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour complicité d’usage d’un faux document et détention d’un faux document. Pas de quoi contrarier vos différents mandats ?
- Pas du tout. C’est une affaire qui dure depuis trois ans et demi et je continue d’exercer mes mandats de la même façon, avec la même volonté et le même dynamisme. Les gens me connaissent, connaissent ma rigueur, savent qui je suis, ont vu le travail que j’ai accompli avec mon conseil municipal et au sein différentes instances où je siégeais. Et je continue avec confiance et sereinement mon action politique.
Tout à fait, cette prorogation de 10 ans est indispensable. Le travail du Girtec (Groupement d’Intérêt Public pour la Reconstitution des Titres de propriété en Corse) va pouvoir se poursuivre et cela est très important pour titrer toutes les parcelles et surtout arriver à rentrer dans le droit commun dans une dizaine d’années.
- Cependant, on sait que plus de 300 000 parcelles restent aujourd’hui dans l’indivision. 10 ans suffiront-ils pour sortir de cette situation de désordre foncier ?
- Nous l’espérons quand on voit le travail du Girtec. Même si lors des premières années après sa mise en place il a eu du mal à être productif, on se rend compte que désormais il y a beaucoup de travail qui est fait et que les choses avancent très bien. Et puis si dans 10 ans les choses ne sont pas totalement réglées, nous aviserons.
- Lors de votre prise de parole, vous avez d’ailleurs souligné qu’il est essentiel d’assurer l’avenir du Girtec en lui garantissant des moyens à la hauteur de sa tâche, mais aussi rappelé que l’article 2 de la loi de 2017 est aujourd’hui encore inutilisable et qu’il est nécessaire de préciser son application par décret. Des points que vous défendrez lors des prochaines semaines ?
- Oui, nous continuerons à les défendre. Défendre la pérennisation des financements pour le fonctionnement du Girtec dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2025 sera compliqué, mais nous espérons y parvenir pour les exercices suivants. Il faut un peu plus d’un million d’euros pour que le Girtec fonctionne chaque année. C’est une somme qui est financée par l’État. Nous souhaiterions que dans les années à venir, cette somme soit définitivement inscrite dans le PLF pour les 10 prochaines années
- En tant que député de la Corse, vous participerez également aux travaux de la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Corse. On vous connait certaines divergences avec votre prédécesseur au sujet de ce processus d’autonomie. Dans quelle ligne vous inscrirez-vous dans le cadre de ces travaux ? Continuerez-vous notamment à faire part de vos réserves quant à l’octroi d’un pouvoir législatif pour la Corse ?
- Les divergences sont minimes. Mais il y a effectivement des points des réserves sur l’octroi d’un pouvoir législatif ou sur une autonomie pleine et entière, comme elle demandée par certains partis politiques. Je suis très réservé sur tout cela au vu des difficultés que nous rencontrons aujourd’hui en termes de gestion de la Collectivité de Corse.
- Selon vous, la priorité serait donc de faire appliquer les statuts dérogatoires qui existent déjà pour la Corse ?
- Oui, c’est une priorité. Et puis, je crois qu’il n’est pas la peine de se battre et d’espérer quelque chose qu’à mon avis nous n’obtiendrons pas, ou du moins pas dans les termes dans lesquels nous les demandons. Pourquoi perdre du temps et de l’énergie ? Si l’on veut être efficace en politique, je pense qu’il faut aller à l’essentiel et être le plus pragmatique possible, en essayant d’obtenir très rapidement ce qui relève de l’intérêt de la Corse et qui pourra fonctionner et marcher. À ce titre, on veut rendre opérationnels les différents avantages et dispositions que nous avons obtenu au cours des dernières décennies, au fil des différents statuts pour la Corse, avec éventuellement une possibilité d’adapter la loi et de faire des propositions, de manière à mieux gérer les spécificités corses.
- Croyez-vous que le calendrier annoncé par le Gouvernement pour aboutir à une évolution constitutionnelle d’ici à la fin de l’année puisse être respecté ?
- Bien malin celui qui pourrait aujourd’hui prédire ce qui va se passer dans les mois à venir. Pour notre part, nous continuons à travailler et nous essayons d’avancer de façon efficace et concrète.
- Quels seront les autres sujets que vous aurez à cœur de défendre durant votre mandat de député ?
- Je vous en ferai part au fur et à mesure. Déjà, nous allons essayer de voir si l’on peut obtenir une exonération de la taxe sur les billets d’avion pour la Corse et les Outre-mer. Et nous travaillerons toujours dans les intérêts de la Corse.
- Justement, comme Laurent Marcangeli, vous astreindrez vous à essayer de trouver de points de convergence avec les autres députés corses, et notamment les deux députés nationalistes, afin de défendre au mieux les intérêts de la Corse ?
- Il y a toujours des points de convergence qui peuvent être trouvés, je crois que mon prédécesseur en a fait largement la preuve. Quand il y a des décisions à prendre, pour ma part je ne reste pas dans une idéologie ou un dogmatisme qui ne peuvent aboutir. Je suis pragmatique, comme je l’ai été dans l’action municipale. Quand il y a un besoin, un diagnostic est posé, on met une action en œuvre qu’on essaye de rendre la plus efficiente possible afin d’atteindre un résultat, et tout au long de ce procédé, on évalue pour voir si nous sommes au rendez-vous de nos objectifs. Je suis plutôt dans cette approche politique, plutôt que dans celle qui vise à toujours dire et faire croire qu’avec certaines dispositions l’avenir sera plus rose. Je ne le pense pas, parce que les réalités nationales, internationales et insulaires nous ramènent tout de suite à une autre vision des choses.
- L’un des grands dossiers pour la Corse au cours des prochains mois sera de sécuriser la réindexation de la Dotation de Continuité Territoriale. Un des combats que vous mènerez ?
- Exactement. Aujourd’hui, le coût des transports, aussi bien maritimes qu’aériens, a augmenté de façon exponentielle, et on voit bien que l’avenir des transports pour la Corse pose un véritable problème. C’est quelque chose à régler. Je me battrai pour cette rallonge de la DCT, car c’est en faveur de l’intérêt de la Corse et des Corses, mais à un moment donné il faut aussi se poser une vraie question et se demander combien de temps nous allons continuer comme cela et si à chaque fois on va être contraint de quémander pour pouvoir s’en sortir. Ce n’est plus tenable, ce sont des situations qui ont trop duré et il faut une fois pour toutes poser le problème et le régler définitivement. On doit aussi assumer notre part, il faut avoir le courage de le dire. Quand on regarde les finances locales, il faut aussi se demander si on gère bien les choses et si on exerce nos priorités. Quand on voit le bilan, des questions peuvent se poser.
- En prenant ce mandat de député de la 1ère circonscription de Corse-du-Sud, vous avez abandonné votre poste maire de Peri mais aussi de conseiller territorial d’Un Soffiu Novu, préférant conserver vos sièges de conseiller municipal et conseiller communautaire. Une volonté de rester au plus près des administrés ?
- C’est exactement cela. C’était un engagement que j’avais pris auprès de mes administrés, je ne vais trahir personne. Ce choix je l’assume pleinement, et j’en suis très heureux.
- Malgré votre choix d’abandonner poste de maire, serez-vous candidat à la mairie de Peri en 2026 ?
- Tout à fait.
- Hasard du calendrier, en début de semaine dernière, vous avez été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour complicité d’usage d’un faux document et détention d’un faux document. Pas de quoi contrarier vos différents mandats ?
- Pas du tout. C’est une affaire qui dure depuis trois ans et demi et je continue d’exercer mes mandats de la même façon, avec la même volonté et le même dynamisme. Les gens me connaissent, connaissent ma rigueur, savent qui je suis, ont vu le travail que j’ai accompli avec mon conseil municipal et au sein différentes instances où je siégeais. Et je continue avec confiance et sereinement mon action politique.