Au départ, Jean-Toussaint Morganti n'était sans doute pas foncièrement contre cette perspective.
"La municipalité a d'abord voulu entendre et bien voulu en savoir un peu plus sur ce que l'on voulait faire à Albu" dit-il aujourd'hui.
"Au début, c'est vrai, il n'était pas question d'usine, mais plus simplement d'une extraction de nickel."
"La société affirmait vouloir procéder à un forage" rapporte le maire d'Ogliastru qui, dans cette région marquée par l'exploitation de l'usine d'amiante de Canari, voulait, en tant que responsable de la commune, "seulement savoir" quels types de "matériaux lourds" et si il en avait, pouvaient s'être fixés sur la plage.
Mais bien vite, la démarche a pris une autre tournure.
"À Albu, d'un forage, on est passé à seize" rappelle Jean-Toussaint Morganti. "Et ça, c'est inacceptable" souligne l'édile plus que jamais déterminé à s'opposer, arguments à l'appui, au projet,
Jean-Toussaint Morganti craint, en effet, les conséquences que l'entreprise engendrerait sur le trait de côte : " il peut y avoir une submersion et trois maisons qui seraient impactées" et "cela est inconcevable." Les craintes sont aussi pour la mer. "Il y a le Parc marin, on s'est battu pour l'avoir. Qui pourra garantir qu'il ne subira pas les effets de cette initiative ? Il n'est pas possible de tout détruire" répète à l'envi le maire d'Ogliastru.
La population aussi est opposée
Mais dans la commune Jean-Toussaint Morganti n'est pas le seul à s'élever contre ce projet d'extraction. "« J’ai fait le tour des maisons d’Ogliastru. » Je peux vous dire que la population est à 90% contre. Quand, il y quelques jours, j'ai été reçu au ministère de la Transition écologique, j'ai bien rappelé que j'étais monté à Paris plus pour écouter que pour parler . Mais j'ai quand même rappelé que la plage relevait du domaine public maritime. J’ai aussi précisé qu’avant les impacts environnementaux ou sanitaires, il y avait l’avis de la population qui comptait. Et, aujourd'hui, la population est majoritairement contre…"
Pour ce qui est de la promesse d'un site unique au monde et des conséquences que ce qualificatif pouvait avoir pour la côte ouest du Cap Corse, Jean-Toussaint Morganti ne se serait certainement pas opposé à cette perspective si, comme il le souligne, "il n'y avait eu aucun impact sanitaire et environnemental pour la région", et "parce que dans les périodes que nous vivons, ça aurait été intéressant, si le projet avait eu des retombées économiques".
Mais, pour lui, on est loin du compte.
Dès lors, il n'est pas étonnant de l'entendre répéter à l'envi qu'il ne veut pas être "le criminel qui assassine toute ma population et tout mon environnement. Non, absolument pas."
"La municipalité a d'abord voulu entendre et bien voulu en savoir un peu plus sur ce que l'on voulait faire à Albu" dit-il aujourd'hui.
"Au début, c'est vrai, il n'était pas question d'usine, mais plus simplement d'une extraction de nickel."
"La société affirmait vouloir procéder à un forage" rapporte le maire d'Ogliastru qui, dans cette région marquée par l'exploitation de l'usine d'amiante de Canari, voulait, en tant que responsable de la commune, "seulement savoir" quels types de "matériaux lourds" et si il en avait, pouvaient s'être fixés sur la plage.
Mais bien vite, la démarche a pris une autre tournure.
"À Albu, d'un forage, on est passé à seize" rappelle Jean-Toussaint Morganti. "Et ça, c'est inacceptable" souligne l'édile plus que jamais déterminé à s'opposer, arguments à l'appui, au projet,
Jean-Toussaint Morganti craint, en effet, les conséquences que l'entreprise engendrerait sur le trait de côte : " il peut y avoir une submersion et trois maisons qui seraient impactées" et "cela est inconcevable." Les craintes sont aussi pour la mer. "Il y a le Parc marin, on s'est battu pour l'avoir. Qui pourra garantir qu'il ne subira pas les effets de cette initiative ? Il n'est pas possible de tout détruire" répète à l'envi le maire d'Ogliastru.
La population aussi est opposée
Mais dans la commune Jean-Toussaint Morganti n'est pas le seul à s'élever contre ce projet d'extraction. "« J’ai fait le tour des maisons d’Ogliastru. » Je peux vous dire que la population est à 90% contre. Quand, il y quelques jours, j'ai été reçu au ministère de la Transition écologique, j'ai bien rappelé que j'étais monté à Paris plus pour écouter que pour parler . Mais j'ai quand même rappelé que la plage relevait du domaine public maritime. J’ai aussi précisé qu’avant les impacts environnementaux ou sanitaires, il y avait l’avis de la population qui comptait. Et, aujourd'hui, la population est majoritairement contre…"
Pour ce qui est de la promesse d'un site unique au monde et des conséquences que ce qualificatif pouvait avoir pour la côte ouest du Cap Corse, Jean-Toussaint Morganti ne se serait certainement pas opposé à cette perspective si, comme il le souligne, "il n'y avait eu aucun impact sanitaire et environnemental pour la région", et "parce que dans les périodes que nous vivons, ça aurait été intéressant, si le projet avait eu des retombées économiques".
Mais, pour lui, on est loin du compte.
Dès lors, il n'est pas étonnant de l'entendre répéter à l'envi qu'il ne veut pas être "le criminel qui assassine toute ma population et tout mon environnement. Non, absolument pas."