Bicentenaire de la mort de Napoléon à Ajaccio : les billets pour le concert hommage du 15 aout sont en vente
23/07/2021
200 ans après la mort de Napoléon Bonaparte, le chef d’orchestre de renommée internationale Jean-Christophe Spinosi et son ensemble Matheus rendent hommage à cette personnalité illustre de l’Histoire universelle.
Napoléon était un passionné de musique, ce que l’on ne sait pas toujours.
Particulièrement sensible à l’opéra italien, il organisa des concerts au théâtre des Tuileries, contrôla la programmation de l’Académie Impériale de Musique et réorganisa les institutions musicales.
Il tenait Haydn en haute estime, au point qu’il avait tenu à ce que son ambassadeur aille s’incliner sur sa dépouille, le compositeur était mort en 1809 à Vienne, alors occupée par les troupes de l’Empire.
Le Finale de sa Symphonie n°82, surnommée l’Ours en raison de sa basse obstinée bourdonnante, une quasi charge militaire, relève du coup de génie : si quelqu’un a pu l’apprécier à sa juste valeur, c’est bien Napoléon.
Mais c’est Beethoven, dont on a souvent dit l’admiration qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir pour le natif d’Ajaccio, qui est au centre de ce concert.
Sa Sonate Appassionata, peut-être sa plus célèbre, est une œuvre de feu et de sang, où le soliste, épuisant toutes les ressources pianistiques, semble engager un combat sans retour, jusqu’à transformer son clavier en champ de bataille.
Non moins éloquente, l’Ouverture Coriolan, portrait d’un général à l’âme orgueilleuse, est un des exemples les plus frappants du grand geste beethovennien, tout de noblesse et d’ardeur. Ses dernières mesures, qui se perdent au loin, tel le grand homme s’effaçant peu à peu pour bientôt entrer dans la nuit, héros au destin brisé, prendront ce soir une singulière résonance.
Contraste édifiant avec le Concerto l’Empereur, la musique dans ce qu’elle a de plus glorieux, de plus audacieux.
Sans doute Beethoven sentait-il une proximité entre lui et le grand Corse. De fait, leurs parcours se répondent : Napoléon exilé des hommes à Sainte-Hélène, Beethoven exilé du monde et de lui-même à travers sa surdité.
Deux personnages plus grands que nature, deux figures hors normes.