Blocage des ports et aéroports de Corse : le GHR Corsicadéfend la maîtrise locale des infrastructures
07/10/2024
Le GHR Corsica, syndicat patronal territorial regroupant les acteurs du secteur de l'hôtellerie-restauration en Corse, a réagi au récent blocage des ports et aéroports de l'île, conséquence d'un mouvement de grève initié par l'intersyndicale de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et le Syndicat des Travailleurs Corses (STC). Ce blocage, qui a paralysé les quatre aéroports et six ports de Corse, a provoqué de nombreuses perturbations pour les voyageurs, tant insulaires que visiteurs, ainsi que pour les professionnels du tourisme.
Dans un communiqué, le GHR Corsica a dénoncé les conséquences "graves et très nombreuses" de cette situation pour les patients en transit, les visiteurs empêchés de quitter ou d'arriver sur l'île, et les professionnels "qui n'ont pas pu les recevoir". Le syndicat a également souligné l'impact négatif sur l'image de la Corse, qui, selon eux, "a pu un instant émettre une image dénaturée".
Cependant, le GHR Corsica a tenu à exprimer son soutien aux acteurs ayant conduit ce mouvement, notamment le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, ainsi que le président de la CCI et le STC. "Le bras de fer engagé contre l'État était parfaitement justifié", a affirmé le syndicat, rappelant l'importance de "garder la maîtrise totale du développement de notre terre et du futur de nos familles". Le GHR Corsica a salué "la détermination et la cohérence" avec lesquelles ce premier épisode a été mené à terme, tout en exprimant son soulagement quant à la résolution rapide du conflit.
Cependant, le syndicat a également profité de cette occasion pour attirer l'attention sur un autre dossier d'importance capitale pour l'économie corse : celui du tourisme. Selon le GHR Corsica, le secteur, qui représente 39% du PIB de l'île, est en danger face à "la captation et la spoliation à terme de l'offre touristique par les majors et multinationales". Le syndicat a mis en garde contre les "funestes conséquences" d'une telle évolution, qui pourrait se faire au détriment des petites entreprises locales, représentant 9237 TPE et PME patrimoniales, ainsi que des 40 000 familles corses qui dépendent du tourisme pour leur survie économique.
"Nous restons fortement mobilisés et prêts à œuvrer, tous ensemble, pour un avenir serein", a conclu le GHR Corsica, réaffirmant son engagement à défendre les intérêts de l'industrie touristique corse face aux menaces extérieures.